Retour à l'article normal

SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mardi 1er octobre 2013

Le Se-UNSA reçu en audience sur la rentrée 2013

 

Les sujets d'interrogation et de préoccupation étaient nombreux en cette rentrée 2013 qui justifiaient que nous demandions audience à l'inspection académique.

Certaines questions tiennent à la réforme des rythmes scolaires. D’autres non.

Nous avons donc été reçus en ce dernier lundi de septembre par MM. Jean Gutierrez, Didier Wagner et Pascal Dijon afin de poser les bonnes questions : celles du terrain, les vôtres.

1. Répartition du service des ZIL et des BD dans les zones à 4,5 jours

2. Respect de la circulaire ministérielle régissant l’organisation de l’APC

3. Homogénéisation des circonscriptions autour des animations pédagogiques

4. Organisation des temps partiels sur les zones à 4,5 jours

5. Du temps supplémentaire pour les directions d’écoles faute de moyens humains

6. Devenir des AVS

Notre objectif immédiat après un mois de classe était de pointer les dysfonctionnements et les besoins. Les soumettre au plus tôt à l’inspection académique afin de demander des solutions rapides.

Notez bien que le moment n’est pas venu de juger de la réforme après seulement quelques semaines. Ne tombons pas dans la précipitation que nous critiquons par ailleurs.

Nous sommes de ceux qui pensent qu’il faudra attendre encore un peu avant de dresser un premier bilan ; avant de juger des bienfaits ou des dégâts de la réforme sans a priori mais plutôt à partir de constats étayés et avec le recul nécessaire..

Pour ce faire, nous multiplierons les actions visant à recueillir vos témoignages : questionnaires en ligne et visites d’écoles puis RISTT dans un second temps.

Pour autant, nous avions clairement mis en garde l’administration devant la précipitation induite par le départ dès la rentrée 2013 de 25 communes du Gard et surtout prévenu des conséquences sur les conditions de service des enseignants de ces écoles du fait du passage en 2 temps et donc de leur isolement pour cette année transitoire.

1.     Concernant les ZIL et les BD, nous avons attiré l’attention de l’I.A. sur la notion d’astreinte qui n’est pas prévue dans les statuts des enseignants du premier degré. On ne peut demander à un(e) remplaçant(e) d’être à la fois présent(e) le mercredi matin et de se rendre disponibles les autres jours jusqu’à 16h30 ou 17h (selon l’école). N’hésitez pas à nous communiquer toute situation de nature à constituer une forme d’astreinte.

2.     Compte tenu de l’effort d’organisation demandé aux équipes pour mettre en place l’APC, nous avons renouvelé notre demande "de souplesse et de tolérance" de la part des IEN. Monsieur l’Inspecteur d’académie a entendu cette demande et devrait la relayer auprès des IEN.

3.     Si après comparaison des notes de rentrée des différentes circonscriptions nous constatons un traitement sensiblement égal quant à l’APC, il semblerait qu’il n’en soit pas de même, loin s’en faut, pour les animations pédagogiques.

a.     Nous avons d’abord mis en évidence que certaines écoles à 4,5 j. n’ont toujours pas pu s’inscrire sur Ger’anima faute de créneaux le mercredi après-midi.

b.     Nous avons également réclamé une homogénéisation des pratiques des IEN notamment quant au découpage des 18h en 9h de « présentiel » et 9h de « distanciel ». Monsieur l’inspecteur d’académie nous a confirmé que les modules d’actions de formation individuelle ne sont toujours pas disponibles.

c.     Nous avons demandé que les dispositifs tels que « Ecole et cinéma » ou « chorale départementale » fassent l’objet d’un traitement strictement égal dans toutes les circonscriptions. 3 mercredis de 3 heures équivalent à 9 heures de travail réel. Ni 3h, ni 6h comme semblent le considérer certains IEN.

4.     Concernant les temps partiels :

a.     Et en particulier les enseignants à mi-temps des zones à 4,5 j., nous avons attiré l’attention de l’I.A. sur l’obligation de respecter les 50% pour éviter que des collègues percevant le complément de la CAF n’en perdent le bénéfice même pour 1 ou 2 % d’activité en plus du fait de l’impossibilité de partager 4,5 en deux nombres entiers ! N’hésitez pas à nous signaler des situations de cette nature.

b.     Nous avons insisté sur la souplesse de rigueur de la part des IEN pour faciliter l’organisation des équipes dans le cadre de la semaine à 4,5 jours… Dès lors qu’elles ont proposé des organisations qui conviennent à tous les enseignants, il n’y a aucune raison de contraindre derechef les enseignants déjà soumis à la complexité de cette situation. Nous avons rappelé à l’I.A. que ces enseignants et en particulier leurs enfants voient leurs activités associatives ou sportives du mercredi matin compromises voire purement et simplement supprimées du fait de leur isolement dans le département.

5.     Devant la charge de travail croissante des directeurs et directrices encore accrue par Affelnet et l’insuffisance des 40 contrats aidés au titre de l’aide administrative dans le Gard, nous avons renouvelé notre demande que l’I.A. les libère de l’APC afin de leur donner un peu plus de temps pour absorber cette surcharge. Celui-ci nous répète qu’il ne veut pas prendre cette décision. Nous avons depuis interpelé le cabinet du ministre sur ce point. (Il est urgent d’aborder le dossier des directions d’école dans sa globalité… Affaire à suivre).

6.     Enfin concernant les Auxiliaires de vie handiscol, nous avons demandé à l’I.A. de nous confirmer les déclinaisons départementales à la titularisation annoncée des AED-AVS qui ont bien raison de s’interroger sur leur avenir (cf. notre revendication « Pour un vrai métier d’AVS » que nous appelons de nos vœux depuis plusieurs années). Monsieur Wagner nous confirme qu’en attendant l’avènement de la loi, les AED-AVS étant arrivés au terme de leur CDD de 6 ans, se sont vu proposer un CDD jusqu’à la fin du mois de juin avant que ne leur soit proposé un CDI l’an prochain leur conférant un statut de contractuel mais amené à évoluer à terme. Rappelons qu’en prolongeant les « CDD de 6 ans » d’un seul jour, l’administration fait basculer ces personnels en CDI. Dont acte…

Pour conclure, sachez qu’en ce début d’année donc, nous avons choisi de privilégier les visites d’écoles (plutôt que les réunions d’information) afin de favoriser les échanges de proximité.

Nous avons ciblé les écoles de la Communauté de communes en pays de Sommières (qui compte 16 des 25 communes passant à 4,5j. en 2013) mais aussi Anduze, les Aigaliers, Foissac et Baron.

Mais nous irons à la rencontre de toutes les écoles concernées par la réforme cette année.

Nous croisons d’ores et déjà les réflexions d’enseignant(e)s, de directeurs et directrices, de ziliens, de parents d’élèves et nous recueillons depuis plusieurs semaines les réponses au questionnaire que nous avons mis en ligne sur notre site internet.

Nîmes et les autres communes du Gard sont déjà bien engagées dans leurs réflexions. Nous continuerons de relayer la parole des enseignants et de ceux qui essuient les plâtres pour expérimenter cette réforme dans les meilleures conditions pour les élèves et leurs enseignants.

Viendra le temps du bilan pour réellement décider du bien-fondé de cette réforme sur les rythmes de l'enfant et savoir si l’effort d’organisation consenti par les enseignants sur leur organisation professionnelle et familiale en valait bien la peine…

Olivier Dusserre-Telmont

Secrétaire départemental