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Retraites - 20 déc. - Avancées, inquiètudes et lignes rouges
Article publié le vendredi 20 décembre 2019.
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Suite aux deux séquences de réunions des 18 et 19 décembre, les annonces du Premier Ministre se caractérisent par des avancées qui ne lèvent pas les inquiétudes que nous avons.

Par ailleurs, la ligne rouge concernant l’âge d’équilibre reste toujours un objet de conflit avec le gouvernement.

Cela nous conduira à poursuivre notre action en janvier tant lors des discussions qui vont s’ouvrir que par une mobilisation accrue si le gouvernement reste campé sur ses propositions.


Le 20 décembre, communiqué UNSA

Retraite : avancĂ©es, inquiĂ©tudes
et ligne rouge


Sur le dossier de la rĂ©forme des retraites, l’UNSA mène depuis le dĂ©but son action sur deux fronts : en proposant et nĂ©gociant jusqu’au bout, en se mobilisant autant que nĂ©cessaire.

 

À l’issue de la réunion du 19 décembre avec le Premier Ministre, l’UNSA prend acte d’ouvertures qui rejoignent nos propositions.

Sur la pénibilité
L’UNSA avait demandĂ© que les critères de pĂ©nibilitĂ© soient Ă©tendus, Ă©quitables et accessibles aux salariĂ©s des secteurs publics comme privĂ©. Quelques avancĂ©es sont Ă  noter :

· La première, et elle est importante, concerne l’extension de la prise en compte de la pĂ©nibilitĂ© pour les agents du public. Une rĂ©flexion spĂ©cifique s’ouvrira pour la Fonction publique hospitalière.

· L’abaissement du seuil concernant le travail de nuit est Ă©galement une bonne chose.

Pour autant, il reste du chemin à parcourir et l’UNSA poursuivra sa stratégie de négociation. Pour l’UNSA, les critères de pénibilité (manipulation de charges lourdes, travaux insalubres, travail au contact d’agents chimiques dangereux…) doivent aussi être intégrés dans le compte pénibilité et des discussions s’engager réellement sur la qualité de vie au travail.
 

Sur le minimum de pension
Le Premier ministre se dit favorable Ă  aller au-delĂ  des 85 % initialement annoncĂ©s. Il est ouvert comme nous le demandions Ă  ce que ce dispositif puisse s’appliquer aux temps partiels. C’est un progrès mais l’UNSA maintient sa demande que ce minimum soit portĂ© au niveau du SMIC. Les discussions qui s’ouvrent nous permettront de dĂ©fendre cette idĂ©e.


 
Sur les fins de carrière
L’UNSA avait également demandé que ce sujet soit sur la table. Ce sera le cas avec un chantier spécifique qui démarrera dès janvier. Suite à des négociations, la retraite progressive pourrait être, également permise dans la Fonction publique. Le Premier ministre a cité les agents hospitaliers et les enseignants. Nous nous battrons pour que d’autres catégories soient concernées.


 
Sur les régimes spécifiques et les secteurs les plus impactés
L’UNSA a exigĂ© Ă  nouveau des garanties sectorielles : dans les transports, dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, chez les enseignants et pour les mĂ©tiers exposĂ©s Ă  la dangerositĂ© et Ă  la pĂ©nibilitĂ©.

· Dans les transports publics, le Premier ministre a annoncĂ© vouloir respecter le contrat social. Cela va dans le bon sens. Les entreprises concernĂ©es doivent en faire la preuve auprès des agents.

· La revalorisation des enseignants a Ă©tĂ© rĂ©affirmĂ©e et interviendra dès 2021. Une loi de programmation fixera le dĂ©tail du calendrier et les montants engagĂ©s.

· L’UNSA poursuivra son action afin qu’il n’y ait pas de punis, non plus, chez l’ensemble des agents publics avec peu ou pas de primes, en particulier dans la territoriale et l’hospitalière.

· L’UNSA poursuivra son action Ă©galement pour qu’il n’y ait pas de punis. Elle agira ainsi pour obtenir des avancĂ©es pour les salariĂ©s du privĂ© et les agents publics aujourd’hui sans rĂ©ponse.

Sur les droits acquis
L’UNSA avait demandĂ© et obtenu que 100 % des droits acquis dans le système actuel soient prĂ©servĂ©s au moment du passage au nouveau rĂ©gime. Le Premier ministre s’est montrĂ© ouvert Ă  un mĂ©canisme avancĂ© par l’UNSA plus favorable, notamment dans la Fonction publique, un calcul des droits sur les 6 derniers mois d’une carrière, proratisĂ© au temps travaillĂ© jusqu’en 2025. Cela fera l’objet d’un nouveau chantier de nĂ©gociations.
Des avancées et des ouvertures donc sur tous ces sujets mais il sera nécessaire que les concrétisations et des garanties arrivent rapidement.

La ligne rouge de l’âge pivot
La ligne rouge d’un âge pivot à 64 ans, pénalisant dès 2022 l’ensemble des salariés, est toujours d’actualité. Le Premier ministre reste campé sur une volonté d’équilibre à court terme. Pour l’UNSA, si l’équilibre du régime par répartition est important, nous contestons son urgence et l’option choisie. Les modalités proposées aujourd’hui par l’exécutif sont donc inacceptables. Seul signe d’ouverture, une réunion où nous pourrons confronter les différentes hypothèses tant sur les besoins d’équilibre que sur les mesures pour y parvenir. Une chose est sûre, nous ne voulons pas d’une mesure punitive reposant sur les seuls salariés.

L’UNSA mobilisée sur tous les fronts
Dès la semaine du 6 janvier, des réunions auront lieu sur tous ces sujets y compris sur l’équilibre financier du régime. L’UNSA y participera pour défendre l’intérêt des salariés et proposer des solutions. Notre action se déploiera également auprès des parlementaires.

En revanche, si le gouvernement s’obstinait sur la mesure paramétrique frappant les salariés dès 2022 et si les réponses attendues sur les autres sujets n’étaient pas au rendez-vous, l’UNSA amplifiera sa mobilisation.
Parallèlement aux discussions où elle agira, l’UNSA mènera le combat auprès de l’opinion publique. C’est un enjeu majeur et on a vu dans les sondages des derniers jours que notre stratégie avait un impact sur l’appréciation des Français, notamment sur la mesure d’âge.

La mobilisation de l’UNSA sera donc totale en restant sur un objectif strictement syndical et en visant l’efficacité. L’UNSA envisagera toutes les formes d’actions nécessaires.

Laurent ESCURE
Secrétaire Général


Le 20 décembre, communiqué SE-Unsa

Revalorisation-retraites :
négocier et ménager ses forces
pour peser dans la durée


Après deux très fortes journées de grève les 5 et 17 décembre débouchant sur les premiers signes d’ouverture de l’exécutif et alors que les discussions doivent reprendre dès début janvier, le SE-Unsa n’appelle pas à la grève la semaine de la rentrée.
Pour le SE-Unsa, il faut savoir donner du temps aux discussions et aussi ménager ses forces.
Nous en aurons sûrement encore besoin pour que des mobilisations viennent appuyer les revendications qui seront portées à chaque étape de la discussion de la loi et des discussions sur la revalorisation des rémunérations des personnels de l’Éducation nationale.

Suite aux dernières mobilisations, des réunions bilatérales se sont tenues les vendredi 13 décembre et lundi 16 avec le ministre de l’Éducation nationale puis des réunions bilatérales le mercredi 18 décembre et une réunion multilatérale le jeudi 19 décembre 2019 ont eu lieu avec le Premier ministre.
Plusieurs des propositions de l’Unsa et du SE-Unsa sont dĂ©sormais ouvertes Ă  la nĂ©gociation : la question du montant minimum des pensions, son application aux temps partiels, la question de la cessation progressive d’activitĂ© pour les enseignants en lien avec l’amĂ©nagement des fins de carrière.

Le Premier ministre a confirmé que la revalorisation des enseignants interviendra dès 2021 et qu’une loi de programmation fixera le détail et le calendrier des montants engagés. Il s’est montré ouvert sur un mécanisme favorable de transformations des droits acquis avec un calcul sur les six derniers mois d’une carrière proratisée au temps travaillé jusqu’en 2025.

Pour l’Unsa et le SE-Unsa, ces avancées doivent être approfondies.
Cependant, la question de l’âge pivot reste une ligne rouge.

 
L’importance des mobilisations à l’Éducation nationale en dit long sur la tension qui règne entre les personnels et l’exécutif.
Le SE-Unsa s’assurera que le ministre et le gouvernement ont bien compris le message.
Il appellera à nouveau la profession à se mobiliser s’il faut le rappeler, notamment si le ministre exigeait des contreparties à la revalorisation.
Le SE-Unsa a déposé une alerte sociale pour l’ensemble du mois de janvier. Il est toujours aussi déterminé, avec son union, à obtenir une réforme sans puni.e.s ni perdant.e.s.

 
Stéphane Crochet
Secrétaire général du SE-Unsa

*


Le 18 décembre

L’Unsa déterminé face au 1er ministre

Le 18 décembre, l’UNSA a rappelé au Premier Ministre qu’on ne pouvait pas faire une réforme universelle dite "égalitaire" sans assurer de l’équité entre tous les métiers (pénibilité, régimes spéciaux, minimum contributif...).
Si, sur la mesure d’âge à 64 ans, l’exécutif ne change pas de ligne, l’UNSA appellera à
des actions de mobilisation en janvier.

Voir la vidéo (4 min 30) à la sortie
de Matignon : Face-au-Premier-Ministre-l-UNSA-determinee.html


Quel est le rôle d’un syndicat,

Quel est le rĂ´le d’un syndicat, en particulier dans des pĂ©riodes comme celle que nous traversons ?

Faut-il adopter une posture du rejet en bloc des Ă©volutions, et cela quelque soit le sujet ?
Cela fonctionne-t-il encore de nos jours ?
Si on regarde le sujet des retraites et le résultat des mouvements sociaux de 2003, 2010 et 2013, se poser la question est légitime au regard des résultats.
Ou alors un syndicat doit-il assumer son rôle de corps intermédiaire et négocier dans l’
intĂ©rĂŞt des salariĂ©s, en s’opposant quand cela est nĂ©cessaire mais aussi en proposant des alternatives ?

À l’Unsa nous sommes clairement inscrit dans le cadre réformiste. Ce qui ne veut pas dire que nous soutenons ou accompagnons les réforme comme aiment tant le répéter nos concurrents à défaut d’avoir d’autres arguments à nous opposer.
Non, le réformisme c’est une forme de syndicalisme plus complexe à mener que l’opposition systématique, que la posture du jamais content et du jamais assez.
C’est un syndicalisme qui ne s’arrête pas aux caricatures et aux postures.
Le réformisme c’est défendre les acquis, réfléchir, analyser, débattre, négocier, proposer, obtenir des garanties,... mais c’est aussi s’opposer quand il le faut.
Et tout cela dans un seul objectif : la dĂ©fense des intĂ©rĂŞts des salariĂ©s que nous reprĂ©sentons.

Alors oui, le syndicalisme réformiste n’est pas un syndicalisme de facilité.
Mais c’est un syndicalisme adapté aux enjeux et au fonctionnement de notre société du XXIème siècle.

 

 

 


 
 
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