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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  vendredi 11 mars 2022

Rentrée 2022 : créations et suppressions de postes dans les collèges gardois

 

 

Le jeudi 10 mars se tenait le CTSD collège durant lequel la direction académique nous a demandé de nous exprimer sur la carte scolaire de la rentrée 2022. L’UNSA Education est intervenue pour proposer des créations de postes supplémentaires.

 

CREATIONS ET SUPPRESSIONS DE POSTES

Pour la rentrée de septembre de 2022, la balance des créations et des suppressions de postes sera négative avec -14 postes dans le département : 15 créations et 29 suppressions dont 9 postes occupés.  Il est à noter que le nombre de postes occupés supprimés à tripler par rapport à l’année dernière.

 

POSTES PROPOSES A LA CREATION PAR L’UNSA EDUCATION

 Lors du groupe de travail du mardi 8 mars, nous avons fait 28 propositions de création de postes dans le département, au vu des nombreux BMP (Blocs de Moyens Provisoires) supérieurs à 15 heures.

 

Voici la liste des modifications présentées par l’administration après analyse des situations lors du CTSD :

 

-         maintien du poste de lettres classiques sur le collège de Marguerittes

 

-         création d’une chaire de 18 H en espagnol sur le collège de Salindres

 

-         création d’une chaire de lettres modernes sur le collège Gérard Philipe de Bagnols

 

-         création de deux chaires en anglais sur le collège de Clarensac et sur le collège de Révolutions (avec CSD de 3H sur le collège des Oliviers) sur Nîmes

 

-         création d’une chaire de technologie sur le collège de Roquemaure avec un CSD de 9H sur le collège de Villeneuve-les-Avignon

 

-         création d’une chaire de sciences physique sur le collège de Saint Gilles

 

 

 LES DISCIPLINES RARES

Les disciplines rares sont une des grandes victimes de cette récupération sauvage de moyens, notamment les postes de lettres classiques et d’allemand. Il y a ainsi 4 postes de lettres classiques supprimés cette année. Il est vrai qu’ils sont vacants et qu’il est tentant pour les établissements et les services du rectorat de récupérer des moyens pour mettre un peu d’huile dans la DGH qui fonctionne à flux plus que tendu mais c’est au détriment des élèves et du service public. Nous pouvons reprendre les mêmes arguments pour l’allemand qui concerne parfois un groupe limité d’élèves et mobilise des heures que beaucoup aimeraient récupérer.

 

UNE CARTE DES LANGUES DETRICOTEE

Au cours de la séance, le SE-UNSA est intervenue pour dénoncer le détricotage de la carte des langues. A force de considérer les langues, notamment celles peu enseignées,  comme des variables d’ajustement, la carte scolaire manque de cohérence, il n’est pas rare que certaines langues enseignées au collège ne le soient plus au lycée.

Nous avons aussi abordé la situation des Langues régionales. Le dernier GT sur l’évolution de la langue Occitane en novembre 2021 n’a pas permis d’obtenir de mesures pour assurer la continuité entre les collèges et lycées du département.

Nous avons manifesté notre vive inquiétude concernant l’avenir de l’offre en Langues Vivantes et Régionales dans notre département.

 

L’ANALYSE DE L’UNSA EDUCATION 

Le SE-UNSA du Gard exprime sa vive inquiétude concernant les années à venir et la baisse massive des effectifs du primaire qui est annoncée pour l’année prochaine. En effet à la rentrée 2023,  dont la remontée des cohortes devrait faire baisser de manière sensible les effectifs de 6ème avec 475 élèves de moins.  

Après des saignées massives sur les heures postes, l’utilisation de la marge prof récupéré peour abonder  tous les besoins de l’établissement non couverts par le reste de la DGH, la disparition de la dotation académique des collèges d’Education Prioritaire,  quelle sera la prochaine étape du gouvernement Macron pour récupérer des moyens :  fondre la dotation spécifique des SEGPA avec celle  de l’établissement ou bien encore rendre obligatoire la trivalence chez les professeurs de collège comme le suggère  certaines personnalités politiques de la République en marche …  Cela ne fait pas rêver et contribuera à aggraver la crise des vocations. Si en plus d’être mal payés, d’être méprisés par notre employeur et une partie de la population, il faut enseigner trois disciplines différentes avec la charge de travail supplémentaire que cela représente, les candidats aux concours risquent d’être rares. Bien sûr il y aura des contractuels, mais même eux risquent de se faire moins nombreux si on leur maintient une rémunération aussi dérisoire. A moins bien sûr que le vrai objectif derrière soit de permettre à l’éducation privée de se développer comme dans les pays anglo-saxons. C’est une vision, de l’avenir et des choix politiques que l’UNSA Education condamne fermement et combattra.

 

Nadège Biot, Corinne Salendres, Sébastien Biot, vos représentants.