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Citis : enjeux, dĂ©marches et vigilance !
Article publié le samedi 13 mars 2021.
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Quatre ans après sa création par l’ordonnance du 19 janvier 2017, le congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis) est entré en vigueur dans la Fonction publique d’État il y a presque deux ans.
Malgré ses enjeux essentiels en matière de qualité de vie au travail des personnels, il est encore méconnu et son octroi s’en trouve semé d’embûches.
 
 
Une nouvelle logique pour de réels enjeux
 
Cette nouvelle lĂ©gislation sur les accidents de service est un important changement pour les agents titulaires et stagiaires. La logique du Citis implique dĂ©sormais qu’il revient Ă  l’employeur d’apporter la preuve que l’accident de l’agent n’est pas en lien avec le service. On parle de prĂ©somption d’imputabilitĂ©.
Pour bĂ©nĂ©ficier de cette prĂ©somption, l’accident de service doit s’être produit sur la rĂ©sidence administrative de l’agent, pendant son temps de travail, lors d’une activitĂ© en rapport avec le travail ou qui en constitue le prolongement. 
 
Les accidents de trajet, en mission ou de télétravail ne sont donc pas concernés par la présomption d’imputabilité. Dans ces cas, l’agent doit toujours apporter la preuve du lien avec le travail.
 
 
Des démarches rigoureuses à respecter
 
La dĂ©claration d’accident de service est composĂ©e du formulaire spĂ©cifique Fonction publique dĂ©crivant les circonstances et de l’original du certificat mĂ©dical Ă©tabli sur le formulaire Cerfa n° 11138. L’agent peut y joindre tous les Ă©lĂ©ments prouvant la matĂ©rialitĂ© des faits, comme les attestations Ă©crites des tĂ©moins.
La dĂ©claration d’accident de service doit ĂŞtre transmise Ă  l’employeur dans un dĂ©lai de quinze jours, Ă  compter de la date de l’accident ou de la date qui figure sur le formulaire Cerfa. Au-delĂ  de ce dĂ©lai, la dĂ©claration n’est pas recevable et la demande est rejetĂ©e.
 
L’accident de service peut ĂŞtre reconnu comme tel jusqu’à deux ans en arrière en faisant, par exemple, requalifier un congĂ© maladie ordinaire en accident de service.
 
L’administration peut demander une expertise médicale si elle a connaissance de circonstances particulières qui seraient de nature à détacher l’accident du service. L’agent doit alors passer devant un médecin agréé et si nécessaire devant la commission de réforme. Chacun devra rendre un avis sur la cohérence entre la lésion présentée et les circonstances de l’accident.
 
In fine, c’est le directeur acadĂ©mique pour les personnels du 1er degrĂ© et le recteur pour ceux du 2d degrĂ© qui dĂ©cident d’accorder ou pas l’imputabilitĂ©. L’autoritĂ© hiĂ©rarchique suit gĂ©nĂ©ralement les avis mĂ©dicaux mais ce n’est obligatoire.
 
 
Une vigilance qui reste de mise
 
Par méconnaissance des textes ou par une interprétation erronée de ceux-ci, les services administratifs peuvent léser les agents de leurs droits. Parmi les éléments de vigilance, le décompte du délai de 15 jours est décisif. Certains rectorats font courir ce délai à partir de la date de l’accident de service, sans tenir compte de celle inscrite sur le formulaire Cerfa.
Il faut aussi savoir que le recours à l’expertise médicale sollicité par l’employeur ne se justifie pas toujours.
 
 
Le Citis ouvre de nouveaux droits aux agents de la Fonction publique mais son application pose encore de nombreux problèmes.
Le SE-Unsa, par son expertise en matière de santĂ© et sĂ©curitĂ© et sa connaissance des acteurs locaux, agit en instance et aux cĂ´tĂ©s des personnels sur le terrain pour faire valoir leurs droits. 
Enfin, le SE-Unsa compte bien aborder la reconnaissance des accidents de service pour les personnels contractuels dont le droit au Citis n’existe pas.
 
 
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