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Après la continuitĂ©, l’acharnement ?
Article publié le mercredi 1er avril 2020.
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Ici, on n'est pas du genre Ă  se dĂ©tourner ni de sa tâche, ni de ses responsabilitĂ©s. Mais dĂ©cidĂ©ment, si Jean-Michel BLANQUER se mettait en recul des mĂ©dias de temps en temps, Ă©lèves, parents et enseignants retrouveraient un peu de sĂ©rĂ©nitĂ© dans un moment oĂą tout le monde en a bien besoin ! Nous aurons l'occasion d'Ă©voquer ce point avec la rectrice Sophie BĂ©jean dans quelques jours !

Alors que les enseignants, les élèves, les familles sont sous pression depuis plusieurs semaines pour faire « la classe à la maison » et qu’ils ont tous besoin de souffler pour pouvoir tenir dans la durée, le ministre vient d’annoncer « les vacances apprenantes ». Le SE-Unsa dit non !

Pour les élèves, l'heure est à souffler pour pouvoir tenir dans la durée ! Pour les enseignants, l'heure est à s'occuper des ses propres enfants, à se porter volontaire pour l'accueil de ceux des soignants ou des missions de service civique... ou tout simplement, pour anticiper sur les prochaines périodes, les maintiens et passages en 6ème, les dossiers d'orientation, etc.

Bien sûr, il n’est pas question d’interdire aux enseignants qui le souhaitent de maintenir le lien avec leurs élèves. La continuité des échanges, les contacts rassurants, les rituels structurants, l’écoute attentive peuvent rester à l’ordre du jour pendant les vacances. Mais, pour le SE-Unsa, il n’est pas admissible que le ministre invite, sur un média grand public, les enseignants à continuer à « donner des devoirs » pendant les vacances de printemps, même « de façon modérée ». Les personnels, comme les élèves et leurs familles, ont non seulement droit à des vacances mais ils en ont besoin.

Le ministre se dit conscient du creusement des inégalités. Pour y remédier, il annonce sans aucune concertation avec les personnels « des cours particuliers pendant les vacances, à distance et gratuits, seuls ou en petits groupes ». Ainsi, les difficultés créées par l’enseignement à distance devront-elles être résolues par davantage d’enseignement à distance ? Ainsi, pourrait-on assurer pendant les vacances la continuité pédagogique qu’on n’a pas réussi à mettre en place pendant la période scolaire ? Ainsi, 6 heures de soutien à distance pendant les vacances pourraient-elles permettre de raccrocher les 5 à 8% d’élèves « perdus de vue » ?

Chaque intervention du ministre dans les médias se traduit par de nouvelles annonces, de nouvelles injonctions à faire toujours plus sans prise de recul sur cette « continuité pédagogique » dont tous les enseignants savent qu’elle peut être redoutable pour un très grand nombre d’élèves parce qu’il manque les interactions en classe, celles qui permettent d’identifier et de clarifier le sens des tâches accomplies et de transformer des contenus en connaissances et compétences.

On ne consulte plus les enseignants, on communique avant !!!

Rémunérer des enseignants pour des cours particuliers pendant les vacances pendant que d'autres iront bénévolement prendre des risques pour leur propre santé pour assurer l'accueil des enfants de soignants, voilà ce sur quoi nous aurions également attiré l'attention du ministre, si on nous avait consultés...

Même a posteriori, puisque c'est désormais la règle, nous aurons l'occasion de donner notre éclairage à la rectrice Sophie Béjean dans quelques jours puisque nous la rencontrons en visio-audience.

À force de solliciter chaque jour davantage les personnels, en appelant toujours plus à leur engagement pour le Service public, le ministre court le risque de les épuiser totalement. Le SE-Unsa exige le respect des besoins de tous, élèves et enseignants, il exige le respect des vacances de printemps.

 
 
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