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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mardi 14 mai 2019

Après la grève du 9 mai, on fait quoi ?

 

Les chiffres sont tombés vendredi matin. En résumé, au niveau national, l'appel unitaire du 9 mai dernier a généré "plutôt des grévistes que de manifestants" et mobilisé "plutôt les enseignants que les autres versants" de la fonction publique. Les fédérations syndicales se réunissent  jeudi 16 mai pour décider d'actions nationales. Nous voulons inscrire notre action dans cet esprit de concertation. Le ministre Blanquer voudrait faire passer cette action comme une mobilisation purement militante. Nous réfléchissons d'ores et déjà à des modalités d'action concrètes, à la portée de chacun...

Au niveau local, des intersyndicales se sont réunies. Certains ont déjà ouvert le feu par une grève reconductible et des Assemblées Générales ont commencé à proposer des actions de parents, d'enseignants, syndiqués ou non...

Nous voulons inscrire notre action locale en lien avec les concertations nationales afin de lui donner plus de poids. Les fédérations syndicales de l'appel du 9 mai se réunissent  jeudi 16 mai pour décider d'actions nationales.

Nous vous tiendrons informés. En attnedant, nous continuons notre action auprès des élus censés décider de l'avenir des projets de loi sans l'expertise des personnels de l'Education puisque notre ministre continue de faire l'économie du dialogue sociale.

Au niveau national, cette grève aura mobilisé, en nombre de grévistes :

  • Fonction Publique Territoriale : 5,5%
  • Fonction Publique Hospitalière : 6%
  • Fonction Publique d'Education : 10,9%

C’est à l’Education nationale que le score est le plus élevé (14,5%), probablement parce qu'en plus du projet de loi de transformation de la fonction publique, les sujets de mécontentement s'accumulent dans la balance de la rue de Grenelle : loi Blanquer, réforme du lycée, bugs et ratés sur le mouvement...

L'académie de Montpellier se place dans le peloton de tête avec 1erD : 28% ; Collèges-LP : 30% ; LGT : 15%.

Et après...

La loi "Ecole de la confiance" passe au Sénat les 14, 15 et 16 mai avec l'étude d'environ 500 amendements et un vote le 21 mai. 

D'ores et déjà, les actions entreprises visant à saisir les élus semblent avoir porté leurs fruits puisque la commission sénatoriale supprime le regroupement école-collège...

En revanche, certains amendements confirment voire aggravent l’orientation libérale du projet :

  • un statut de directeur, supérieur hiérarchique qui participera à l’évaluation des adjoints
  • l’école maternelle publique mise en danger par la pérennisation des jardins d’enfants qui auront une compétence d’enseignement pour les enfants de 3 à 6 ans
  • devoir d’ « exemplarité » des citoyens enseignants réaffirmé et étendu aux parents : plus clairement interdiction de critiquer l’institution scolaire
  • financement de toutes les classes maternelles privées, les existantes comme celles qui vont être créées
  • formation continue hors temps de travail donc sur temps personnel de congés
  • validation des nominations et recrutements possibles des enseignants par le chef d’établissement
  • recrutement accru de contractuels et recours aux étudiants/AED en formation initiale pour assurer des heures d’enseignement sans formation
  • nomination hors instance par le biais d’un « contrat de mission » sur la base du volontariat
  • possibilité d’annualisation du temps de service...

Tout ceci concourt à la casse du statut actuel d’enseignant et tend vers une gestion unique des enseignants 1er et 2nd degrés.

A l'issue de la concertation interfédérale qui se réunira jeudi 16 mai à Paris, nous vous proposerons d'autres modalités d'action avec notamment un modèle de lettre à envoyer en nombre à des interlocuteurs-clés...

A SUIVRE DONC : Restons mobilisés pour lutter contre cette dérive libérale du SERVICE PUBLIC D'EDUCATION !