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Suspension de l’EPS en milieu clos : le SE-Unsa dĂ©nonce une dĂ©cision qui manque de bon sens
Article publié le jeudi 21 janvier 2021.
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Lors d’une rĂ©union sur la situation sanitaire avec le ministĂšre lundi 18 janvier, le SE-Unsa est revenu particuliĂšrement sur le sort qui est fait Ă  l’EPS.
 
Une pratique nĂ©cessaire possible en toute sĂ©curitĂ© 
 
Les enseignants d’EPS sont de vrais professionnels de la sĂ©curitĂ©, car la sĂ©curitĂ© est inhĂ©rente Ă  la pratique de l’EPS. Pour le SE-Unsa, la dĂ©cision de suspendre l’EPS dans les espaces clos tĂ©moigne d’un manque de reconnaissance et de bon sens.
D’une part, les cours d’EPS se dĂ©roulent avec de multiples prĂ©cautions depuis des mois et le SE-Unsa n’a pas connaissance de donnĂ©es confirmĂ©es par les autoritĂ©s de santĂ© constatant un risque particulier de contamination pendant les cours d’EPS. D’autre part, une concertation avec les acteurs concernĂ©s aurait permis d’éviter un arrĂȘt brutal de l’enseignement de l’EPS.
Rendre l’EPS inopĂ©rante, c’est sacrifier le dernier espace de plaisir pour notre jeunesse en nĂ©gligeant l’importance de la pratique sportive, source d’épanouissement physique et moral pour nos Ă©lĂšves dans une crise qui est vouĂ©e Ă  durer.
 
 
L’absence de prĂ©conisations en ce sens des autoritĂ©s de santĂ©
 
L’enseignement de l’EPS se dĂ©roule dans des bĂątiments dont les surfaces comme les volumes sont incomparables avec les salles de classe. Un gymnase de taille habituel se dĂ©finit par une surface au sol de 1 000 m2 et un volume de 7 000 m3, à rapporter à une salle de classe de 35 m2 et un volume de 80 m3.
En quoi enseigner le badminton dans un gymnase avec un volume d’air de 6 776 m3 est-il dangereux ?
 
Les gymnases de 22mx44m (type C) représentent environ 950 m2, soit 27 m2 par élÚve pour une classe de 35 élÚves.
Les gymnases de 15mx27m (type A) représentent environ 405 m2, soit 11 m2 par élÚve pour une classe de 35 élÚves.
 
Certaines Apsa enseignĂ©es en milieu clos se prĂȘtaient facilement au respect de la distanciation (badminton, danse, course, tennis de table, etc
).
 
Rien ne dĂ©montre que les mesures retenues jusque-là par les enseignants d’EPS n’aient pas été positives par rapport à la pandĂ©mie.
 
Pour le SE-Unsa, le gouvernement doit retenir une jauge maximale rapportĂ©e à la surface et au volume disponible pour l’enseignement de l’EPS.
 
 
L’arrĂȘt brutal de cet enseignement
 
La mesure retenue par le gouvernement conduira souvent à un arrĂȘt de l’enseignement de l’EPS puisqu’à cette pĂ©riode de l’annĂ©e les sols peuvent ĂȘtre gelĂ©s tout ou partie de la journĂ©e. Cela aurait un impact sur la pratique sportive des Ă©lĂšves mais aussi sur leur Ă©quilibre global.
 
Les communes ne sont pas suffisamment Ă©quipĂ©es en installations sportives extĂ©rieures pour rĂ©pondre aux besoins de tous les Ă©tablissements scolaires. En l’état des possibilitĂ©s de pratiques, ou plutĂŽt de l’impossibilitĂ© des pratiques scolaires, l’enseignement va s’arrĂȘter ou alors les enseignants vont en ĂȘtre rĂ©duits Ă  promener leurs Ă©lĂšves. Cela n’est pas sĂ©rieux.
 
 
L’inĂ©galitĂ© de traitement entre les Ă©lĂšves
 
En fonction de la localisation gĂ©ographique de leur Ă©tablissement, là où la pratique scolaire de l’EPS pourrait ĂȘtre possible et là où elle ne le serait pas, en fonction du moment de la journĂ©e où certaines classes pourraient accĂ©der à cette pratique tandis que les autres classes ne le pourraient pas, il existe des diffĂ©rences de traitement. Au sein d’un mĂȘme Ă©tablissement, d’une mĂȘme classe, des diffĂ©rences de traitement vont apparaĂźtre. Quel impact pour l’orientation via Parcoursup, notamment ?
 
 
L’importance de la pratique sportive à ces Ăąges et les consĂ©quences de l’arrĂȘt de la pratique sportive
 
La pratique d’activitĂ©s physiques est une question essentielle de santé publique. Alors que les modes de vie sĂ©dentaires liĂ©s à la « culture des Ă©crans » s’installent progressivement et que le surpoids ou l’obĂ©sitĂ©, notamment chez les enfants ne cesse d’augmenter, le temps consacré à l’activitĂ© physique tend à diminuer. La crise sanitaire subie depuis des mois impacte l’équilibre des Ă©lĂšves.
 
Si l’EPS est le 3e volume horaire enseigné aprĂšs les mathĂ©matiques et le français, c’est bien parce qu’elle contribue à l’acquisition des apprentissages fondamentaux par les Ă©lĂšves au mĂȘme titre que les autres champs disciplinaires. En ce moment, elle est donc tout particuliĂšrement nĂ©cessaire.
 
 
Pour le SE-Unsa, le bon sens doit s’appliquer aux conditions de la pratique de l’EPS en permettant sa reprise notamment par des amĂ©nagements locaux. Il faut s’intĂ©resser aux Ă©lĂšves dans leur globalitĂ©. L’EPS leur est nĂ©cessaire pour mieux vivre cette pĂ©riode difficile.

 

 
 
 
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