SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
Tél. 05 61 14 72 72 - 31@se-unsa.org - Facebook
Suite aux deux séquences de réunions des 18 et 19 décembre, les annonces du Premier Ministre se caractérisent par des avancées qui ne lèvent pas les inquiétudes que nous avons.
Par ailleurs, la ligne rouge concernant l’âge d’équilibre reste toujours un objet de conflit avec le gouvernement.
Cela nous conduira à poursuivre notre action en janvier tant lors des discussions qui vont s’ouvrir que par une mobilisation accrue si le gouvernement reste campé sur ses propositions.
Le 20 décembre, communiqué UNSA
Retraite : avancées, inquiétudes
et ligne rouge
Sur le dossier de la réforme des retraites, l’UNSA mène depuis le début son action sur deux fronts : en proposant et négociant jusqu’au bout, en se mobilisant autant que nécessaire.
À l’issue de la réunion du 19 décembre avec le Premier
Ministre, l’UNSA prend acte d’ouvertures qui rejoignent nos propositions.
Sur la
pénibilité
L’UNSA avait demandé que les critères de pénibilité soient étendus, équitables
et accessibles aux salariés des secteurs publics comme privé. Quelques avancées
sont Ă noter :
· La première, et elle est importante, concerne l’extension de la prise en compte de la pénibilité pour les agents du public. Une réflexion spécifique s’ouvrira pour la Fonction publique hospitalière.
· L’abaissement du seuil concernant le travail de nuit est également une bonne chose.
Pour autant, il
reste du chemin à parcourir et l’UNSA poursuivra sa stratégie de négociation.
Pour l’UNSA, les critères de pénibilité (manipulation de charges lourdes,
travaux insalubres, travail au contact d’agents chimiques dangereux…) doivent
aussi être intégrés dans le compte pénibilité et des discussions s’engager
réellement sur la qualité de vie au travail.
Sur le minimum de pension
Le Premier ministre se dit favorable Ă aller au-delĂ des 85 % initialement
annoncés. Il est ouvert comme nous le demandions à ce que ce dispositif puisse
s’appliquer aux temps partiels. C’est un progrès mais l’UNSA maintient sa
demande que ce minimum soit porté au niveau du SMIC. Les discussions qui
s’ouvrent nous permettront de défendre cette idée.
Sur les fins de
carrière
L’UNSA avait également demandé que ce sujet soit sur la table. Ce sera le cas
avec un chantier spécifique qui démarrera dès janvier. Suite à des négociations,
la retraite progressive pourrait ĂŞtre, Ă©galement permise dans la Fonction
publique. Le Premier ministre a cité les agents hospitaliers et les
enseignants. Nous nous battrons pour que d’autres catégories soient concernées.
Sur les régimes
spécifiques et les secteurs les plus impactés
L’UNSA a exigé à nouveau des garanties sectorielles : dans les transports,
dans la Fonction publique territoriale et hospitalière, chez les enseignants et
pour les métiers exposés à la dangerosité et à la pénibilité.
· Dans les transports publics, le Premier
ministre a annoncé vouloir respecter le contrat social. Cela va dans le bon
sens. Les entreprises concernées doivent en faire la preuve auprès des agents.
· La revalorisation des enseignants a été
réaffirmée et interviendra dès 2021. Une loi de programmation fixera le détail
du calendrier et les montants engagés.
· L’UNSA poursuivra son action afin qu’il n’y
ait pas de punis, non plus, chez l’ensemble des agents publics avec peu ou pas
de primes, en particulier dans la territoriale et l’hospitalière.
· L’UNSA poursuivra son action également pour
qu’il n’y ait pas de punis. Elle agira ainsi pour obtenir des avancées pour les
salariés du privé et les agents publics aujourd’hui sans réponse.
Sur les droits acquis
L’UNSA avait demandé et obtenu que 100 % des droits acquis dans le système
actuel soient préservés au moment du passage au nouveau régime. Le Premier
ministre s’est montré ouvert à un mécanisme avancé par l’UNSA plus favorable,
notamment dans la Fonction publique, un calcul des droits sur les 6 derniers
mois d’une carrière, proratisé au temps travaillé jusqu’en 2025. Cela fera
l’objet d’un nouveau chantier de négociations.
Des avancées et des ouvertures donc sur tous ces sujets mais il sera nécessaire
que les concrétisations et des garanties arrivent rapidement.
La ligne rouge
de l’âge pivot
La ligne rouge d’un âge pivot à 64 ans, pénalisant dès 2022 l’ensemble des
salariés, est toujours d’actualité. Le Premier ministre reste campé sur une
volonté d’équilibre à court terme. Pour l’UNSA, si l’équilibre du régime par
répartition est important, nous contestons son urgence et l’option choisie. Les
modalités proposées aujourd’hui par l’exécutif sont donc inacceptables. Seul
signe d’ouverture, une réunion où nous pourrons confronter les différentes
hypothèses tant sur les besoins d’équilibre que sur les mesures pour y
parvenir. Une chose est sûre, nous ne voulons pas d’une mesure punitive
reposant sur les seuls salariés.
L’UNSA
mobilisée sur tous les fronts
Dès la semaine du 6 janvier, des réunions auront lieu sur tous ces sujets y
compris sur l’équilibre financier du régime. L’UNSA y participera pour défendre
l’intérêt des salariés et proposer des solutions. Notre action se déploiera
également auprès des parlementaires.
En revanche, si
le gouvernement s’obstinait sur la mesure paramétrique frappant les salariés
dès 2022 et si les réponses attendues sur les autres sujets n’étaient pas au
rendez-vous, l’UNSA amplifiera sa mobilisation.
Parallèlement aux discussions où elle agira, l’UNSA mènera le combat auprès de
l’opinion publique. C’est un enjeu majeur et on a vu dans les sondages des
derniers jours que notre stratégie avait un impact sur l’appréciation des
Français, notamment sur la mesure d’âge.
La mobilisation
de l’UNSA sera donc totale en restant sur un objectif strictement syndical et
en visant l’efficacité. L’UNSA envisagera toutes les formes d’actions
nécessaires.
Laurent ESCURE
Secrétaire Général
Le 20 décembre, communiqué SE-Unsa
Le Premier ministre a confirmé que la revalorisation des enseignants interviendra dès 2021 et qu’une loi de programmation fixera le détail et le calendrier des montants engagés. Il s’est montré ouvert sur un mécanisme favorable de transformations des droits acquis avec un calcul sur les six derniers mois d’une carrière proratisée au temps travaillé jusqu’en 2025.
*
Le 18 décembre
L’Unsa déterminé face au 1er ministre
Le 18 décembre,
l’UNSA a rappelé au Premier Ministre qu’on ne
pouvait pas faire une réforme universelle dite "égalitaire" sans
assurer de l’équité entre tous les métiers (pénibilité, régimes spéciaux,
minimum contributif...).
Si, sur la mesure d’âge à 64 ans, l’exécutif ne change pas de ligne, l’UNSA
appellera Ă des actions de
mobilisation en janvier.
Voir la vidéo (4 min 30) à la sortie
de Matignon : Face-au-Premier-Ministre-l-UNSA-determinee.html
Quel est le rôle d’un syndicat,
Quel est le rôle d’un syndicat, en particulier dans des périodes comme celle que nous traversons ?
Faut-il adopter une posture du rejet en bloc des
Ă©volutions, et cela quelque soit le sujet ?
Cela fonctionne-t-il encore de nos jours ?
Si on regarde le sujet des retraites et le résultat des mouvements sociaux de
2003, 2010 et 2013, se poser la question est légitime au regard des résultats.
Ou alors un syndicat doit-il assumer son rôle de corps intermédiaire et
négocier dans l’intérêt des
salariés, en s’opposant quand cela est nécessaire mais aussi en proposant des
alternatives ?
À l’Unsa nous sommes clairement inscrit dans le cadre
réformiste. Ce qui ne veut
pas dire que nous soutenons ou accompagnons les réforme comme aiment tant le répéter nos concurrents à défaut d’avoir d’autres
arguments Ă nous opposer.
Non, le réformisme c’est une forme de syndicalisme plus complexe à mener que
l’opposition systématique, que la posture du jamais content et du jamais assez.
C’est un syndicalisme qui ne s’arrête pas aux caricatures et aux postures.
Le réformisme c’est défendre les acquis, réfléchir, analyser, débattre,
négocier, proposer, obtenir des garanties,... mais c’est aussi s’opposer quand
il le faut.
Et tout cela dans un seul objectif : la défense des intérêts des salariés
que nous représentons.
Alors oui, le syndicalisme réformiste n’est pas un
syndicalisme de facilité.
Mais c’est un syndicalisme adapté aux enjeux et au fonctionnement de notre
société du XXIème siècle.