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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  samedi 11 octobre 2014

Le Se-UNSA en mairie de Nîmes...

 

Nouveaux rythmes sur Nîmes, études dirigées, débit internet, Atsem et concierges, temps de concertation mairie/école, etc.

Compte tenu des changements intervenus à la mairie de Nîmes aux dernières municipales, le Se-Unsa a souhaité rencontrer la nouvelle déléguée à l'Enseignement Scolaire afin de faire le point sur la mise en oeuvre des nouveaux rythmes dans les 83 écoles de la ville, "mais pas que..."

Nous avons souhaité aborder d'autres questions, et dans ce but, nous avons proposé par mail, aux directrices et aux directeurs des écoles nîmoises de nous faire part de propositions et d'idées pour améliorer les conditions de fonctionnement mairie/école au sens large.

2 semaines à peine après la rentrée scolaire, nous étions invités par la FCPE à une conférence sur les rythmes à Alès. A cette occasion, nous avons rencontré Valérie ROUVERAND (VR) qui nous donnait une réponse favorable et c'est donc le lundi 6 octobre que nous avons été reçus par celle-ci assistée de Cécile Lahousse (CL) au bureau des élus en mairie centrale.

Sur la base de vos questions et de vos témoignages, Julie Bonnet-Redler / secrétaire école et moi-même avons abordé les points suivants avec nos deux interlocutrices :

  1. Projet nîmois pour la mise en oeuvre des nouveaux rythmes,
  2. Fonctionnement des études dirigées,
  3. Problèmes de débit internet et d'informatique,
  4. Personnels municipaux mis à disposition des écoles : les ATSEM, les concierges, etc.

Tout d'abord, nous avons noté que le dialogue était ouvert, que les réponses étaient franches et que la volonté de faire avancer les dossiers était réelle... Evidemment, il faut que les décisions s'inscrivent dans un calendrier budgétaire et avec les moyens votés par le conseil municipal.

1. VR est revenue sur l'épisode qui s'est déroulé en juin dernier, à la veille de la fin des classes. Episode induit par le décret d’assouplissement [...] Après avoir confronté nos "grilles de lecture" respectives, nous nous sommes conjointement satisfaits que le principe d’un « week-end scolaire de 2,5 jours » ait été finalement écarté tant il est contraire à l’intérêt des enfants.

Un mois après la rentrée, il est évidemment beaucoup trop tôt pour parler de bilan, l'heure est à pointer les dysfonctionnements, les interrogations et chercher les marges de progrès.

VR a réaffirmé sa fidélité idéologique et éthique avec son prédécesseur (Jackie Raymond avec qui elle continue de travailler régulièrement) et sa volonté de mettre en œuvre le PEDT avec un très haut niveau d’exigence pour les temps d’activité péri-éducative.

Force est de constater que la ville de Nîmes s’en est donné les moyens. Nous prenons acte par exemple des éléments suivants :

  • L’action de formation BAFA et BAFD au profit de 270 personnels afin d’atteindre le ratio de 80 % de titulaires du BAFA (nécessaire à la validation de la DDCS) ;
  • L’organisation en ALAE : avec 45 sites et 500 intervenants constitués de personnels municipaux, d’enseignants et d’associations… Chacun des ALAE doit avoir un projet à l’année présentant l’ensemble des activités proposées.
  • Le respect du taux d’encadrement est de 1/14 en élémentaire et 1/10 en maternelle.
  • Des personnels présents entre 28 et 35 heures hebdomadaires
  • La mise en place « additionnelle » d’ateliers éducatifs (1 atelier par école) avec inscription et engagement de présence des enfants afin d'élaborer des "activités de découverte".
  • 200 euros par élève de budget pour les TAPs

De notre côté, nous avons évoqué les équipes enseignantes qui ont fait le choix d'expérimenter sans a priori ces nouveaux rythmes sans compter ni leur temps ni leur énergie...

La multiplication des réunions de concertation, la nécessité de revoir leur organisation professionnelle et le rôle de coordination des directrices et des directeurs, sont autant d'efforts consentis pour donner toutes ses chances à cette expérimentation.

Et si l'objectif n'est pas atteint au final, ces personnels n'hésiteront pas à chercher d'autres pistes, à tenter d'autres expérimentations.

VR reconnaît le surcroît de travail et la ville de Nîmes a fait voter en urgence, en  conseil municipal, une dotation de 800 € par an pour les directrices/teurs d’école élémentaire.

Le SE-Unsa a demandé que les directrices/teurs des écoles maternelles puissent bénéficier d’une dotation équivalente ou correspondant au surcroît de travail qui est le leur, même si les ATSEM assurent une partie de ce lien avec les familles.

VR nous répond que la proposition sera soumise au vote du prochain budget. CL et VR s'en étaient déjà fait la remarque.

Nous informons nos interlocutrices que des questions se posent dans toutes les salles de maîtres sur les spécificités des rythmes de maternelle, sur la récréation d'après-midi, sur le contrôle des présences... de nombreux ajustements doivent se faire.

Le temps du bilan viendra donc en 2015 et nous demandons à VR que des bilans-étapes soient mis en place sur Nîmes avant la fin de l'année scolaire comme ce fut le cas l'an dernier sur la Communauté de Communes en Pays de Sommières où 5 groupes de travail ont été réunis (1. parents d'élèves, 2. enseignants, 3. élus, 4. animateurs des TAPs, 5. partenaires sociaux) afin de réfléchir aux correctifs à proposer en face des faiblesses constatées.

Le Se-Unsa évoque la nécessité (attention au gros mot) "d'institutionnaliser" le temps de concertation avec les mairies qui prend une place d'autant plus importante avec la mise en oeuvre des rythmes scolaires.

Nous avons déjà engagé une action dans ce sens au sein de notre institution. 

2. Concernant le manque d’enseignants volontaires pour assurer les études dirigées, le SE-Unsa a évoqué le différentiel entre la rémunération horaire proposée par la ville de Nîmes (19,42 euros bruts pour tout enseignant) et les préconisations du ministère (19,45 pour un instituteur, 21,86 pour un P.E. et 24,04 pour un P.E. à la hors classe).

VR nous a informés que cette rémunération était déjà passée de 13 à 19 euros cette année et qu’elle allait étudier la question.

Selon le Se-Unsa, ce point devra de toutes façons être remis à l'ordre du jour des futures réunions mairie/écoles.

Nous avons abordé plus globalement la pertinence de proposer des TAPs "devoirs", des TAPs "sieste", des TAPs "garderie" ou même comme le font certains villages, que les associations, les clubs de sport, ou les écoles de musique investissent le temps des TAPs au lieu de s'y ajouter... dans certains villages, les enfants sont récupérés avant les TAPs pour pratiquer des activités au sens large.

Faut-il que ces temps s'additionnent ou se substituent les uns aux autres afin d'alléger réellement la journée des enfants... Autant de questions que soulève cette réforme... Vaste sujet !

Le Se-Unsa rappelle enfin que les conseils d'écoles sont désormais le lieu où l'on peut réfléchir et penser la "complémentarité entre les activités scolaires et péri-scolaires"... Justement parce parents, élus et enseignants sont autour de la même table au même moment.

Où est la pertinence d'organiser un TAP poterie si cette activité est déjà au programme sur le temps de classe ?

3. Concernant les problèmes de débit internet, nos interlocutrices ont reconnu l'existence d'un problème dans certaines zones. Les travaux sont très coûteux mais la ville a conscience des enjeux de l'école numérique et ne reculera pas devant les investissements nécessaires. Nous vous invitons à nous faire savoir par mail au 30@se-unsa.org si vous rencontrez des problèmes de débit ou de connexion, afin que nous transmettions le nom de l'école.

4. Concernant les ATSEM, la charte régissant leurs conditions de travail est en pleine réflexion. Nous avons rencontré Madame CROS, l'IEN en charge des maternelles la semaine dernière à la DSDEN. Nous ne pouvons que saluer les principes déjà en vigueur à Nîmes : une ATSEM par classe de maternelle, une "brigade" d'ATSEM capable de remplacer le jour-même les absences... Autant d'acquis qui pourraient inspirer bon nombre de communes gardoises...

Le problème des concierges, reste un dossier sensible.

Certaines écoles ont des effectifs supérieurs à ceux de certains collèges (presque 300 élèves) et là où un(e) principal(e) dispose d'un(e) concierge, d'un(e) intendant(e), de suveillant(e)s, de CPE, etc. un(e) directrice/teur est bien seul(e) !

VR et CL reconnaissent la légitimité de cette demande. Toutes les écoles n'ont pas de concierge en effet et selon les configurations, répondre au téléphone, ouvrir le portail tout en gérant les équipes éducatives, etc. relève du marathon quotidien !

N'hésitez pas à soumettre votre demande si tel est votre besoin en mettant en copie votre IEN et le Se-Unsa.

Ce dossier doit de toutes façons être réouvert au niveau du ministère dans le cadre des obligations de service. Nous poserons la question au prochain conseil national...

Il y a du pain sur la planche pour un syndicat qui se veut UTILE !

Olivier Dusserre-Telmont