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- 5 - " Grand débat " déclaration Unsa du 14 janvier
- 4 - Déclaration Unsa du 10 décembre
- 3 - Pour sortir de la crise, il faut des mesures d’urgence (3 décembre)
- 2 - Notre avis sur le discours du président (du 27 novembre)
- 1 - Notre avis sur les "Gilets jaunes" (25 novembre)
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Communiqué de l’Unsa
du 14 janvier
(Suite à la lettre d’E. Macron)
Des garanties Ă donner
pour réussir le grand débat
L’UNSA a pris connaissance de la longue lettre du PrĂ©sident de la RĂ©publique censĂ©e ouvrir le « grand dĂ©bat ».
Elle veut en retenir l’objectif assignĂ© : « Vos propositions permettront (...) de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau europĂ©en et international.
Dans cet esprit, l’UNSA apportera sa contribution
pour plus de justice sociale autour des quatre grands thèmes énoncés par le
Président de la République. Elle appelle donc ses militants comme ses adhérents
à s’en faire l’écho dans les différents débats auxquels ils pourront
participer, en tant que citoyens ou responsables syndicaux.
Mais un débat réussi suppose que soit clarifiée la
méthode avec laquelle en seront tirées les conclusions. L’UNSA note que cette
précision est totalement absente de la lettre du Président de la République.
Or, le pays n’a pas simplement besoin de questions mais de réponses.
Et pour
qu’elles soient socialement acceptées,
elles doivent être construites avec les Français et leurs représentants et non
imposées du haut.
A cette fin, l’UNSA demande, en conclusion du
débat, la tenue d’une vaste conférence nationale rassemblant, autour des
responsables politiques nationaux, l’éventail associatif et syndical le plus
large.
Saisie de la synthèse des débats, celle-ci aurait à délibérer sur sa
traduction en mesures concrètes pour faire vivre l’aspiration à plus de justice
sociale.
Grand débat refondateur ou coup d’épée dans l’eau ?
Au Président de
la République et au gouvernement de lever toute ambiguïté en donnant les
garanties d’élaboration des solutions qu’attendent la grande majorité des
citoyens.
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Communiqué de l’Unsa
du 10 décembre
(Suite à la déclaration d’E. Macron)
L’UNSA a pris connaissance de l’intervention du Président de la République.
Elle prend acte de l’annonce de mesures à effet
immédiat en 2019, qui s’ajouteront à l’annulation de la taxe sur les carburants
déjà décidée : augmentation mensuelle du SMIC de 100 € à travers la
prime d’activité, défiscalisation et désocialisation des heures supplémentaires
ainsi que des primes de fin d’année pour les entreprises
qui pourront en verser, annulation de la hausse de CSG pour les
retraités en dessous du plafond de 2000 €.
L’UNSA avait revendiqué des
mesures nouvelles et d’application immédiate, visant explicitement le pouvoir
d’achat.
Elle constate que les annonces vont dans ce sens. Elle
s’inquiète cependant, alors que le pouvoir d’achat est en berne pour tous, que
les agents publics n’aient pas été cités, alors que 46 % d’entre eux,
de catégorie C, ont une rémunération tangentant le SMIC, quand elle
ne lui est pas inférieure.
L’UNSA s’interroge également sur les effets sur la
protection sociale de l’exonération de cotisations sociales.
Mais au-delĂ de ces
interrogations, l’UNSA note que l’intervention du président de la république
marque enfin un geste concret et visible. Rien n’est encore réglé. La
confirmation de la tenue d’une vaste concertation peut en offrir
l’occasion mais à des conditions qui doivent être
véritablement garanties.
L’UNSA veut tout d’abord être certaine que
la fiscalité, le logement, la mobilité, l’emploi, autant de thèmes qui
participent de la transition écologique, seront bien traités.
La seconde
condition est qu’ils soient discutés dans une véritable logique
de co-construction visant la justice sociale.
Au regard de la profondeur de la crise sociale,
démocratique et écologique que traverse notre pays, toutes les
forces, et tout particulièrement les entreprises, doivent s’engager.
L’UNSA est prĂŞte Ă participer Ă tout processus visant loyalement Ă
Ă©laborer des solutions dans une optique de justice sociale.
Le Président de la République en a ouvert ce
soir la possibilité. Reste maintenant à en garantir la suite.
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Communiqué de l’Unsa
du 3 décembre
Pour sortir de la crise
Il faut des mesures d’urgence
Pour l’UNSA, la crise sociale, et désormais politique, vient de franchir un degré supplémentaire inquiétant et grave avec les manifestations des gilets jaunes du samedi 1er décembre.
L’UNSA condamne les actes de très grande violence commis contre les biens et les personnes qui ont jalonné certaines manifestations, à Paris comme en province. Elle salue la responsabilité et le professionnalisme républicain des forces de l’ordre et des pompiers qui ont contribué à éviter le pire.
Au-delà de ces épisodes inquiétants, l’UNSA estime que le
gouvernement paie aujourd’hui les conséquences de sa politique
d’affaiblissement systématique du dialogue social collectif.
Face aux questions d’injustice sociale et fiscale, de pouvoir d’achat,
de fragilisation des services publics, le gouvernement est désormais
devant ses responsabilités.
Pour l’UNSA, il ne peut y avoir de sortie de crise sans mesures sociales nouvelles, massives et d’application immédiate.
Elles
doivent viser des dépenses de première nécessité pesant dans la cherté
de la vie, sujet central du vaste mouvement de révolte qui traverse le
pays en profondeur.
L’UNSA l’a dit au Premier ministre le 30 novembre (*). C’est encore plus vrai après les évènements du 1er décembre.
Lorsqu’il s’agit de répondre à des millions de nos
concitoyens qui en sont venus à descendre dans la rue parce qu’ils ne
peuvent plus boucler leur fin de mois, il y a un coût à payer.
Quand les bases républicaines de notre démocratie sont atteintes,
l’heure n’est pas plus à des calculs politiciens, d’où qu’ils viennent,
qu’au dégagement en touche.
Concernant les prix du carburant, l’UNSA est favorable au principe
d’une fiscalité carbone entièrement dédiée au financement d’une
transition Ă©cologique socialement juste.
Mais il n’est pas possible
de demander à ceux qui sont déjà financièrement asphyxiés de commencer
par payer, en promettant d’hypothétiques mesures de compensation qui
viendraient peut-être ultérieurement.
C’est pourquoi l’UNSA demande au
gouvernement de surseoir Ă la hausse de la taxe sur les carburants
prévue pour le 1er janvier prochain et de la
conditionner à l’issue de la concertation qui aura jeté les bases
concrètes des mesures sociales d’accompagnement et de compensation.
L’UNSA demande également au gouvernement d’annoncer un blocage de toute hausse de l’électricité et du gaz, ainsi que des loyers dans les zones en tension, et de renoncer à de possibles augmentations des tarifs des péages autoroutiers.
Dans ce même souci de mesures rapides et pratiques pour juguler cette crise gravissime, l’UNSA demande enfin au patronat d’assumer lui-même ses responsabilités en revalorisant les salaires, notamment les minima conventionnels de branches.
L’UNSA est consciente que ces mesures d’urgence ne suffiront pas à régler l’ensemble des problématiques posées dans cette crise.
La
mise en œuvre d’une concertation la plus large possible, pour établir
notamment les conditions sociales d’une transition écologique absolument
vitale, est indispensable et l’UNSA est prête à y participer.
Mais, dans l’état de tension extrême existant désormais dans le pays, pour espérer pouvoir ouvrir ce dialogue, des preuves, et non des postures d’écoute, en sont devenues les conditions incontournables.
(*) Intervention de l’UNSA devant le 1er ministre https://www.unsa.org/Intervention-de-Luc-Berille-au-Conseil-National-de-la-Transition-Ecologique-a-l.html
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Communiqué de l’Unsa du 27 novembre
après le discours du président au CNTE
Le
président de la République a prononcé un discours fort et construit devant le Conseil National de la Transition Ecologique, ce 27
novembre 2018.
L’UNSA approuve tout d’abord les
grands axes constitutifs de la
trajectoire de transition écologique présentés pour le pays, dans le cadre
d’une stratégie européenne à renforcer. Clairement exposés, ils nécessitent
d’être suivis à vitesse renforcée, avec une priorité accordée à la réduction de
la production de gaz Ă effet de serre face
au danger du réchauffement climatique.
La méthodologie de mise en œuvre exposée par le président de la République se
veut nouvelle. L’élaboration très largement concertée, nationalement comme
territorialement, des éléments de son application, assortis d’un accompagnement
social pragmatique, correspond à ce que l’UNSA préconisait.
Le
président a-t ’il pour autant pleinement convaincu ?
L’écart
entre le discours et la pratique gouvernementale jusqu’à présent constatée en
fait douter.
Certes, le président a bien identifié,
dans le mouvement social en cours, la part de rancœurs et de colères
accumulées, générées par l’injustice
sociale. Mais comment prétendre la prendre en compte sans rectifier le déséquilibre d’une politique fiscale qui a fait compenser par les revenus modestes les allègements consentis pour les entreprises et les plus riches ? |
Comment prétendre, à juste titre, rétablir le consentement social à l’impôt,
sans cesser de privilégier la taxation, socialement très injuste, au détriment
d’une fiscalité progressive proportionnant l’effort demandé à la réalité des
revenus ?
Pour
l’UNSA, ces hypothèques sociales et politiques n’ont pas été levées, d’autant que les réponses immédiates au malaise en
cours sont peu convaincantes.
Le rétablissement de la confiance en dépend. Dans les trois mois que devrait
durer la concertation annoncée, au gouvernement d’en faire la preuve.
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Communiqué de l’Unsa
du 25 novembre
Le
mouvement des « gilets jaunes » aura contribuĂ© Ă faire apparaĂ®tre au
grand jour la réalité de la fracture sociale qui traverse le pays et mine sa
cohésion.
C’est son sens profond, au-delà de sa confusion ouvrant la voie aux
tentatives de récupération comme à des actes violents inadmissibles.
L’UNSA
rappelle que, dès l’élection d’Emmanuel Macron, elle avait alerté le
gouvernement sur la gravité de l’état du pays et, dans ce cadre très complexe,
sur la place centrale que la justice sociale aurait pour l’acceptation de toute
politique. En cohérence avec son analyse, l’UNSA avait également été la seule
organisation syndicale à plaider pour que l’indispensable transition écologique
soit nĂ©gociĂ©e et Ă demander au Premier ministre Ă ce qu’elle soit inscrite Ă
l’agenda social.
L’UNSA regrette que, dans une politique gouvernementale laissant peu de place aux corps intermédiaires comme aux préoccupations sociales, son message n’ait pas été entendu.
Face Ă la
crise sociale et écologique profonde désormais étalée au grand jour, les annonces
du Président de la République devant le Conseil National de la Transition
Ecologique (CNTE) le 27 novembre sont très attendues. L’UNSA, qui assistera Ă
la réunion du CNTE, y sera très attentive.
L’UNSA
est disponible pour participer Ă toute politique d’ouverture visant Ă
co-construire l’indispensable transition écologique, alliant objectifs clairs
et compréhensibles à l’élaboration des contreparties sociales et des moyens
d’accompagnement à la hauteur.
Le
gouvernement est désormais au pied du mur.
Justice sociale, co-construction avec
l’ensemble des acteurs impliqués, dynamique nationale mais aussi relais sur les
territoires : c’est le prix à payer pour tenter de ressouder la communauté
nationale et affronter avec succès les très difficiles défis écologiques,
Ă©conomiques et sociaux qui sont devant nous.
Le gouvernement l’a-t-il compris
et y est-il prĂŞt ?
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