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AESH - audience intersyndicale au rectorat - nov19
Article publié le dimanche 24 novembre 2019.
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Audience intersyndicale du 20 Novembre 2019
Compte rendu du SE-Unsa

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I/ Contexte

Nous avons été reçus par Frédéric FAISY (Secrétaire général adjoint), Valérie SALAT (cheffe de la DPAE), Lise POUCHARD (cheffe de la DPAE4).

Dans un contexte où les conditions de rentrée pour les AESH sont critiques (absence de contrat, absence de paie, dysfonctionnement dans la gestion humaine et administrative) l’intersyndicale, dont le SE-UNSA, a voulu tirer la sonnette d’alarme.
En Haute-Garonne, 4 000 AESH mais encore près de 400 Ă©lèves qui ont une notification mais aucun accompagnement.

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II/ Déroulement de l’audience

L’intersyndicale remonte les revendications portĂ©es lors du rassemblement et de l’AG effectuĂ©s en amont de l’audience :

· InquiĂ©tude de la mise en place des PIAL (PĂ´les Inclusifs d’Accompagnement LocalisĂ©s, gĂ©nĂ©ralisĂ©s dès la rentrĂ©e 2020-2021) : installation du dispositif en marche forcĂ©e. Sur le papier les PIAL peuvent ĂŞtre une bonne chose, mais beaucoup trop de dysfonctionnements et trop peu de moyens (financiers, physiques, matĂ©riel…)

· Baisse des aides et des accompagnements pour les Ă©lèves en situation de handicap : mutualisation Ă  outrance (70% des notifications de la MDPH sont des notifications d’AESH mutualisĂ©s dans la Haute-Garonne). Après 3 mois de dispositif, une logique libĂ©rale s’est installĂ©e et enferme les AESH dans une mutualisation forcĂ©e Ă  cas concret : Comment accompagner 3,4 ou 5 Ă©lèves en situation de handicap (et la plupart du temps avec des handicaps diffĂ©rents) dans une mĂŞme classe (comme c’est le cas dans certaines Ă©coles) ?

· Contexte de rentrĂ©e difficile : salaires versĂ©s en retard, au rabais, ce qui amène les AESH Ă  vivre avec un revenu en-dessous du seuil de pauvretĂ©.

· Violence institutionnelle : manque/absence de communication avec une administration absente (aussi bien pour le personnel que pour les Organisations Syndicales). Cette situation engendre un isolement des AESH, une souffrance et un dĂ©sengagement de leur employeur qui ne les soutient aucunement.

· Actuellement, 104 PIAL, l’intersyndicale rejette purement et simplement le dispositif dans l’état.

· Demande de la prime REP+ pour les AESH, au mĂŞme titre que les enseignants

· Mise en garde sur les emplois du temps « gruyère » (comprendre « emploi du temps Ă  trous ») notamment dans le second degrĂ©, oĂą les emplois du temps effectuĂ©s par les chefs d’établissement, ne prennent pas forcĂ©ment en compte que les temps de coupure des AESH les obligent Ă  rester sur place, dans l’établissement alors que ce temps devrait ĂŞtre rĂ©munĂ©rĂ©

· Retard des remboursements des frais de dĂ©placement (malgrĂ© un bas salaire des AESH)

· Absence des entretiens avec les parents d’élèves en Situation de Handicap en dĂ©but d’annĂ©e alors que cette rencontre est normalement prĂ©vue et obligatoire dans la circulaire de Juin 2019.

· Problème de reconnaissance des heures « invisibles », appelĂ©es « heure connexes » (temps de prĂ©paration pour adapter son travail aux difficultĂ©s rencontrĂ©es par l’élève, rĂ©union en Equipe de Suivi, sorties scolaires, etc…) : l’intersyndicale rappelle que les AESH ne sont pas corvĂ©ables Ă  merci.

· Abus de certains chefs d’établissement et directeurs qui retirent le temps de pause aux AESH qui sont victimes d’actes hors cadre lĂ©gal. Pour rappel : la pause mĂ©ridienne (qui est Ă  part de la pause lĂ©gale) est lĂ©galement de 45 min non comptĂ©es dans en temps de travail, donc non rĂ©munĂ©rĂ©es, mais si la notification MDPH indique que l’AESH doit manger avec l’élève, cette pause passe Ă  20 minutes mais doit ĂŞtre rĂ©munĂ©rĂ©e, comptabilisĂ©es dans le temps de travail.

· L’intersyndicale dĂ©nonce le fait que les AESH se trouvent face Ă  un travail de plus en plus difficile, avec des salaires qui n’évoluent pas et qui font que ces derniers reprĂ©sentent les « travailleurs pauvres » de l’Education Nationale. Nous demandons un vrai statut de la fonction publique et un vrai salaire pour les AESH.

· Demande impĂ©rative pour que l’administration ait une position ferme et pose le cadre pour que la loi, les textes et circulaires soient respectĂ©s par les directeurs et chefs d’établissement qui s’octroient le droit de faire ce qu’ils veulent et interprètent les textes comme bon leur semble. Ă  Question soulevĂ©e : les chefs d’établissement ont-ils bien reçu les directives quant aux contrats et quotitĂ© horaire des AESH ? Demande de faire de nouveau un rappel dans les Ă©tablissements.

· Problème de reconnaissance des AESH au sein de la communautĂ© Ă©ducative : pas considĂ©rĂ©s comme personnel de l’Education Nationale. Exemple : l’inscription « Salle des maĂ®tres » peut ĂŞtre perçue comme excluant pour le reste du personnel, qui n’ose pas rentrer dans cet espace qui leur est pourtant rĂ©servĂ©. Demande Ă  ce que cette salle soit rebaptisĂ©e « Salle du personnel »

· Alerte sur une volontĂ© d’inclusion raisonnĂ©e, modĂ©rĂ©e, au risque de voir par exemple, des cas d’élèves relevant d’ITEP (Instituts ThĂ©rapeutiques Educatifs et PĂ©dagogiques) ĂŞtre accompagnĂ©s par un AESH non-formĂ© et engendrant une situation oĂą l’élève ET l’AESH sont en difficultĂ©

Demandes spĂ©cifiques du SE-UNSA :

· Qu’en est-il de la mĂ©thode de recrutement des AESH ? Pour rappel : seuls : le Bac ou le DEAES (DiplĂ´me d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social) sont requis pour exercer cette profession ou une expĂ©rience dans l’aide Ă  la personne. Le recrutement s’effectue en « Job-Dating », soit un entretien en 15 minutes, parfois moins. Le SE-UNSA dĂ©plore ce système de recrutement.

· Problème des directeurs d’école ou des chefs d’établissement qui demandent aux AESH d’accompagner des Ă©lèves non notifiĂ©s ou sans aucune attente de notification par la MDPH.

· Mise en place des AESH-rĂ©fĂ©rents dans le cadre des PIAL : comment sont-ils recrutĂ©s/nommĂ©s ? Auront-ils une revalorisation de leur rĂ©munĂ©ration ? Une formation particulière ? Le SE-UNSA alerte l’administration sur le fait que cet AESH-rĂ©fĂ©rent ne pallie pas le manque de coordinateur PIAL ou le manque de communication avec une administration dĂ©bordĂ©e et/ou absente.

· Le SE-UNSA attire l’attention de l’administration sur le fait que les AESH ne suivent aucune formation, ou sont mal informĂ©s quant Ă  la tenue de ces dernières et livrĂ©s Ă  eux-mĂŞmes, comptant sur leur seul bon sens et leur professionnalisme pour accompagner les Ă©lèves.

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III/ RĂ©ponses des responsables prĂ©sents :

· Etonnement sur les retours nĂ©gatifs sur le dĂ©ploiement des PIAL. Pour l’administration le constat en ce dĂ©but d’annĂ©e n’est pas tant alarmant de leur point de vue.

· Concernant les primes (REP+) : les agents non-titulaires ne peuvent obtenir de prime, quelle qu’elle soit (« non-titulaires » comprendre : « contractuels », mĂŞme avec un CDI. Ne peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme titulaire qu’un agent dĂ©tenant un concours de la Fonction Publique, ce qui n’est pas le cas des AESH).

· A propos des nominations des AESH-rĂ©fĂ©rents, l’administration laisse cette dĂ©cision et cette responsabilitĂ© au responsable du PIAL. Leur rĂ´le sera d’être une personne ressource pour ses collègues, un lien avec l’administration mais aucune revalorisation de salaire ni formation n’est prĂ©vue pour occuper ce poste. Seul un amĂ©nagement d’emploi du temps (avec allègement du temps d’accompagnement) peut ĂŞtre envisagĂ©.

· Concernant la rĂ©ception des directives liĂ©es aux contrats et quotitĂ© de temps de travail des AESH par les directeurs et chefs d’établissement, l’administration rĂ©pond avoir bien envoyĂ© ces dernières Ă  TOUS les Ă©tablissements mais relève un rĂ©el problème d’application sur le terrain.

· Concernant les problèmes liĂ©s Ă  la pause mĂ©ridienne et le temps de pause lĂ©gal, les AESH peuvent aller se renseigner sur le site « Eduscol », et consulter le guide « Accueillir un AESH  ».

· Concernant la reconnaissance du statut d’AESH auprès de la communautĂ© Ă©ducative, l’administration dĂ©plore ce constat et souligne que, rĂ©gulièrement, cette dernière demande aux Ă©tablissements de bien intĂ©grer et accueillir les AESH.

· Concernant le taux de mutualisation en augmentation dans la Haute-Garonne, (supposant une baisse des moyens et sous –entendant des Ă©conomies), l’administration avance avoir dĂ©ployĂ© plus de moyens et n’avoir effectuĂ© aucune Ă©conomie. L’administration souligne que le but de la mutualisation est de mener Ă  l’autonomie de l’élève et qu’il revient Ă  l’Equipe Educative de demander lors des Equipes de Suivi, un temps d’accompagnement individualisĂ©. De mĂŞme, si la dotation d’aide humaine (d’AESH) n’est pas suffisante sur les Ă©tablissements, le chef d’établissement ou directeur doit demander une augmentation de temps de travail des AESH prĂ©sents ou un recrutement supplĂ©mentaire.

· L’administration dĂ©plore elle aussi, les problèmes de mise en application des consignes et directives nationales.

· Concernant les problèmes de communication, l’administration reconnait n’avoir qu’une personne pour rĂ©pondre au tĂ©lĂ©phone donc cette dernière est effectivement dĂ©bordĂ©e car beaucoup de sollicitation. Concernant les mails envoyĂ©s sans rĂ©ponse, l’administration n’est pas d’accord et soutient qu’elle rĂ©pons aux mails sauf si un problème de lecture du mail se prĂ©sente ou si les questions et requĂŞtes sont mal formulĂ©es.

· Pour finir, sur les temps de formation, l’administration rĂ©flĂ©chit Ă  des modules de formation mais rien de dĂ©fini pour l’instant. Les Job-Dating sont maintenus car source de recrutement massif au vu des demandes d’accompagnement mais avec un minimum de prĂ©-requis : possession du BAC par le candidat ou expĂ©rience dans l’aide Ă  la personne.

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Pour plus détails,

vous pouvez nous contacter
au aesh@se-unsa-31.org

 
 
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