SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
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Le SE-Unsa dans sa déclaration préalable a rappelé les
interrogations et demandes des collègues
(Voir notre déclaration ci-dessous, au bas de l’article)
Extraits : « Il y a
aura donc plus de cinq
cents organisations différentes de réouverture possible
partielle et progressive en Haute-Garonne…
Et les enseignants ? Ils sont fatigués (Nous ne supportons
plus d’avancer dans le flou et Ă marche forcĂ©e). »
*
En résumé, chacun a le même cadre MAIS l’applique
comme il peut , quand il peut , avec qui il peut…
*
Pour l’administration.
Sans annoncer que la situation est très chaotique, elle
reconnait, que chaque situation est différente.
Petit florilège des propos de l’administration, un peu en vrac (comme la situation) :
- Ce déconfinement est un entraînement à la reprise de septembre.
- Il ne peut y avoir d’organisation figée.
- Un plan de reprise dĂ©partemental sera prĂ©sentĂ© Ă un CTSD demain jeudi 7 mai Ă
16h. (nous avons reçu un mail 15 minutes avant le début du CDEN).
Nous avons la volonté d’échanger avec tous les partenaires, ce n’est pas le cas
partout…
- Il y aura un temps important pour l’explication des gestes barrières.
- Pas de réquisition de personnel. Il faut respecter les obligations de service
des enseignants, en Ă©tant souple.
- Il faut enclencher la reprise. On prépare une chose qui va évoluer. On va
peut-être avoir une capacité d’accueil qui va évoluer et s’accroitre.
- Le système n’est pas figé le 12 mai…
- Le rectorat distribue les masques au personnel enseignants
- Pour les AESH.
Un courrier va leur être envoyé pour qu’ils se rapprochent des écoles. Il y
aura scolarisation des EBEP si les gestes barrières peuvent être respectés.
- Une formation aux gestes barrières sera fait majoritairement lundi 11
mai.
Par la mobilisation des personnels de santé et des capsules vidéos doivent être
envoyés par la DGESCO…
- Les maires doivent prendre un arrêté de réouverture en fixant les conditions (nombre d’enfant accueillis, niveaux, conditions…)
- Les conseils d’école peuvent se tenir en visio.
*
Les parents Ă©lus de la FCPE
- remercient les enseignants de leur réactivité et du travail fourni pour
assurer la continuité pédagogique.
- se plaignent du manque d’informations…
- Ils font état d’un sondage qui montre les parents très partagés sur la
reprise en mai ; qu’ils voient d’abord comme un retour vers la
socialisation, avec la crainte d’une nouvelle vague de contamination…
*
Les demandes du SE-Unsa sur la reprise
- SE-Unsa : il y a une carence d’information aux personnels
Imaginez le niveau d’information d’un enseignant qui n’aurait fait que regarder les messages professionnels de son employeur ?
Que saurait-il en consultant son webmail ?
IA : Nous avons organisé des instances, ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas d’information.
- Nous avons rappelé les demandes portées par la pétition
commune (SNUipp-FSU, Sgen-Cfdt, SE-Unsa) Voir la pétition >ICI<
*
- Plusieurs jours de pré-rentré sont
nécessaires
Dans les collège, ils ont besoin d’une semaine... Dans les écoles, un jour serait suffisant ? Comment faire en quelques heures
ce que le chef d’établissement avec tout le personnel encadrant met une semaine à réaliser ?
IA :
- Le calendrier est national : on ne peut pas en discuter.
- Mais nous ne voulons rien imposer, donc il y aura beaucoup de situations
différentes dans tout le département…
- Il n’y a pas d’obligation d’avoir les mêmes modalités…
*
- Il faut être moins de 10 en élémentaire, encore moins en maternelle.
IA : Je confirme les plafonds nationaux (pas plus de quinze), rien
d’autre ne sera pas écrit dans le protocole départemental
*
- Pas de double journée de travail, présence ou distance ?
SE-Unsa : On ne peut pas faire les deux.
IA :
- Oui, il ne doit pas y avoir de double
service. L’organisation mise en place sera validée par les IEN…
- Tous les enfants doivent ĂŞtre pris en
charge.
- Les équipes font des choix sur les priorités : niveaux de classe GS CP
CM2, les enfants avec difficultés, les fratries, les EBEP… ET la continuité
pédagogique va se poursuivre.
- Il n’y a pas de schĂ©ma commun, il y aura plusieurs schĂ©mas. On doit veiller Ă
ce qu’il n’y a pas de dépassement des ORS.
- C’est aux choix des équipes (en lien avec l’IEN !) pour gérer le présentiel
et le distanciel.
En détails, il y a deux situations pour
les élèves
- En partie à l’école avec un enseignant qui donne du travail pour le temps
passĂ© Ă la maison (Traduction : classe + devoir, il n’y a plus de « classe
Ă la maison »).
- Jamais à l’école : continue en distanciel.
Trois situations d’enseignants
- A l’école, Ă temps plein avec Ă©lèves : Il ne fait plus « classe
Ă la maison »
- Soit temps partiel en classe et le reste du temps (le mercredi, l’après-midi…)
continue le distanciel.
- Reste Ă la maison : travaille en distanciel.
*
Limiter le brassage : pas pour les TRS, ni pour les remplaçants
SE-Unsa : Il faut limiter le brassage et les contacts :
Répartissez et fixez, sur une seule école les remplaçants et les TRS.
IA : Non, l’IEN au vue des besoins affecteront les TR.
Les TRS continueront à avoir un poste partagé.
Nous n’avons pas vue, dans des circulaires, que cela soit interdit.
*
Et la question
sans réponse
QUI DECIDE ?
Sur le nombre d’élèves par classe. Qui décide ?
IA : C’est à voir ensemble.
- La mairie dit juste un maximum pour respecter les mesures de précaution.
- Ensuite il y a une dialogue enseignants / IEN pour trancher et déterminer le
nombre d’enfants.
- Si il existe un désaccord, n’hésitez pas à nous solliciter.
Si le droit alerte est enclenché. Qui
décide ?
IA : Si remontée RSST des équipes qui pensent que le protocole ne peut
ĂŞtre mis en place, le rectorat reviendra vers les mairies.
Sur la réouverture de l’école. Qui
décide ?
IA : Si les enseignants considèrent que les conditions ne sont pas
réunies, il y aura une prise de décision collective…
*
Ce qu’il faut retenir :
- Comme nous l’annoncions dans notre déclaration… C’est le cas par cas qui
prédomine !
- Les maires décident…
- Si problème… il faut consensus… sinon une décision sera prise …
Deux heures quinze de réunion, pour recommencer demain au CTSD…
*
La déclaration préalable du SE-Unsa 31
Le 13 avril, l’annonce surprise du prĂ©sident Macron, d’un dĂ©but de dĂ©confinement Ă partir du 11 mai, a Ă©tĂ© entendu par tout le pays. En particulier l’annonce d’une rĂ©ouverture « progressive » des Ă©tablissements scolaires…
Si la crise sanitaire que nous vivons oblige toute la société, dont l’École, à s’adapter selon un rythme et des modalités inhabituelles ;
le sort qui est fait à l’école et à ses personnels pour cette reprise dépasse l’acceptable.
Depuis l’annonce d’une reprise par le président, les acteurs de l’école en sont réduits à suivre les annonces médiatiques qui s’égrènent au fil des jours alors que reposera in fine sur eux la sécurité sanitaire de leurs élèves.
En tout état de cause, si les conditions ne sont pas réunies, les personnels pourront enclencher la procédure d’alerte en vue d’exercer si nécessaire leur droit de retrait.
Nous ne mettrons en danger ni nos élèves, ni nous-même.
*
Si notre administration feint de croire que l’organisation du début du déconfinement est "co-construite", la réalité commence à s’imposer : chaque mairie, laissée dans le flou, se débrouille (pour rester poli) avec ses moyens.
Il y a aura donc plus de cinq cents organisations différentes de réouverture possible partielle et progressive en Haute-Garonne.
- Des communes ouvriraient toutes leurs écoles, d’autres aucune, certaines limiteront à 15 élèves par classe, d’autres à 10, voire à 5 en maternelle.
- Les élèves seront accueillis "un jour sur deux" ou "un jour toutes les trois semaines" ou une autre organisation... Ainsi, les parents découvrent peu à peu la réalité du mot "partiel".
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Et les enseignants ? Ils sont fatigués.
(Nous ne supportons plus d’avancer dans le flou et à marche forcée).
- Ils continuent à travailler pour leurs élèves "en distanciel".
- Ils devront, en plus, organiser la reprise en appliquant le protocole sanitaire, de plus de 50 pages ! Ce document officiel est un point d’appui essentiel mais il devra être travaillé par les personnels, in situ.
Le 11 mai, après 8 semaines de confinement, les personnels se retrouveraient physiquement dans les écoles et établissements, en respectant les conditions sanitaires.
Lors de cette journée, ils constateront la réalité des conditions humaines et matérielles de réouverture, avec par exemple la présence ou non du matériel absolument nécessaire comme les masques, le savon, le gel hydroalcoolique…
Un seul jour pour faire ce travail correctement est impossible.
Plusieurs mairies l’ont déjà compris et ont annoncé la reprise le 14 mai.
- Ensuite, il faudra faire classe à l’école tout en continuant le travail pour les élèves à la maison, sans oublier, pour certains, de gérer ses propres enfants toujours à la maison !
Impossible aussi.
Dans une telle situation, une seule chose est certaine : la semaine avenir amènera encore de nouvelles surprises, consignes et contre-consignes !
Nous voulons ajouter un mot, pour les parents et les pour les élus : Nous sommes désolés.
DĂ©solĂ©s surtout pour les enfants qui se retrouvent coincĂ©s dans ces conditions incomprĂ©hensibles de « reprise ». Comme vous, nous ne sommes pas souvent Ă©coutĂ©s.