Article publié le lundi 4 mai 2020.
Le SE-Unsa est mobilisé et agit avec vous pour refuser une reprise précipitée et imposée aux équipes enseignantes.
La
crise sanitaire que nous vivons oblige toute la sociĂ©tĂ© dont l’École Ă
s’adapter selon un rythme et des modalités inhabituelles. Néanmoins, le
sort qui est fait à l’école primaire et à ses personnels pour cette
reprise dépasse l’acceptable. Depuis l’annonce d’une reprise le 11 mai
par le président de la République, les acteurs de l’école, ceux qui
l’organisent et la font vivre, en sont réduits à suivre les annonces
médiatiques qui s’égrènent au fil des jours alors que reposera in fine
sur eux la sécurité sanitaire de leurs élèves.
Le SE-Unsa agit avec vous pour refuser une reprise précipitée et imposée à chaque fois que les conditions ne seront pas réunies.
D’une part, le SE-Unsa intervient nationalement et localement, pour que :
- le cadre sanitaire strict soit la référence centrale de toute décision de réouverture et de ses modalités ;
- les responsabilités soient clairement identifiées dans le processus de validation des projets de réouverture ;
- la distinction entre départements rouges et départements verts qui vaut pour les collèges vaille aussi pour le premier degré ;
- le temps nĂ©cessaire soit donnĂ© Ă
chaque équipe pour procéder à son organisation, une fois la circulaire
ministérielle de reprise officiellement publiée.
D’autre part, le SE-Unsa dote
les équipes d’outils et les accompagne pour empêcher, école par école,
une reprise qui ne serait pas sécurisée.
Cette
action s’inscrit dans un cadre intersyndical SE-Unsa - Snuipp-FSU -
Sgen-CFDT qui appelle les équipes à s’emparer au moins la semaine du 11
au 15 mai comme semaine de prérentrée, à fixer des maximas à 10 élèves
en écoles élémentaires et moins en maternelle. L’intersyndicale demande
Ă©galement au gouvernement de reporter la reprise des Ă©coles des
départements classés rouges (retrouver le texte intersyndical ici).
C’est un bras de fer qui se joue depuis plusieurs jours pour éviter que les écoles subissent des délais intenables.
Le
SE-Unsa accompagne les Ă©quipes dans un cadre intersyndical pour
qu’elles puissent faire valoir leurs préoccupations et leur sens des
responsabilités exigeant qui nécessite de penser et de s’accorder jusque
dans les détails avant de pouvoir accueillir des élèves.
Semaine du 4 mai
Tout
au long de la semaine, le SE-Unsa propose aux collègues et aux
directeurs de lister les difficultés pour respecter les préconisations
sanitaires du protocole et de les transmettre sous forme d’un courrier
du conseil des maîtres à l’IEN, l’IA-Dasen, au préfet et à la
collectivité territoriale (avec copie à 31@se-unsa.org).
En
fin de semaine, au regard des courriers de conseil des maîtres reçus,
votre section départementale du SE-Unsa signalera à l’IA-Dasen et au
préfet toutes les écoles qui se sont manifestées pour demander quelle
réponse leur a été apportée.
Le
SE-Unsa a adressé un
courrier officiel au ministre pour l’informer de nos démarches.
Le 11 mai
Il
s’agit dans le calendrier national connu à ce jour de la journée de
pré-rentrée. Ce jour-là , après 8 semaines de confinement, les personnels
se retrouveraient physiquement dans les Ă©coles, en respectant les
conditions sanitaires. Lors de cette journée, ils constateront la
réalité des conditions humaines et matérielles de réouverture, avec par
exemple la présence ou non du matériel absolument nécessaire comme les
masques, le savon, le gel hydroalcoolique.
Si
les conditions ne sont pas réunies, les personnels pourront enclencher
la procédure d’alerte en vue d’exercer si nécessaire leur droit de
retrait :
- alerter par Ă©crit individuellement son
IEN, l’IA-Dasen, le CHSCT et sa section départementale du SE-Unsa des
conditions de réouverture ne respectant pas les préconisations
sanitaires du protocole ;
- informer de la démarche d’alerte les familles, les collectivités territoriales et le préfet.
C’est selon la réponse apportée
par les autorités compétentes à la procédure d’alerte que les personnels
pourront faire le choix d’exercer individuellement leur droit de
retrait.