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Pour faire le portrait de Jean-Claude…
Article publié le jeudi 18 avril 2019.
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http://sections.se-unsa.org/31/IMG/png/.pngJean-Claude, 

Hier, pour la première fois depuis trente ans, tu m’as fait une peine immense, en nous quittant brutalement. J’ai l’impression que c’est un mauvais rĂŞve dont nous allons tous nous rĂ©veiller et que ta voix sonore et rocailleuse va rĂ©sonner bien fort et bien haut dans la section.

Au mois d’octobre dernier, nous étions tous les deux partis déjeuner ensemble. Par boutade, je t’avais proposé le restaurant chinois, et finalement, nous avions atterri à L’Entrecôte. Sacrée surprise, quand on connaissait tes goûts gastronomiques.

Tous les deux, en anciens de la FEN, nous avons refait la scission, car c’est bien connu, chaque militant qui a connu cette Ă©poque dĂ©tient « la » vĂ©ritĂ© sur cet Ă©vĂ©nement majeur de notre syndicat.

Tu m’avais raconté comment tu étais arrivé au SNI, grâce à une certaine Jacqueline Foata. Après des études d’espagnol, tu avais passé le CAPES et, craignant de te retrouver dans le Nord, et voulant fonder famille, tu avais pris l’attache du SNI et de la FEN où c’est Jacqueline Foata qui t’accueillit. Finalement, tu devins instituteur, fuyant les brumes du Nord, leur préférant le soleil toulousain.

D’Anatole France, ton école, à la JPA, de la MGEN à l’OCCE, tu étais d’abord et avant tout un militant syndical, attaché à son organisation et fidèle à des valeurs de liberté, de fraternité, de laïcité, bref les valeurs de l’humanisme.

Souvent, tu regrettais notre fonctionnement trop bureaucratique et le manque de dialogue et de tolĂ©rance entre nous, le manque de convivialitĂ© et de fraternitĂ© entre les membres des Ă©quipes passĂ©es et prĂ©sentes. « On vit comme des sauvages, ici » disais-tu frĂ©quemment. 

Donc, c’est certain ? Tu ne reviendras pas parmi nous, pour manger Ă  midi ton Ă©ternelle tranche de jambon d’York et boire ton petit rosĂ© ? On ne pourra plus compter sur toi pour faire le tirage, toujours urgent, du bulletin acadĂ©mique ou d’un envoi Ă  nos retraitĂ©s ? 

« Les morts ne sont pas absents, ils sont invisibles ». Mais ils demeurent dans nos cĹ“urs pour longtemps, aussi longtemps que l’on pense Ă  eux.

Jean-Claude, tu aurais dĂ©testĂ© que je demande une minute de silence pour respecter ta mĂ©moire. « LĂ , tu dĂ©connes, Pierre ! » aurais -tu tonnĂ©.

Eh bien, nous allons faire l’inverse et t’offrir une minute d’applaudissements pour te dire merci et adieu !


Pierre Colin, Toulouse, le jeudi 18 avril 2019.


 
 
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