Le 17 mars 2023, s’est tenu le CSA-SD sur les mesures dans les collèges du Gard à la rentrée 2023. L’Unsa Education est revenue sur la suppression des moyens dans les établissements scolaires et sur le contexte social tendu après  deux mois de mobilisation contre la réforme des retraites et l’annonce du recours au 49-3.

Lire notre déclaration

 

Bilan des propositions de créations et suppressions de postes

Encore une fois et alors même que les effectifs ne seront en baisse que de 28 élèves pour la rentrée 2023, le bilan de la carte scolaire dans les collèges du Gard est négatif avec – 15 postes.

Lire notre article précédent sur les moyens attribués aux collèges gardois ICI

Pour la rentrée 2023, l’administration proposait 2 créations et 20 suppressions, dont 2 postes occupés.

 

L’Unsa Education est intervenue pour demander des créations de postes lors du groupe de travail du 13 mars. L’administration a opposé la situation démographique, les temps partiels et d’autres arguments mais l’Unsa Education a obtenu que 11 propositions soient étudiées.

Au final 3 postes supplémentaires ont été créés.

Mais c’est sans compter le nombre en augmentation des BMP (blocs de moyens provisoires) dans tous les collèges.

 

Tableau récapitulatif

SUPPRESSIONS DE POSTES = 20
Lettres classiques	1 poste vacant
Lettres modernes	1 poste occupé
Anglais	1 poste vacant
Italien	1 poste vacant
Histoire-géographie	1 poste vacant
Technologie	11 postes vacants
SVT	2 postes vacants
EPS	1 poste occupé
SC PHYSIQUE	1 poste vacant

 

CREATIONS DE POSTES = 5 Dont 3 postes créés suite au groupe de travail
Mathématiques	1 poste au CLG de Vauvert 1 poste au CLG de Roquemaure 1 poste au CLG de Saint Gilles
Lettres modernes	1 poste au CLG de Bouillargues 1 poste au CLG de Roquemaure

 

 

La situation de la technologie

Pour rappel, en 2022, 14 postes de technologie avaient été supprimés dans le département.

En 2023, 11 postes vont être supprimés, soir 25 postes en deux ans.

Pour la rentrée 2023, ce sont 136,5 heures au total qui sont enlevées à la discipline. Les heures restantes, soit 61,5 heures, refondues en BMP, permettraient de conserver 4 postes de technologie. Mais ce n’est pas le choix de l’administration qui devance ainsi les annonces du gouvernement.

L’Unsa Education s’est opposée à la suppression de la technologie en sixième et y voit un choix budgétaire sans fondement pédagogique. La technologie est un enseignement essentiel qui permet aux élèves de développer des compétences à part entière et pratiques, favorise des réussites et « booste » leur motivation. Cette discipline fait la passerelle entre l’école et le collège en leur faisant découvrir l’ENT et en leur apprenant, notamment, à utiliser des outils fondamentaux pour leur scolarité au collège. 

 

Le bloc sciences, dont fait partie la technologie en 6^e, sera de facto affaibli à l’heure où notre pays manque de techniciens, d’ingénieurs et de scientifiques et où le vivier de recrutement post-bac se tarit dans certaines filières.