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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  vendredi 10 décembre 2010

PISA 2009 : un constat amer, les enseignants ne porteront pas le chapeau.

 
 C’est avec désolation, mais sans résignation, que les enseignants voient se renforcer la distance entre l’Ecole et les élèves qui en ont le plus besoin.
Les résultats de PISA 2009 confirment que la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, tout en montrant des évolutions inquiétantes. En compréhension de l’écrit, les écarts se creusent entre les élèves les plus performants et ceux qui sont en grande difficulté. Ils se creusent également entre les garçons et les filles. Quant à la proportion d’élèves dont la performance est inférieure au niveau 2, elle est passée de 15% en 2000 à 20% en 2009. L’impact du milieu socio-économique est plus important en France que dans la moyenne de l’OCDE.
La politique éducative et budgétaire conduite depuis 2002 et amplifiée depuis 2007 a ignoré les besoins des élèves les plus fragiles. Démantèlement de la sectorisation, asphyxie des RASED, abandon du collège, hausse des effectifs, notre école n’a pas les moyens d’agir efficacement auprès des élèves les plus éloignés de la réussite.
Le SE-Unsa demande une autre politique qui donne aux enseignants les moyens de faire réussir tous les élèves, à commencer par une formation professionnelle solide alors que la masterisation l’a mise à sac. Il demande que la scolarité obligatoire soit effectivement organisée autour de l’objectif de l’acquisition du socle commun par tous les élèves, ce qui signifie refus de la sélection précoce, continuité éducative entre école et collège et développement des moyens au service de l’individualisation au sein de classes hétérogènes.