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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  jeudi 13 décembre 2018

Annonces présidentielles : et les enseignants ?

 

Lundi 10 décembre 2018, face à la crise sociétale qui frappe le pays depuis plusieurs jours, le Président de la République s’est enfin exprimé.

L’UNSA prend acte de l’annonce de mesures à effet immédiat en 2019, qui s’ajouteront à l’annulation de la taxe sur les carburants déjà décidée :

  • augmentation mensuelle du SMIC de 100 € à travers la prime d’activité,
  • défiscalisation et désocialisation des heures supplémentaires
  • défiscalisation et désocialisation des primes de fin d’année pour les entreprises qui pourront en verser,
  • annulation de la hausse de CSG pour les retraités en dessous du plafond de 2000 €

L’UNSA revendiquait des mesures nouvelles et d’application immédiate, visant explicitement le pouvoir d’achat. Ces annonces vont dans ce sens mais risquent fort d'apparaitre insuffisantes aux yeux du plus grand nombre.

La crise que nous vivons aujourd'hui trouve ses racines dans le fossé toujours plus grand qui se creuse entre une infime partie de la population (les plus riches) et le reste. Ce besoin de justice sociale et fiscale n'a pas touvé de réponse dans l'intervention du Président.

Grands absents également de ces annonces, les agents publics. Alors que 46 % d’entre eux, de catégorie C, ont une rémunération proche du SMIC, quand elle ne lui est pas inférieure. Alors que la totalité des agents publics dont les enseignants subissent un gel du point d’indice et une perte continue de pouvoir d’achat depuis 2010.

Rappelons que nous étions en grève et dans la rue le 12 novembre dernier dans l'indifférence totale du gouvernement.

Le Ministre de l’Education Nationale n’a de cesse de mettre en avant la revalorisation de 1000€ des enseignants en REP+. Il oublie seulement de dire que cela ne concerne que 8% des enseignants !  

Pour l’UNSA, des mesures d’urgence et panifiées dans le temps doivent être rapidement prises au risque de voir une partie de la population enseignante venir grossir les rangs de la grogne sociale. Lorsque la justice sociale, fiscale n’est plus garantie, c’est bien notre modèle démocratique et républicain qui se retrouve en danger.

Le Président l’a dit lui-même, le pays vit un moment historique. Il est urgent de redonner toute leur place aux corps intermédiaires et tout particulièrement aux organisations syndicales qui ont leur rôle à jouer dans les décisions que doit prendre le pays. L’UNSA y est prête !