Retraites - Revalo - 4e réunion
7 février - premier scénario pour 2021
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Pour la 4e
réunion de discussions, le ministère vient de présenter les premiers
scénarios de revalorisation liés à l’enveloppe de 500 millions annoncée
pour 2021.
Ils doivent servir de base à des réunions de concertation
programmées dans les semaines à venir et durant lesquelles le ministère
recevra séparément chacune des organisations syndicales.
Pour le SE-Unsa, la revalorisation est une urgence politique pour
rétablir un peu de confiance avec les enseignants et
l’exécutif.
Le SE-Unsa invite les enseignants Ă poursuivre la campagne
d’interpellation des parlementaires pour appuyer les discussions qui se
poursuivront jusqu’à l’écriture d’une loi de programmation pluriannuelle
pour l’Éducation nationale.
Les attentes des personnels sont très fortes
Pour le SE-Unsa, ces premiers scénarios pour 2021 sont nécessaires
pour donner plus de visibilité sur la montée en charge et sécuriser les
personnels sur le respect des engagements pris.
Le SE-Unsa prendra le
temps d’étudier ces premières hypothèses avant les prochaines réunions
de concertation qui se tiendront à partir du 24 février.
SĂ©curisation de la revalorisation
Le ministère a rappelé son engagement sur une revalorisation
progressive avec des gains annuels qui se cumulent à ceux des années
précédentes (voir notre article ici)
La loi de programmation pluriannuelle contiendra la précision des
montants des premières années et l’objectif à terme de l’accroissement
de la part du PIB consacrĂ©e Ă l’Éducation nationale. Un rapport annexĂ© Ă
la loi, ayant valeur lĂ©gislative, prendra acte des dĂ©cisions arrĂŞtĂ©es Ă
l’issue de la négociation en cours.
Premiers scénarios
Les premièrs scénarios de revalorisation présentés par le ministère
comme base de travail des prochaines discussions, prévoient
prioritairement pour la première année de revalorisation le renforcement
de l’attractivité par la revalorisation des débuts et milieux de
carrières, c’est-à -dire les générations qui seront impactées par la
réforme des retraites. La proposition du ministère est que la
revalorisation prenne la forme d’une indemnité pérenne et différenciée
selon les Ă©chelons.
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4 scénarios comme base de travail
Scénario 1
Concentré sur les 9 premières années de carrière entre l’échelon 2
et 5, il concernerait 14 % des enseignants de la même manière, quel que
soit le corps.
La revalorisation serait de 1880 € nets annuels (soit 157 € nets
mensuels) pour l’échelon 2 et 769 € nets annuels (soit 64 € nets
mensuels) pour l’échelon 5.
Scénario 2
Concentré sur les 12 premières années de carrière, il concernerait
23% des enseignants, de manière différenciée selon les corps.
La revalorisation s’échelonnerait, par exemple pour les PE, entre
1538 € nets annuels (soit 128 € nets mensuels) pour atteindre 598 € nets
annuels pour le dernier Ă©chelon pris en compte (6e), soit
50€ nets par mois. Ce scénario prévoit de revaloriser un peu plus les
enseignants du premier degré, davantage impactés par la réforme des
retraites du fait de rémunérations moyennes plus basses.
Scénario 3
Concentré sur les 18 premières années de carrière, il concernerait
44% des enseignants de manière différenciée selon les corps.
La revalorisation s’échelonnerait, par exemple pour les PE, entre
1368€ nets annuels (soit 114 € nets mensuels) pour atteindre 171€ nets
annuels pour le dernier échelon pris en compte (8e), soit 14,25 € nets par mois. Ce scénario revalorise également davantage les enseignants du premier degré.
Scénario 4
Concentré sur les 25 premières années de carrière, il concernerait
76% des enseignants de manière différenciée selon les corps.
La revalorisation s’échelonnerait, par exemple pour les PE, entre
1111€ nets annuels (soit 93 € nets mensuels) pour atteindre 171 € net
annuels pour le dernier échelon pris en compte (11e), soit 14,25 € nets par mois. Ce scénario revalorise également davantage les enseignants du premier degré.
Aucune décision n’est arrêtée. Dans les différentes simulations, la
hauteur de la revalorisation varie selon qu’elle touche plus ou moins
d’enseignants, selon que l’on différencie le niveau de revalorisation
pour le premier et le second degré.
Ces scénarios de répartition de l’enveloppe de 500 millions ne sont
prévus que pour l’année 2021. Cela ne veut pas dire que cette enveloppe
sera répartie de la même façon les années suivantes.
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Mesures envisagées pour les personnels non concernés par la réforme des retraites
Avec ces scénarios concentrés sur le début de carrière, le ministère
a entendu nos demandes d’améliorer les déroulements de carrière. Il
envisage, sans dire dans quelles proportions et à quel rythme d’avancer
sur l’amélioration des ratios d’accès à la hors-classe et le
rééquilibrage des viviers 1 et 2 de la classe exceptionnelle.
Une part de l’enveloppe consacrée à d’autres objectifs dès 2021
Le ministère a également indiqué sa volonté d’utiliser une part de
l’enveloppe supplémentaire de 2021 à d’autres objectifs : rémunérer des
formations en dehors du temps de travail et rémunérer dans le second
degré davantage de remplacements de courte durée.
Pour le SE-Unsa, si rémunérer des enseignants qui se forment en
dehors de leur temps de service peut s’avérer intéressant pour les
personnels qui le souhaitent, ce financement n’a pas sa place dans
l’enveloppe dédiée à la revalorisation et encore moins le financement
d’heures de remplacement. De plus, ces dispositions risqueraient
d’accroître les inégalités de rémunération femmes hommes comme le
montrent les statistiques actuelles sur les rémunérations.
L’avis du SE-Unsa
Lors des
prochaines réunions de concertation avec le ministère, le SE-Unsa
continuera à porter l’exigence d’une accélération du rythme de la
revalorisation, demandera à obtenir davantage de visibilité sur sa
montée en charge pluriannuelle et veillera à une revalorisation
équitable pour toutes les générations concernées par la réforme des
retraites.
Le SE-Unsa et
sa fédération l’Unsa Éducation appellent à poursuivre la campagne
d’interpellation des parlementaires. Forts de cette mobilisation, les
représentants du SE-Unsa rencontreront députés et sénateurs pour
continuer Ă les convaincre que la reconnaissance des professionnels de
l’Éducation nationale est une urgence.