Retour à l'article normal

SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  vendredi 2 septembre 2016

Carte scolaire 1er degré : Compte-rendu de comité technique

 

Tout d'abord, sachez que les 6 derniers postes en réserve ont permis au CT de voter les 6 ouvertures suivantes sans induire de fermeture supplémentaire :

1. Ajustements de carte scolaire votées pour la rentrée 2016 :

I) OUVERTURES DE CLASSES
 
Elémentaires
  • Jonquières Saint-Vincent
  • commune de Rousson
Primaires
  • SAZE
  • MONTPEZAT
RPI
  • 1 poste à l'école maternelle de Boissières 
  • 1 poste à l'école d'Aigremont

II) FERMETURES

Pas de fermeture

2. Compte-rendu du CT et réponses du DASEN

L’UNSA Education a posé les problématiques suivantes (pour mieux comprendre, lire notre déclaration liminaire en cliquant ici ou en pièce jointe en pied d'article) :

  • Rentrée 2016 dans un contexte de menace terroriste
  • Dernière rentrée de la Refondation dans un contexte pré-électoral
  • Carte scolaire 2016 en déficit d'enseignants dans le Gard
  • Brigade départementale
  • Ouverture d’une liste complémentaire
  • Pénurie de personnels Handiscol (AVS / AESH) ?

DASEN : « Les consignes de sécurité sont un sujet particulièrement grave et l’aborder en se demandant si l’on est prêt ou pas à les mettre en œuvre est une erreur d’approche. Nous avons à faire depuis des mois à des actes particulièrement barbares. En dehors des spécialistes qui travaillent au plus haut niveau de l’Etat et des forces de sécurité, nous sommes tous logés à la même enseigne et chacun doit prendre ses responsabilités. Il faut considérer que tout le pays est sous la menace, a fortiori les établissements scolaires et plus particulièrement encore notre département. Nous devons plus encore qu’ailleurs prendre des dispositions. La question n’est plus de savoir si l’on doit prendre ou non des dispositions. Nous allons appliquer les consignes. »

Autre Syndicat : En quoi, le département du Gard est-il plus particulièrement menacé ?

DASEN : « Sans vouloir ajouter au contexte anxiogène, vous savez comme moi que notre région a le triste privilège d’avoir un nombre important de ses enfants qui sont partis en Syrie après s’être radicalisés. On sait que les forces terroristes sont en recul sur le front en Syrie et si c’est plutôt une bonne nouvelle, on peut craindre un retour de certains individus et les services de renseignement sont extrêmement vigilants par rapport à cette possibilité. Je n’imagine pas qu’un parent d’élève accepte l’idée qu’un seul membre de notre communauté éducative émette des réserves sur la mise en application des consignes. Alors j’entends certains d’entre vous me dire que ce n’est pas dans leurs compétences. Certes, il y a des demandes qui peuvent nous laisser dubitatifs comme de demander de proscrire les attroupements devant les écoles… Je sais que c’est compliqué. Mais il ne s’agit pas d’aller faire la police sur le trottoir mais de communiquer, d’échanger, d’éduquer peu à peu les parents à de nouveaux comportements que nous impose le contexte. Comme vous l’avez dit justement, on ne peut pas multiplier par 10 les forces de sécurité du pays. C’est de l’utopie ! De toute façon, ça n’empêcherait pas des fanatiques d’imaginer le moyen de les contourner.

Unsa Education : Nous posons toutefois la question de l’accompagnement de notre hiérarchie, de l’implication des collectivités et de la formation.

DASEN : Sur les détails techniques, vous avez raison de préciser qu’il faut former tout le monde. Je pars moi-même en formation dans 15 jours. Nous avons également été réunis par le préfet pour adapter nos moyens au contexte particulier du Gard. Il a été demandé explicitement aux collectivités de s’impliquer davantage et aux différentes forces de sécurité de faire un effort de présence aux abords des écoles. Cela a été fait. Mais ces équipes sont déjà très sollicitées depuis plusieurs mois. L’Etat a fourni un effort sans précédent pour mobiliser ses forces de sécurité.

Quant à l’accompagnement et à l’approche de la hiérarchie, sur les 3 exercices de sécurité à faire dans l’année scolaire, l’objectif n’est clairement pas de faire l’exercice « alerte-attentat » avant la Toussaint. Il peut être fait après (2ème trimestre).

Autre Syndicat : Il faudrait aussi mettre les choses dans le bon ordre et commencer par faire en sorte qu’on ne puisse pas entrer dans les écoles aussi facilement.

DASEN : Il est vrai. Ma position est claire. J’attends que chacun s’engage totalement et sans attendre, dans la mise en œuvre des procédures qu’on nous demande d’appliquer. Je vous rappelle que certaines choses devraient déjà être mises en œuvre dans nos écoles depuis longtemps comme le contrôle d’identité des personnes dont on ne connaît pas le visage. Ce qui change aujourd’hui, c’est qu’on ne peut plus tolérer que ce ne soit pas fait ! Et personne n’est exclu de la zone de risque.

Autre Syndicat : Nous entendons ce que vous nous dites, mais les droits des salariés doivent aussi être préservés. Communiquer son numéro de portable et être disponible sur son téléphone personnel, cela revient à assurer une astreinte qui mérite une compensation financière.

DASEN : Bien sûr, je sais que ce sont des numéros privés, dont les personnels paient eux-mêmes l’abonnement. Mais si cela peut sauver des vies… La leur peut-être… Comment pouvez-vous me parler d’heures supplémentaires ?

D’ailleurs, les enseignants ont compris cela. Sachez que le taux de réponse à la demande est très élevé, près de 90 % ont donné leur numéro de portable. »

Autre Syndicat : Y a-t-il un risque qu’un personnel se voie reprocher de n’avoir pas entendu son portable sonner ou vibrer ? Rappelons qu’habituellement, nous ne sommes pas censés garder nos téléphones ouverts pendant les heures de classe…

DASEN : Non, clairement pas. Il n’y a pas de moyen légal de reprocher cela à un personnel. Il convient de laisser son portable sur vibreur et de rester vigilant. Quand on est en alerte météo, vous gardez bien une forme de vigilance sur votre portable. Eh bien là, c’est pareil.

Autre Syndicat : Peut-on en savoir plus sur le contenu des messages qui seront envoyés sur les téléphones portables personnels des enseignants ?

DASEN : Si vous aviez renseigné la base en donnant votre numéro, vous le sauriez… Le message ne sera certainement pas adressé à tout le monde. Il sera ciblé via le dispositif académique et s’adressera aux seuls enseignants concernés. En clair, ce n’est pas la peine d’alerter les personnels d’Aigues-Mortes si un incident se produit au Vigan ! Inutile d’ajouter au stress ambiant. Si des fanatiques se sont introduits dans une école voisine de la vôtre, il s’agit de vous en informer rapidement en vous donnant des consignes très précises comme de confiner ou d’évacuer les élèves et les personnels… en vous donnant des noms de contact à prendre en cas de besoin d’informations supplémentaires.

Avant de passer à la suite et à l’ordre du jour, je vous invite, sur ce sujet, à me faire part de vos besoins d’information ou de vos questionnements chaque fois que c’est nécessaire. Nous pouvons aussi nous revoir en groupe de travail ou toute autre forme de concertation.

L’UNSA Education : Pouvez-vous nous répondre sur le manque de moyens en ULIS Collège, en IME à la Cigale, pour le poste d’enseignant référent (cf notre déclaration liminaire) ?

DASEN : Oui. Nous avons ouvert 6 ULIS à cette rentrée 2016, dont 2 ULIS école. Il n’existe aucun moyen pour moi de faire davantage. J’ai pourtant, comme je m’y étais engagé, fait la demande au rectorat. Il n’y aura pas de postes supplémentaires pour le Gard.

L’UNSA Education : Et sur le déficit en enseignants dans le Gard comme dans l’Hérault ?

DASEN : Tout comme l’Hérault, nous venons d’avoir le feu vert pour recruter des contractuels 1er degré, même si évidemment cela ne nous satisfait pas du tout. Pour autant, 18 BD ont été mobilisés dès la rentrée pour occuper les postes restés vacants. Et il faut rapidement les libérer pour ne pas affaiblir la brigade. Certains d’entre vous m’ont suggéré de recourir à des inéats… Vous imaginez bien que cela a été fait, et très largement. Mais depuis le 14 juillet, plus aucun DASEN ne laisse partir personne. La liste complémentaire, je n’y crois pas car cela suppose, s’il manque 20 enseignants, de recruter 40 recalés au CRPE, et de prévoir 40 places à la FDE pour les former à mi-temps… Et qui pourra partager leur demi-service dans les classes ? C’est impossible à mettre en place…

L’UNSA Education : Mais je ne comprends pas. Avant, lorsqu’on entrait dans la profession par liste complémentaire, on faisait son service à 100% et on entrait en formation à l’IUFM l’année suivante…

DASEN : Cela n’est plus possible.

L’UNSA Education : Cela a pourtant été possible l’an dernier dans d’autres départements. Et si c’est possible ailleurs en France, pourquoi ce ne le serait pas dans le Gard ? De toute façon, nous avons décidé d’écrire à Madame le recteur et nous lui poserons la question.

DASEN : Je vous invite à aller au bout de votre démarche.

L’UNSA Education : Sur la supposée pénurie de personnels Handiscol AVS et AESH ?

DASEN : Pour nous, il n’y a pas de pénurie. Nous n’avons jamais eu autant de moyens d’encadrement pour Handiscol. Il est vrai en revanche que nous sommes dans une période de transition entre deux types de contrat et il faudra patienter encore quelques semaines, jusqu’à fin septembre pour régulariser la situation et avoir une AESH à côté de chaque enfant ayant une notification.