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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mercredi 3 juillet 2019

Mouvement TD et sans-postes : « Délégués des personnels, non grata ! » prémisses de la réforme de la fonction publique

 

Le ministre change en profondeur les règles et les outils du mouvement et au niveau local, on indique aux délégués du personnel qu’ils n’ont plus rien à faire dans les différentes phases du mouvement. Le résultat à la veille du départ en congés scolaires...

Plus d’amphigarnison* pour affecter les personnels sans-postes sur les postes restés vacants après le mouvement. Plus de groupe de travail pour composer les couplages et y affecter les TD… *(réunion d'affectation de personnels dans l'ordre de leur barème en présentiel à la DSDEN pour plus de transparence).

Croyez-vous que les syndicats soient véritablement les grands perdants de cette situation ? Si ce n’était pas si grave, on pourrait se dire : « Après tout, nous voilà soulagés d’un gros travail extrêmement compliqué qui consiste à mettre en équation les compléments de temps partiel (ou de décharge) et le service des personnels TD ». Opération que nous menions conjointement avec les services, à une bonne dizaine de personnes, pendant plusieurs semaines.

Ce sont les services désormais qui vont faire ce travail seuls et en quelques jours !!!

Mais le problème est plus global et concerne le rôle des CAPD, la place du dialogue social dans toutes les opérations qui touchent votre carrière. Ce ne sont là que les prémisses de la loi de transformation de la fonction publique (lire l'article pour en savoir plus) qui va fusionner les instances et retirer aux CAPD les compétences de contrôle des opérations de mouvement inter et intra, avancement d’échelon, promotion à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, départs en formation, etc.

« Mépris des corps intermédiaires »

Derrière cette formule entendue dans tous les médias, se cache une réalité qui pénalise les personnels d'éducation quotidiennement. Et pas seulement devant les élèves ! Derrière les bureaux de la DSDEN et des circos aussi, on ne ménage pas son temps ni les heures supplémentaires pour mettre en mouvement les réformes que le ministre a décidé d’imposer au pas de charge.

C’est à croire que consigne a été donnée par le président de la république, à tous les étages, du 1er ministre jusqu’aux DASEN en passant par le ministre de l’Education et les recteurs : « On ne s’encombre plus des organisations syndicales, dont certaines confondent déclaration liminaire et peloton d’exécution ! Alors on met tout ce petit monde dans un même  sac et hop ! Au container le dialogue social ! Après tout, pourquoi continuer à affronter des représentants des personnels qui nous mettent des bâtons dans les roues alors qu’on peut passer outre sans que personne ne s’en émeuve ? »

Alors bon ! La fin de l’année scolaire est là et la pause estivale, bien légitime, tellement méritée. Mais il faudra selon nous y puiser l’énergie  et la volonté indispensables pour protéger notre statut et nos droits.

La rentrée devra être active, ré-active et surtout unitaire face aux régressions que voudrait imposer le gouvernement à travers cette réforme et sa déclinaison pour notre ministère. Cela commence par envoyer les enseignants se former sur leurs congés scolaires. Des vacances probablement jugées superflues.

Visiblement, les hautes sphères de notre institution font cette erreur fondamentale qu’une heure de travail dans un bureau du ministère EGALE une heure de travail face à une classe de 28 élèves. (lire notre article sur le temps de travail des enseignants).

Voilà ce qui arrive quand ceux qui décident perdent de vue la réalité du métier d’enseignant.