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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  vendredi 22 novembre 2019

Souffrance au travail : On en parle ? NOUS oui, en CHSCT !

 

Le CHSCT ministériel du mercredi 6 novembre, s’est réuni pour parler enfin de cas de suicide. Et le ministère a enfin été en mesure de nous communiquer des éléments chiffrés sur les suicides et les tentatives de suicide au sein du ministère de l’éducation nationale. Alors le SE-Unsa, avec sa fédération l'Unsa Education, veut qu'on en parle... Aux plans national et local !

Lors de l’année scolaire 2018-2019, il y a eu 58 suicides parmi nos collègues (37 hommes et 21 femmes). Et les enseignants ne sont pas les seuls concernés. Parmi ces 58 agents, 5 étaient des personnels administratifs, 2 des personnels de direction, 2 AED, 2 AESH, 2 CPE, un médecin scolaire, une psychologue et une documentaliste. Enfin, 13 étaient des professeurs des écoles et 29 des enseignants du second degré. Et les tranches d’âges les plus exposées sont les 45/64 ans.

Les chiffres pour 2019-2020 sont très inquiétants car en l’espace de 2 mois, 11 collègues ont déjà mis fin à leur jour, ce qui est beaucoup plus important que lors des mois de septembre et octobre 2018. Ajoutez à cela le manque de médecins de prévention pour faire de la prévention justement… Même si on nous annonce enfin une campagne nationale de recrutement via la presse spécialisée.

Une fois dit cela, aucune solution concrète immédiate ne nous a été présentée pour stopper les différentes causes du malaise chez les personnels d’éducation en souffrance face à l’augmentation de la charge de travail et des tâches chronophages ; le manque de moyens humains et matériels adaptés pour y faire face ; le sentiment d’isolement renforcé par le manque de temps pour s’approprier les changements collectivement et exercer sereinement ses missions ; les demandes faites en urgence engendrant du stress qui se répercute tout au long de la chaîne hiérarchique.

Devant un tel constat, les propos du président Macron à Rodez sonnent comme un véritable mépris pour les enseignants dont il semble penser qu’ils devraient « accepter de travailler plus et de réduire leurs vacances ».

On leur propose d’ailleurs déjà du temps de formation rémunéré sur la base du volontariat !!!

Le SE-Unsa et l'Unsa Education usent de tous leurs moyens, tous les jours, dans notre institution, pour que les CHSCT avancent des solutions concrètes aux niveu local et national et pour que nos cadres du ministère n'oublient pas qu'une heure de classe face à élève n'est pas égale à une heure de bureau.