11 mai... DĂ©claration Blanquer... assez de surprise...
Article publié le mardi 21 avril 2020.
DĂ©claration du SE-Unsa le 21 avril...
Alors
qu’il y a à peine 48 heures, le Premier ministre disait qu’aucun
scénario n’était arrêté concernant la réouverture des écoles et des
établissements scolaires, le ministre vient d’annoncer les modalités de
reprise aujourd’hui à l’Assemblée nationale sans les avoir échangées
avec les représentants des personnels, des parents, des élèves et des
collectivités territoriales. Pourtant, cette reprise progressive a
besoin d’être partagée.
Hormis
l’intérêt de la progressivité, pour le SE-Unsa, les modalités annoncées
par le ministre sont loin de répondre à toutes les interrogations et
inquiétudes que suscite la reprise chez les personnels et les familles.
Elles ont été prononcées avant que soit arrêté un cadrage sanitaire
national.
Pour le SE-Unsa, l’Éducation nationale ne doit pas faire
exception aux règles et précautions imposées au reste de la société, aux
entreprises et au monde du travail en général. Le seuil de 15 élèves
par groupe est l’exemple d’une « norme » arrĂŞtĂ©e par le ministre alors
qu’elle ne fait l’objet, à ce jour, d’aucune préconisation des autorités
sanitaires compétentes.
Alors
même que l’épidémie n’est ni stoppée ni réellement maîtrisée, la
perspective du déconfinement soulève suffisamment de questions et
d’inquiétudes sans que le ministre ne vienne faire des annonces
surprises et ajoute encore de la tension.
Selon
un récent sondage mené auprès d’un panel représentatif des enseignants,
CPE et PsyEN adhérents du SE-Unsa, seulement 32 % considèrent que les
décisions prises à l’Éducation nationale ont été adaptées à la crise
sanitaire, soulignant ainsi la défiance des personnels envers leur
ministre.
Pour le
SE-Unsa, si le ministre est légitime pour présenter et expliciter ses
choix, il doit surtout prendre soin de sécuriser chacun et de recueillir
l’adhésion d’une profession exaspérée de découvrir dans les médias ce
qui se décide sans elle.