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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mercredi 9 octobre 2019

Bilan 2018 de la campagne de titularisation : nombre de démissions en hausse

 
Un bilan de la campagne de titularisation des personnels enseignants des 1er et 2d degrés fait état d'une forte augmentation des démissions entre 2015 et 2018. Dans un contexte de diminution du nombre de lauréats, on doit s’interroger sur une augmentation de 36% de démissions dans le 2d degré et de 21% dans le 1er degré.
 
Alors que la proportion des non titularisés à l’issue de l’année de formation se stabilise (environ 10%), ces chiffres élevés interrogent une nouvelle fois sur la sélectivité du concours, la formation des enseignants et la difficulté du métier.
Comme les années passées, plusieurs facteurs peuvent expliquer ces démissions : rôle du concours pour éprouver la profession, l’année de stage, la formation elle-même, la représentation erronée du métier, les affectations géographiques.
 
Les principaux motifs de licenciement restent connus : difficultés autour de la didactique, de la gestion de classe, de la pédagogie, de la posture d'enseignant ou des connaissances disciplinaires.
Malheureusement, ces compétences ne sont jamais évaluées dans les épreuves actuelles des concours.
 
À l’aube d’une réforme de la formation initiale et du recrutement des enseignants, du changement de la place et du contenu du concours, on peut s’interroger sur la pertinence d’épreuves qui n’évaluent que trop souvent des compétences disciplinaires. 
Enseignant est un métier qui s’apprend. Pédagogie, didactique, posture et autres compétences éducatives doivent faire partie de la formation initiale, continuée et continue.