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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  vendredi 6 décembre 2019

Quand une ministre défend la gratuité de l’école publique laïque, le SE répond présent !

 

Le SE-UNSA du Gard était à Carcassonne le 29/11 à l'invitation du CDAL11 pour rencontrer Najat Vallaud Belkacem et débattre de la "gratuité de l’école publique laïque". Parce que nous voulons sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics sur cette question qui croise celles de la fracture sociale, de la laïcité et de la mixité scolaire.

Disons-le sans détour, quand une ex-ministre de l'Education se rend disponible pour venir en Occitanie mettre en lumière ce grand principe de notre république qu'est "la gratuité de l'Ecole", nous répondons "présent". Et même si l'on ne partage pas 100 % de la refondation de l'Ecole, on peut regretter une époque pas si lointaine où le ministère consultait systématiquement les représentants des personnels avant d'entreprendre toute mesure.

Ce que nous avons pu exprimer et entendu avec Najat Valllaud Belkacem :

  • Plus de la moitié des bourses et des fonds sociaux n'étaient pas réclamées. Au lieu de faire de l'information aux familles, le gouvernement les a divisés par deux, sans que ça fasse une ligne dans les journaux.
  • La formation continue des enseignants est indispensable sur ces sujets... Et "in situ" plutôt qu'en INSPé. Les formateurs doivent se rendre sur place pour parler aux équipes en prenant la mesure du contexte
  • Nous avons pu demander à NVB pourquoi l'âge de la scolarité obligatoire est passé de 6 à 3 ans, alors que l'allocation de rentrée, elle, reste fixée à partir de 6 ans ? NVB regrette comme nous cet oubli. Et nous comptons bien porter cette exigence dans les semaines qui viennent. En revanche, il ne nous a pas échappé que le gouvernement a bien prévu 150 milions d'€ pour l'enseignement privé.
  • Il faut identifier les leviers à activer pour combattre les inégalités sociales et culturelles, génératrices d'échec scolaire. Pour notre part, nous plaçons au premier rang l'implication des acteurs publics locaux. Les mairies doivent penser à long terme "mixité sociale dans les quartiers" au lieu de panser les plaies d'une trop grande concentration de la difficulté dans leurs écoles publiques.

D'autres intervenants  ont également nourri le débat à la tribune et autour d'une table ronde : Hervé BARO (vice-pr. CD11 et ancien SG du SE-Unsa) a salué l'action du CNAL (Comité National d'Action Laïque) et a rappelé les moments de l'Histoire où le CNAL a su mobiliser contre la politique éducative menée notamment par François Bayrou qui voulait réformer la loi Falloux et au travers de la loi Debré.

Rémy SIRVENT (SN du SE-Unsa et SG du CNAL) a également posé des questions qui interpellent les enseignants que nous sommes :

  • "L’Ecole gratuite l’est-elle vraiment ?" "3 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France, dont 1 sous le seuil d’extrême pauvreté."
  • Quel est le montant maximum de bourse 2nd degré ? 456 € ! A peine de quoi payer la cantine d'un élève.
  • La question doit être posée mlà où c'est encore nécessaire de la modularité voire de la gratuité de certaines dépenses (cantine, garderie, études surveillées, clés USB, etc.).
  • Il faut encore rappeler quelquefois aux familles l’aspect facultatif de la participation à la coopérative scolaire.

Le co-président de la FCPE s'est ensuite exprimé et nous avons constaté une fois de plus nos convergences sur nombre d'aspects touchant à la gratuité de l'Ecole publique.

 

Merci encore au CNAL pour cette invitation.