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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mardi 19 mars 2019

Mutations Inter 2019 : l’heure du bilan

 

Le mouvement inter-académique 2019 s’achève et laisse dorénavant place au mouvement intra. Que retenir des mutations cette année ?


Une mobilité en demi-teinte

Le mouvement inter-académique 2019 s’est opéré dans un contexte nouveau de rééquilibrage des barèmes de mutation afin de faciliter une plus grande mobilité des collègues n’ayant pas de bonification familiale (sans priorité légale).

Nous observons des grandes variations des taux de satisfaction selon les corps.
En effet, pour les certifiés le taux de de mutations des titulaires est 44 % (contre 42% en 2018). Cela conforte les évolutions de barèmes ayant permis de faciliter la mobilité des collègues sans priorité légale.
Pour les PLP, nous notons que le taux de mutation des titulaires s’est amélioré de 33 % à 35 % et le taux de satisfaction sur le vœu 1 est passé de 26 à 27 %. Mais cela masque de grandes disparités entre disciplines et académies où il y a peu d’entrants voire aucun...
Pour les CPE, les résultats sont plus défavorables qu’en 2018 avec des capacités d’accueil en baisse dans 2 académies sur 3, des barèmes d’accès qui augmentent dans 50% des cas et un nombre d’entrants en baisse dans une académie sur deux.

De manière générale, les stagiaires, moins bien lotis à cause de la refonte des barèmes, mutent plus systématiquement dans les académies de région parisienne, Mayotte et Guyane.

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Lorsque les Commissions prouvent à nouveau leur utilité...

Le travail acharné de nos élus paritaires nationaux a permis d’améliorer concrètement la situation de mutation de certains collègues.
En effet, en proposant des chaînes d’amélioration, ce sont des centaines de collègues qui ont pu profiter d’une mutation améliorée par rapport au projet initial. L’administration, plutôt bienveillante par rapport aux situations diverses et parfois compliquées, a accepté la plupart des propositions d’amélioration des élus.

Alors que les commission administratives paritaires (CAP) sont menacées dans leur existence par le projet gouvernemental Fonction publique intitulé CAP 2022, le mouvement inter a été à nouveau l’occasion de prouver leur efficacité pour une gestion des ressources humaines au plus près des personnels garantissant équité et transparence.

Supprimer l’examen des mutations en CAP reviendrait à laisse­r seul chaque agent face à son employeur : comment notre administration pourrait sérieusement gérer seule environ 30 000 demandes dans le second degré chaque année ?


Ce n’est pas la concep­tion de l’Unsa qui prône une véri­ta­ble moder­ni­sa­tion du dia­lo­gue social pour un meilleur fonc­tion­ne­ment des col­lec­tifs de tra­vail.