SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
Tél. 05 61 14 72 72 - 31@se-unsa.org - Facebook
Du blabla, du Blanquer.
Le 18 juillet dernier à grand renfort de médias, notre
ministre de l’Education nationale a présenté un plan d’action pour une
« Ecole de la République pleinement inclusive ».
Une nouvelle fois, les micros étaient présents et des portes
ouvertes furent enfoncées au mépris total des situations rencontrées par les
personnels et les élèves.
Depuis l’arrivée
de Jean-Michel Blanquer, les plans à grand renfort de chiffres racoleurs, les
chantiers, les colloques, les expérimentations, les concertations, les
gesticulations médiatiques se multiplient sans pour autant que les
enseignants constatent de réelles avancées. Quand il s’agit de mesures
concrètes, les annonces sont nettement moins
ambitieuses, comme lorsqu’en septembre dernier, notre ministre annoncé, par
voie de presse, la suppression de 2600 postes d’enseignants pour la rentrée
2019…
L’école inclusive, défendue par le SE-Unsa, victime collatérale de ces annonces, mériterait pourtant un investissement de grande ampleur et une réflexion globale partagée entre les acteurs de l’éducation nationale mais aussi avec le secteur médico-social.
Sans une politique réellement volontariste pour faire face aux besoins très spécifiques des élèves en grande difficulté scolaire ou en situation de handicap, ce beau principe qu’est l’école inclusive est condamné à l’échec ou à des plans chiffrés annoncés aux médias qui sont autant poudre de perlimpinpin que de poudre aux yeux.
Le tableau actuel dans l‘ASH dans la Haute-Garonne
est en effet bien sombre.
Les ULIS font le plein au mépris de la circulaire ULIS,
les effectifs des classes d’accueil-référence ne
permettent pas un accueil convenable de tous les élèves, les locaux sont parfois
trop exigus. Le SE-Unsa a obtenu l’ISAE écoles, L’IFP et la NBI en école et
l’ISAE en collège et lycée, Le SE-Unsa intervient régulièrement en groupe de
travail au ministère pour réclamer un réelle prise en compte des conditions de
travail des collègues.
Moi, enseignant
en ULIS école.Moi, enseignant en
ULIS collège, lycée.
Les AESH sont recrutés sur des bases contractuelles très
précaires et sur des temps partiels imposés.
Moi enseignant ASH, AESH.
Dans les ESMS, les conditions de travail sont extrêmement
variables. Le SE-Unsa veut obtenir des garanties indemnitaires et
fonctionnelles pour les collègues appelés à exercer de plus en plus souvent en
unités externalisées.
Moi, enseignant en
ESMS.
Les SEGPA vont être
menacées chaque année. Le SE-Unsa réclame l’alignement des ORS sur les autres
collègues du collège, 18 h Semaine, la reconnaissance du rôle du professeur
principal avec la création d’une part variable de l’ISAE. Le SE-Unsa demande
l’ISAE pour les PEE comme pour les PE dans les EREA.
Moi, enseignant en
EREA.
Les ERS (enseignants référents de scolarité) pour les élèves en
situation de handicap ont un nombre inacceptable de dossiers, ils participent
au mouvement départemental sans précision du secteur sur lequel ils seront
affectés. Le SE-Unsa demande l’ouverture d’un chantier sur les conditions de
travail.
Moi, enseignant référent.
Les RASED sont réduits à chaque rentrée scolaire.
Moi, enseignant en RASED.
Le Se-Unsa
demande une densification de la présence des RASED sur le territoire et le
renforcement de la part de terrain dans la formation.
Moi, enseignant en RASED.
Il y a des enseignants spécialisés exclus de l’ISAE. Le
SE-Unsa demande l’ISAE pour les enseignants en pénitentiaire et les
directeurs de SEGPA. Pour les directeurs de SEGPA, Le SE-Unsa demande un
groupe de travail spécifique au ministère, pour les enseignants en milieu
pénitentiaire et la clarification des 108 heures.
Les formations s’effritent. (DDEAS, MIN…)
Le SE-Unsa demande
que les départs en MIN soient étudiés en commission.
Les conditions de travail des collègues dans l’enseignement
spécialisé se dégradent, leurs missions se multiplient, elles deviennent
illisibles et incohérentes.
Leur présence est pourtant une ressource
indispensable à la réussite des élèves. Les collègues se sentent méprisés et
mis à mal par cette politique du chiffre et des annonces tonitruantes mises en
scène.
Pour le SE-Unsa,
l’école inclusive a besoin de mesures
concrètes et ambitieuses construites avec l’ensemble des acteurs.
Il faut
inventer un nouveau modèle, bénéficier de moyens, ne pas se réfugier dans les
vieilles recettes, celles des traditions éculées et de la nostalgie.
Pour
l’heure, c’est cependant tout ce que Jean-Michel Blanquer propose.
Du 29 novembre au 6 décembre, voter UNSA, c’est voter pour
une force de propositions contre la politique de la toute-puissance.