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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  lundi 7 mai 2018

1D. Aides administratives direction d’école : La réponse du député LREM Olivier GAILLARD

 

"Rappel des faits" : Après notre demande par courrier, aux 5 députés gardois de "La République En Marche", pour qu'ils questionnent le gouvernement lors de la session parlementaire du 9 au 22 avril, nous avons scruté tous les comptes-rendus de séances de la session parlementaire : Pas  un mot sur la suppression des contrats aidés et la direction d'école. Nous leur avons réécrit le 30 avril pour leur demander les raisons de ce silence... Nous avons été contactés par  l'attachée parlementaire d'Olivier Gaillard le 3 mai dernier !

MAJ du 15 mai : vous êtes 137 Gardois.e.s à avoir signé la pétition nationale DIRECTION D'ECOLE.

Après nous avoir permis de rappeler le contexte, ce qui nous a conduits à rappeler notre demande qui tient en quelques lignes (en rouge : cliquez ici), Guénaëlle THIERY nous a apporté quelques éléments de réponse dont voici les grands traits.

Nous tenons à souligner la célérité et la franchise de nos échanges, dépourvus de langue de bois. La réalité est pourtant très froide à appréhender lorsque nous recevons les appels des personnels impactés par cette mesure.

L'attachée parlementaire d'Olivier Gaillard nous a tout d'abord expliqué qu'à la prise de fonction d'Emmanuel Macron, celui-ci a constaté que le gouvernement sortant n'avait budgété que la moitié contrats aidés :

"Le Gouvernement précédent avait budgété 280 000 contrats aidés pour 2017, contre 459 000 en 2016, soit une baisse de 40 %. Dans l’urgence, le Gouvernement a débloqué des crédits pour assurer au total le financement de 320 000 contrats aidés en 2017, qui ont été ciblés sur des secteurs identifiés comme prioritaires : l’éducation nationale (avec notamment 50 000 contrats réservés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap) ; l’urgence sanitaire et sociale ; les territoires ruraux ; les quartiers en politique de la ville ; l’outre-mer.

Pour 2018, les contrats aidés n’ont pas été supprimés. 200 000 ont été financés, ciblés sur les mêmes secteurs. Mais la stratégie du Gouvernement est bien de réformer la politique de l’emploi, pour la rendre plus efficace, en remplaçant ces contrats par nature précaires par une véritable politique de la formation et de l’apprentissage au niveau national. C’est le sens du plan de compétences de 15 Mds € que le Gouvernement a annoncé en septembre.

Le président n'avait d'autre choix que de réduire la voilure, nous dit-on, tout en maitenant les moyens les plus indispensables" (priorité HANDISCOL et situations exceptionnelles).

En tant que représentants des personnels, si nous sommes prêts à croire à la bonne foi de nos interlocuteurs, à l'esprit et aux raisons de la mesure, nous ne pouvons en accepter les conséquences...

Et quoiqu'il en soit, les budgets sont votés annuellement, et s'il était légalement impossible de ne pas réduire la voilure à la rentrée 2017, c'est le budget qu'il faut augmenter pour la rentrée 2018 et non les aides administratives qu'il faut supprimer. Il s'agit là d'une question de priorité budgétaire, d'une volonté politique.

Nous avons parlé de la situation d'urgence des directrices et des directeurs qui vont être privé.e.s d'une aide précieuse.

Nous avons mis en évidence la détresse des plus précaires : les aides administratives. L'absence de considération, voire le mépris réservé à 69 aides administratives à qui on a annoncé la perte de leur emploi au retour des vacances scolaires fin août 2017 (alors qu'elles.ils avaient signé leur demande de renouvellement fin juin).

De la même manière, 99 aides administratives ont appris en lisant notre compte-rendu de CDEN du 16 février que leur contrat serait supprimé à la rentrée. Les courriers sont en train de parvenir aux personnels intéressés. 

Sur la précarité, notre interlocutrice nous assure partager notre analyse. C'est la raison qui a conduit le gouvernement à mettre un terme au type de contrat (C.U.I.) et à les remplacer par les P.E.C. (voir ci-dessous), plus contraignants  pour l'employeur et plus sécurisés pour l'employé.e, tant en termes d'accompagnement dans l'emploi, que d'obligation de formation et de perspectives :

"Les contrats "Parcours emploi compétences" (PEC) qui aujourd’hui les remplacent disposent d’une contingence propre allouée par l’Education nationale. Ils sont tout autant réservés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap. La permanence du député nous précise que cela pose une question de fond : celle de l’organisation même des écoles et des personnels associés."

Nous avons souligné que de toutes façons, nous ne nous satisfaisons pas de cette précarité et qu'il faut en venir à rouvrir le dossier de la direction d'école pour repenser le principe de l'aide administrative sur des contrats stables. On ne pouvait plus continuer à former des personnels la première année pour les voir partir l'année suivante et reformer un nouveau personnel qui repartira l'année suivante et ainsi de suite. Certain.e.s directrices.teurs refusaient d'entrer dans ce système même si on peut reconnaître qu'il offrait à des chercheurs d'emploi en fin de droit, une chance de renouer avec le milieu du travail.

Madame THIERY nous a enfin expliqué les raisons qui n'ont pas permis au député d'avoir la parole à l'assemblée lors de la dernière session de Q.A.G. (Questions au gouvernement). Sans entrer dans le détail de la discussion, cela tient à la distribution des temps de parole aux différents groupes parlementaires : "Sur les 577 députés de LREM, le député Gaillard demande  de manière hebdomadaire à intervenir à l’oral, à l’occasion de questions au gouvernement (QAG) – liées à l’actualité – ou de questions orales sans débats (QOSD),  Les députés appartenant aux groupes non majoritaires disposent d’un temps de parole plus important dans la mesure où le temps de parole se répartit entre un nombre de députés plus restreint. Le Groupe REM à l’Assemblée nationale compte 308 membres.
Sensible à ces difficultés  Olivier Gaillard, a pris l'engagement d’interroger le Gouvernement sur les contrats aidés, PEC et l’organisation même des écoles à l’occasion d’une question écrite directement adressée au Ministre Jean-Michel Blanquer, doublée d’un courrier adressé à son ministère.  Cette intervention sera prochainement visible sur le site de l’Assemblée nationale
."

Olivier Gaillard, prend donc l'engagement de poser notre question à la prochaine session. S'il ne peut le faire en question orale, il s'engage à le faire en question écrite en doublant d'un courrier."

De cette manière, il sera sûr d'avoir à minima, une réponse rapide par retour de courrier, une plus longue mais qui fera l'objet d'une publication officielle dans les comptes-rendus et sur le site de l'assemblée nationale...

Affaire à suivre donc... Nous envoyons au député Olivier Gaillard, les noms des personnels qui nous ont confié leur dossier (situations dites "exceptionnelles" : RQTH, plus de 50 ans et proches de la retraite).

Même si ceux-ci ne relèvent pas de sa circonscription (Quissac), nous lui demandons de bien vouloir en informer ses homologues des circonscriptions concernées.

Dans le même temps, nous préparons notre audience chez le Préfet qui nous a confirmé qu'il nous recevrait bien jeudi 17 mai à 16h30. Nous lui présenterons ces dossiers et renouvellerons notre demande au gouvernement.

Nous vous rappelons, que l'UNSA fonction publique appelle tous les agents publics à se mobi­li­ser mas­si­ve­ment, y com­pris en fai­sant grève, le 22 mai 2018. Nous regrettons une attitude fermée au dialogue du gouvernement et du président... sur la direction d'école comme sur d'autres sujets.

Le dialogue social est au point mort. La liste des mesures prises par le gouvernement sans concertation s'allonge. Pour s'opposer à une politique de suppression de postes et défendre l'amélioration du pouvoir d'achat avec la suppression du jour de carence, une compensation réelle de la hausse de la CSG et un respect des engagements en matière d'évolution de carrière par exemple ; pour obtenir une vraie reconnaissance de notre métier et de nos missions, rejoignez-nous dans la rue le mardi 22 mai 2018.