SECTION SE-Unsa du GARD - 4 RUE JEAN BOUIN - 30000 NIMES
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Reprise du 2 novembre : le ministère travaille avec les organisations syndicales
Article publié le lundi 26 octobre 2020.
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Après l’effroi, il faut construire le retour dans les établissements et les écoles. Une réunion de travail a eu lieu en ce sens, ce jeudi 22 octobre. Nous avions en effet demandé au Premier ministre et au ministre d’être associés à l’élaboration du cadre de la reprise.
 
Plus de 15 jours après l’assassinat de Samuel Paty, équipe pédagogique et élèves se retrouveront. Après l’hommage national, ce lundi 2 novembre doit être avant tout une journée d’hommage à un enseignant de l’École de la République. Entre tentation autoritaire et dérives politiciennes, les organisations syndicales présentes ont réaffirmé d’une voix le besoin de protéger les enseignants, les CPE, les PsyEN déjà émus mais aussi inquiets.
 
Après les premiers échanges, rien n’est définitif mais 3 temps se profilent.
 
Un temps pour les personnels
 
Ce premier temps est indispensable, mais pour être serein, il doit se faire sans la présence des élèves dans les écoles et les établissements, ce qui suppose une organisation en amont.
Son cadrage doit d’organiser directement entre le ministère et les collectivités (reprise des cours décalés, transport scolaire, accueil des élèves…). Il ne doit ni reposer sur les directeurs d’école, ni sur les équipes de vie scolaire et de direction dans les collèges et les lycées.
 
Un temps d’accueil des élèves
 
Le deuxième temps doit être adapté à l’âge et à la maturité des élèves, y compris ceux de maternelle. La proposition d’un document support unique envoyé par le ministère ne paraît pas correspondre à cette attente.
 
Un temps de recueillement collectif
 
Le troisième temps pourrait prendre la forme d’une lecture de texte, écoute de chanson, minute de silence. Mais en aucun cas il ne doit être imposé. Il faut faire confiance aux équipes pour prendre en compte les besoins locaux et l’âge des élèves.

Une nouvelle réunion de travail se tiendra pendant la semaine du 27 octobre. Nous vous en tiendrons informé.e.s.

 
L’avis du SE-Unsa du Gard
 
Ce moment d’unité autour de l’École de la République, le SE-Unsa veut le réussir, ensemble. Les actions locales, décidées par les enseignants sur la base de directives concertées nationalement, doivent être symboliques et viser l’union nationale laissant à d'autres le soin de stigmatiser ou de chercher des boucs émissaires. Ce n’est pas nouveau.

Nous ne voulons pas d’un cadrage trop étroit qui mettrait en difficulté les collègues. Le SE-Unsa sera très attentif à ce qu’aucune pression ne s’ajoute sur une profession déjà éprouvée.

Un travail déjà engagé depuis longtemps...

Les actions constructives, vous y prenez dĂ©jĂ  votre part, et depuis longtemps et nous allons continuer, inlassablement Ă  Ĺ“uvrer Ă  vos cĂ´tĂ©s pour avancer des pions contre le  populisme, le sĂ©paratisme, l'obscurantisme. C'est un combat de longue haleine.

Le SE-Unsa continuera de proposer des stages, des RISTT, parlant de climat scolaire, de laïcité, de concentration de la difficulté scolaire et sociale dans nos écoles publiques, de promouvoir les pédagogies alternatives en leur sein... de convier Jean-Paul DELAHAYE, Philippe MEIRIEU, Benjamin MOIGNARD, etc. pour aborder ces sujets avec vous.

Nous allons continuer de marteler que le problème est sociĂ©tal et pas seulement scolaire. Tous les acteurs publics doivent s’impliquer dans une approche territoriale visant une plus grande mixitĂ© sociale dans les quartiers avant de l’attendre dans les Ă©coles et Ă©tablissements.

Tel le colibri de Pierre RAHBI, nous allons continuer d’apporter notre goutte d’eau… de contribuer à déconstruire les murs entre deux jeunesses qui ne se croisent plus et construisent des futurs adultes qui ne se connaissent pas et donc se craignent faisant le lit de tous les replis identitaires.

Les enseignants font dĂ©jĂ  ce travail depuis longtemps dans leurs classes. Il faut en revanche redemander aux Ă©lus des grandes villes de siĂ©ger en CDEN* pour parler de plans d’urbanisme. 

De lutter contre le séparatisme social avant de déplorer le séparatisme scolaire qui n’en est qu’une conséquence logique… dénoncer l’entre-soi, la fuite de l’école publique sous couvert de pédagogies alternatives.

N’oubliez pas de prendre le temps de vous ressourcer pendant cette pause automnale également propice à la distanciation...

 

 

 

*CDEN : Comité Départemental de l'Education Nationale

 
 
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