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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  lundi 30 janvier 2017

2d. Hold up sur la marge-profs !

 

Avec une augmentation de la DHS (marge-profs)  d’un quart d’heure par section, la dotation horaire  des collèges du Gard aurait dû mécaniquement  connaître une forte augmentation en septembre 2017.  Ce ne sera malheureusement pas le cas. Madame le Recteur en a décidé autrement.  Petites explications 

Les collèges gardois (et de manière plus générale tous ceux de l’académie) ne profiteront que très peu de l’augmentation des moyens.  Avec une DGH en hausse de 31 heures, on est loin de l’augmentation à laquelle nos collèges pouvaient prétendre. À la place de la dizaine de postes supplémentaires (voire un peu plus)  que nous aurions pu espérer dans le département nous n’en obtiendrons probablement que 4. Ce chiffre est  dérisoire comparé aux 188 ETP   réservés au second degré dans l’académie.

L'UNSA Education  constate que les moyens supplémentaires octroyés pour accompagner la réforme du collège n’ont pas été  utilisés à cet effet dans notre département, et plus généralement dans notre académie.

Pour exemple les  SEGPA. Alors que le décret sur la réforme du collège prévoit que chaque classe de SEGPA doit recevoir 3h/classe de DHS, le rectorat de Montpellier refuse de les distribuer.

De la même manière, le SE-UNSA trouve scandaleux que certains collèges  voient une division fermer quand ils perdent un ou deux élèves  comme celui de Marguerittes, ou pire encore le collège de Pont St Esprit qui voit ses effectifs légèrement augmenter (+1) et qui perd une division. 

Si les moyens  prévus pour les collèges avaient véritablement été utilisés pour les collèges, ce genre de situations aurait été traité en faveur des établissements.

Quant à la marge-profs, si les établissements ont bien 3 heures par division c’est souvent au détriment du reste. Les dotations  dans certains collèges sont si justes qu’elles ne permettent pas à l’établissement de fonctionner normalement. La seule ressource qui reste,  c’est la DHS.

En plus de son usage règlementaire, cette dernière va servir dans notre académie à financer les heures de chorale, les classes à horaires aménagés, les sections sportives,  et  dans certains établissements la LV2 quand le nombre de groupes de langue est supérieur au nombre de divisions.  C'est totalement contraire aux textes mais faute de dotation adéquate, les établissements n'ont pas le choix. 

Que les choses soient bien claires, nous ne faisons pas  ici le procès de la réforme du collège mais d’un recteur, dont les choix en matière de répartition des moyens ont conduit à une application à minima des textes règlementaires.  Ce n’est pas la première fois que Mme le Recteur  s’illustre par des décisions contreproductives et finalement nuisibles à la réforme qu’elle doit mettre en place.  Déjà l’an passé, lors de la mise en place de cette même réforme du collège, Mme le Recteur s’était attirée la colère de tous les enseignants en proposant des modalités de formation inadaptées. La répartition des moyens avait été elle aussi à minima. 

Bref  devant tant de maladresses répétées, nous ne pouvons que nous interroger sur les raisons de tels cafouillages.  Si notre recteur ne peut pas être taxé(e) d’incompétence, nous restons dans l’expectative quant aux raisons qui ont motivé ces choix. Tout ce que nous pouvons dire, c’est qu’elles n’ont rien à voir avec l’intérêt des collégiens et de leurs enseignants.