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"Gilets jaunes" - CommuniquĂ©s de l’Unsa
Article publié le lundi 14 janvier 2019.
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DĂ©clarations de l’Unsa :

- 5 - " Grand débat " déclaration Unsa du 14 janvier

- 4 - Déclaration Unsa du 10 décembre
- 3 - Pour sortir de la crise, il faut des mesures d’urgence (3 décembre)
- 2 - Notre avis sur le discours du président (du 27 novembre)
- 1 - Notre avis sur les "Gilets jaunes" (25 novembre)

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Communiqué de l’Unsa

du 14 janvier
(Suite à la lettre d’E. Macron)

Des garanties à donner pour réussir le grand débat

L’UNSA a pris connaissance de la longue lettre du PrĂ©sident de la RĂ©publique censĂ©e ouvrir le « grand dĂ©bat ».
Elle veut en retenir l’objectif assignĂ© : « Vos propositions permettront (...) de bâtir un nouveau contrat pour la Nation, de structurer l’action du gouvernement et du Parlement, mais aussi les positions de la France au niveau europĂ©en et international.

Dans cet esprit, l’UNSA apportera sa contribution pour plus de justice sociale
autour des quatre grands thèmes énoncés par le Président de la République. Elle appelle donc ses militants comme ses adhérents à s’en faire l’écho dans les différents débats auxquels ils pourront participer, en tant que citoyens ou responsables syndicaux.

Mais un débat réussi suppose que soit clarifiée la méthode
avec laquelle en seront tirées les conclusions. L’UNSA note que cette précision est totalement absente de la lettre du Président de la République.
Or, le pays n’a pas simplement besoin de questions mais de réponses.
Et pour qu’elles soient socialement acceptĂ©es, elles doivent ĂŞtre construites avec les Français et leurs reprĂ©sentants et non imposĂ©es du haut.

A cette fin, l’UNSA demande, en conclusion du dĂ©bat, la tenue d’une vaste confĂ©rence nationale rassemblant, autour des responsables politiques nationaux,  l’éventail associatif et syndical le plus large.
Saisie de la synthèse des débats, celle-ci aurait à délibérer sur sa traduction en mesures concrètes pour faire vivre l’aspiration à plus de justice sociale.

Grand dĂ©bat refondateur ou coup d’épĂ©e dans l’eau ?
Au Président de la République et au gouvernement de lever toute ambiguïté en donnant les garanties d’élaboration des solutions qu’attendent la grande majorité des citoyens.

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Communiqué de l’Unsa

du 10 décembre
(Suite à la déclaration d’E. Macron)

L’UNSA a pris connaissance de l’intervention du Président de la République.

Elle prend acte de l’annonce de mesures Ă  effet immĂ©diat en 2019, qui s’ajouteront Ă  l’annulation de la taxe sur les carburants dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ©e : augmentation mensuelle du SMIC de 100 € Ă  travers la prime d’activitĂ©, dĂ©fiscalisation et dĂ©socialisation des heures supplĂ©mentaires ainsi que des primes de fin d’annĂ©e pour les entreprises qui pourront en verser, annulation de la hausse de CSG pour les retraitĂ©s en dessous du plafond de 2000 €.

L’UNSA avait revendiqué des mesures nouvelles et d’application immédiate, visant explicitement le pouvoir d’achat.
Elle constate que les annonces vont dans ce sens. Elle s’inquiète cependant, alors que le pouvoir d’achat est en berne pour tous, que les agents publics n’aient pas Ă©tĂ© citĂ©s, alors que 46 % d’entre eux, de catĂ©gorie C, ont une rĂ©munĂ©ration tangentant le SMIC, quand elle ne lui est pas infĂ©rieure.
L’UNSA s’interroge également sur les effets sur la protection sociale de l’exonération de cotisations sociales.

Mais au-delĂ  de ces interrogations, l’UNSA note que l’intervention du prĂ©sident de la rĂ©publique marque enfin un geste concret et visible. Rien n’est encore rĂ©glĂ©. La confirmation de la tenue d’une vaste concertation peut en offrir l’occasion mais Ă  des conditions qui doivent ĂŞtre vĂ©ritablement garanties.
L’UNSA veut tout d’abord être certaine que la fiscalité, le logement, la mobilité, l’emploi, autant de thèmes qui participent de la transition écologique, seront bien traités.
La seconde condition est qu’ils soient discutĂ©s dans une vĂ©ritable logique de co-construction visant la justice sociale.

Au regard de la profondeur de la crise sociale, dĂ©mocratique et Ă©cologique que traverse notre pays, toutes les forces, et tout particulièrement les entreprises, doivent s’engager.
L’UNSA est prĂŞte Ă  participer Ă  tout processus visant loyalement Ă  Ă©laborer des solutions dans une optique de justice sociale.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique en a ouvert ce soir la possibilitĂ©. Reste maintenant Ă  en garantir la suite.

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Communiqué de l’Unsa
du 3 décembre

Pour sortir de la crise
Il faut des mesures d’urgence

Pour l’UNSA, la crise sociale, et désormais politique, vient de franchir un degré supplémentaire inquiétant et grave avec les manifestations des gilets jaunes du samedi 1er décembre.

L’UNSA condamne les actes de très grande violence commis contre les biens et les personnes qui ont jalonné certaines manifestations, à Paris comme en province. Elle salue la responsabilité et le professionnalisme républicain des forces de l’ordre et des pompiers qui ont contribué à éviter le pire.

Au-delà de ces épisodes inquiétants, l’UNSA estime que le gouvernement paie aujourd’hui les conséquences de sa politique d’affaiblissement systématique du dialogue social collectif. Face aux questions d’injustice sociale et fiscale, de pouvoir d’achat, de fragilisation des services publics, le gouvernement est désormais devant ses responsabilités.

Pour l’UNSA, il ne peut y avoir de sortie de crise sans mesures sociales nouvelles, massives et d’application immédiate.
Elles doivent viser des dépenses de première nécessité pesant dans la cherté de la vie, sujet central du vaste mouvement de révolte qui traverse le pays en profondeur.

L’UNSA l’a dit au Premier ministre le 30 novembre (*). C’est encore plus vrai après les évènements du 1er décembre.

Lorsqu’il s’agit de répondre à des millions de nos concitoyens qui en sont venus à descendre dans la rue parce qu’ils ne peuvent plus boucler leur fin de mois, il y a un coût à payer. Quand les bases républicaines de notre démocratie sont atteintes, l’heure n’est pas plus à des calculs politiciens, d’où qu’ils viennent, qu’au dégagement en touche.

Concernant les prix du carburant, l’UNSA est favorable au principe d’une fiscalité carbone entièrement dédiée au financement d’une transition écologique socialement juste.
Mais il n’est pas possible de demander à ceux qui sont déjà financièrement asphyxiés de commencer par payer, en promettant d’hypothétiques mesures de compensation qui viendraient peut-être ultérieurement.

C’est pourquoi l’UNSA demande au gouvernement de surseoir à la hausse de la taxe sur les carburants prévue pour le 1er janvier prochain et de la conditionner à l’issue de la concertation qui aura jeté les bases concrètes des mesures sociales d’accompagnement et de compensation.

L’UNSA demande également au gouvernement d’annoncer un blocage de toute hausse de l’électricité et du gaz, ainsi que des loyers dans les zones en tension, et de renoncer à de possibles augmentations des tarifs des péages autoroutiers.

Dans ce même souci de mesures rapides et pratiques pour juguler cette crise gravissime, l’UNSA demande enfin au patronat d’assumer lui-même ses responsabilités en revalorisant les salaires, notamment les minima conventionnels de branches.

L’UNSA est consciente que ces mesures d’urgence ne suffiront pas à régler l’ensemble des problématiques posées dans cette crise.
La mise en œuvre d’une concertation la plus large possible, pour établir notamment les conditions sociales d’une transition écologique absolument vitale, est indispensable et l’UNSA est prête à y participer.

Mais, dans l’état de tension extrême existant désormais dans le pays, pour espérer pouvoir ouvrir ce dialogue, des preuves, et non des postures d’écoute, en sont devenues les conditions incontournables.

(*) Intervention de l’UNSA devant le 1er ministre https://www.unsa.org/Intervention-de-Luc-Berille-au-Conseil-National-de-la-Transition-Ecologique-a-l.html


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Communiqué de l’Unsa du 27 novembre
après le discours du président au CNTE

 Le prĂ©sident de la RĂ©publique a prononcĂ© un discours fort et construit devant le Conseil National de la Transition Ecologique, ce 27 novembre 2018.

L’UNSA approuve tout d’abord les grands axes constitutifs de la trajectoire de transition écologique présentés pour le pays, dans le cadre d’une stratégie européenne à renforcer. Clairement exposés, ils nécessitent d’être suivis à vitesse renforcée, avec une priorité accordée à la réduction de la production de gaz à effet de serre face au danger du réchauffement climatique.

La méthodologie de mise en œuvre exposée par le président de la République se veut nouvelle. L’élaboration très largement concertée, nationalement comme territorialement, des éléments de son application, assortis d’un accompagnement social pragmatique, correspond à ce que l’UNSA préconisait.

Le prĂ©sident a-t ’il pour autant pleinement convaincu ?
L’écart entre le discours et la pratique gouvernementale jusqu’à présent constatée en fait douter.

Certes, le président a bien identifié, dans le mouvement social en cours, la part de rancœurs et de colères accumulées, générées par l’injustice sociale.

Mais comment prĂ©tendre la prendre en compte sans rectifier le dĂ©sĂ©quilibre d’une politique fiscale qui a fait compenser par les revenus modestes les allègements consentis pour les entreprises et les plus riches ?

Comment prĂ©tendre, Ă  juste titre, rĂ©tablir le consentement social Ă  l’impĂ´t, sans cesser de privilĂ©gier la taxation, socialement très injuste, au dĂ©triment d’une fiscalitĂ© progressive proportionnant l’effort demandĂ© Ă  la rĂ©alitĂ© des revenus ?

Pour l’UNSA, ces hypothèques sociales et politiques n’ont pas été levées, d’autant que les réponses immédiates au malaise en cours sont peu convaincantes.
Le rétablissement de la confiance en dépend. Dans les trois mois que devrait durer la concertation annoncée, au gouvernement d’en faire la preuve.

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Communiqué de l’Unsa

du 25 novembre

Le mouvement des « gilets jaunes » aura contribuĂ© Ă  faire apparaĂ®tre au grand jour la rĂ©alitĂ© de la fracture sociale qui traverse le pays et mine sa cohĂ©sion.

C’est son sens profond, au-delà de sa confusion ouvrant la voie aux tentatives de récupération comme à des actes violents inadmissibles.


L’UNSA rappelle que, dès l’élection d’Emmanuel Macron, elle avait alerté le gouvernement sur la gravité de l’état du pays et, dans ce cadre très complexe, sur la place centrale que la justice sociale aurait pour l’acceptation de toute politique. En cohérence avec son analyse, l’UNSA avait également été la seule organisation syndicale à plaider pour que l’indispensable transition écologique soit négociée et à demander au Premier ministre à ce qu’elle soit inscrite à l’agenda social.

L’UNSA regrette que, dans une politique gouvernementale laissant peu de place aux corps intermédiaires comme aux préoccupations sociales, son message n’ait pas été entendu.

Face à la crise sociale et écologique profonde désormais étalée au grand jour, les annonces du Président de la République devant le Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) le 27 novembre sont très attendues. L’UNSA, qui assistera à la réunion du CNTE, y sera très attentive.

L’UNSA est disponible pour participer à toute politique d’ouverture visant à co-construire l’indispensable transition écologique, alliant objectifs clairs et compréhensibles à l’élaboration des contreparties sociales et des moyens d’accompagnement à la hauteur.

Le gouvernement est désormais au pied du mur.

Justice sociale, co-construction avec l’ensemble des acteurs impliquĂ©s, dynamique nationale mais aussi relais sur les territoires : c’est le prix Ă  payer pour tenter de ressouder la communautĂ© nationale et affronter avec succès les très difficiles dĂ©fis Ă©cologiques, Ă©conomiques et sociaux qui sont devant nous.

Le gouvernement l’a-t-il compris et y est-il prĂŞt ?

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