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2D. Point sur le COVID-19 dans les Ă©tablissements du Gard
Article publié le mercredi 25 mars 2020.
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Deux visioconférences sur le COVID-19 se sont tenues avec le directeur académique du Gard, jeudi 19 et mardi 24 mars. L’UNSA Education fait le point sur la situation de l’EN dans notre département en période d’épidémie.

 

SOMMAIRE 

  • TĂ©lĂ©travail
  • Injonctions de la rectrice et de la DSDEN
  • Enseignants volontaires
  • Poursuite des instances

 

TELETRAVAIL

Le Directeur acadĂ©mique nous a rappelĂ© que le tĂ©lĂ©travail en pĂ©riode de confinement Ă©tait la norme, et que les personnels qui devaient se dĂ©placer sur leur Ă©tablissement scolaire (en dehors des volontaires) le faisaient Ă  titre exceptionnel pour des motifs impĂ©rieux.  En l’absence de nĂ©cessitĂ© absolue de service qui concerne les personnels de direction,  on ne peut pas vous obliger Ă  venir sur votre collège, lycĂ©e ou Ă©cole.

Les problĂ©matiques liĂ©es au tĂ©lĂ©travail tournaient essentiellement autour :

  • Injonctions du ministre et de la rectrice
  • des difficultĂ©s de connexions Ă  l’ENT (pour les Ă©lèves comme pour les enseignants)
  • de la gestion des flux de devoirs par les enseignants
  • les difficultĂ©s Ă  concilier vie privĂ©e et vie professionnelle
  • le stress des personnels liĂ© au confinement

 

Problème de connexion

Durant la première semaine de confinement, le télétravail s’est organisé de manière très chaotique notamment à cause des problèmes de connexion à l’ENT. Les établissements qui sont restés sur pronote ont rencontré moins de difficultés.

Les problèmes rencontrĂ©s s’expliquent essentiellement par le nombre important de connexions (vous vous en doutiez), mais aussi par l’utilisation de l’outil « classe virtuelle Â» qui est très gourmande en bande passante.  

Le système informatique du rectorat a Ă©tĂ© rĂ©organisĂ© pour faire face aux nouveaux besoins qui se rĂ©vèlent massifs.  Le directeur acadĂ©mique nous a indiquĂ© que dans les jours Ă  venir cela devrait se solder par la disparition des crĂ©neaux du mardi et du jeudi pour mettre ses cours sur l’ENT.

Une organisation syndicale s’est plainte de l’utilisation d’outils informatiques privĂ©s qui ne respectaient pas le RGPD notamment les applications « WhatsApp Â» et « Discord Â» dont se sont servis plusieurs enseignants car celles-ci avaient le mĂ©rite de fonctionner.

Dans un premier temps le directeur acadĂ©mique n’a pas condamnĂ© l’utilisation de ses outils notamment « whatsApp Â» dont les donnĂ©es Ă©taient chiffrĂ©es. Lors de la dernière visioconfĂ©rence, il a encouragĂ© activement les enseignants a utilisĂ© les outils de l’EN qui dĂ©sormais fonctionnent et qui assurent une protection des donnĂ©es.

 

Gestion des flux de devoirs

Les personnels de l’EN n’ont pas été formés au télétravail.

Les enseignants par peur de ne pas faire assez ou de faire mal, ont essayé de fournir un maximum de ressources à leurs élèves. Dans le second degré, si les équipes pédagogiques ne se sont pas concertées entre elles, cela peut se solder dans certains cas par une masse importante de devoirs.

Pour les personnels, cela s’est soldĂ© par une surcharge de travail. Certains ont passĂ© plusieurs heures par jour Ă  produire des documents, Ă  essayer de les envoyer et Ă  les corriger quand on les leur renvoyait.  En l’absence de leurs repères habituels, ils ont fonctionnĂ© sur un rythme de travail trop Ă©levĂ© qu’ils ne pourront pas maintenir sur la durĂ©e.

Le directeur acadĂ©mique a reconnu le sĂ©rieux et l’important travail effectuĂ© par les personnels pour assurer la continuitĂ© pĂ©dagogique et administrative. Son message s’est voulu apaisant. Pour lui, il n’y a aucune obligation aux enseignants de faire tant d’heures de travail par jour. L’essentiel est que chacun fasse ce qu’il peut et que les Ă©lèves reçoivent de manière rĂ©gulière du travail.  Il nous a demandĂ© de faire remonter aux organisations syndicales les difficultĂ©s qui leur seraient rapportĂ©es du terrain.

 

Difficultés à concilier vie privée et télétravail

Les enseignants qui ont de jeunes enfants peuvent rencontrer des difficultés à effectuer leur télétravail.

Une nouvelle fois le directeur acadĂ©mique a rappelĂ© que les enseignants ne devaient pas se mettre la pression, que « l’on ne demandait l’impossible Ă  personne Â».

Dans les rares cas, oĂą l’agent(e) ne peut pas effectuer ses missions en travail des autorisations spĂ©ciales d’absence (ASA) peuvent ĂŞtre demandĂ©es Ă  l’IEN ou au chef d’établissement. Ces jours d’absence sont prĂ©vus pour une durĂ©e de 14 jours.  

 

Stress lié au confinement

Le directeur académique nous a informé qu’une cellule téléphonique d'écoute des personnels va se mettre en place dans les jours à venir pour le soutien psychologique ou pour les réponses techniques. Cette information sera communiquée aux personnels par leur mail académique.

Vous pouvez Ă©galement contacter le rĂ©seau PAS qui vous permettra de vous mettre en lien avec un psychologue.  

 

 

INJONCTION DE LA RECTRICE

L’ensemble des organisations syndicales ont dĂ©noncĂ© les injonctions de la rectrice  qui sont difficilement rĂ©alisables ou qui semblent en contradiction avec les règles de confinement.

L’UNSA Education est intervenue pour :

dans le premier degré

  • alerter la DSDEN sur les risques encourus par les personnels qui doivent aller dans leurs Ă©coles pour imprimer et donner du matĂ©riel Ă©crit aux familles qui ne disposent pas de connexion internet. Ces demandes vont Ă  l’encontre des règles de confinement ordonnĂ©es par le 1er ministre et le prĂ©sident de la RĂ©publique.

Dans le second degré

  • interroger  le DASEN sur la faisabilitĂ© et la pertinence de contacter chaque Ă©lève. En plus de la surcharge de travail occasionnĂ©, cela soulève des difficultĂ©s matĂ©rielles : obtenir les numĂ©ros des familles, utiliser son matĂ©riel avec son forfait personnel …  Enfin, les enseignants peuvent ĂŞtre confrontĂ©s au bout du fil Ă  des situations dramatiques auxquelles ils n’ont pas Ă©tĂ© formĂ©s pour rĂ©agir :  comment faire si vous contactez un Ă©lève ou un parent avec un dĂ©cès dans la famille ?

L e directeur acadĂ©mique s’est montrĂ© très ferme sur le sujet. Les consignes de la hiĂ©rarchie doivent ĂŞtre appliquĂ©es sinon cela peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme une faute professionnelle.

Devant les doutes émis par les organisations syndicales, il nous a également indiqué que toutes les décisions prises par la rectrice ou la DSDEN étaient des consignes ministérielles avec une assise particulièrement solide puisque validées par une cellule de crise interministérielle.

La rectrice est revenu sur sujet ce matin en CTA qui a Ă©tĂ© annulĂ© (faute de quorum). Elle a voulu apaiser les choses notamment sur sa directive de fournir aux familles des documents papier quand ils n'ont pas de connexion internet.  Pour elle, remettre des docs doit ĂŞtre exceptionnelle (une fois par semaine maximum).La remise Ă  la mairie et par la poste doit ĂŞtre privilĂ©giĂ©e. Le courrier aux directeurs visait Ă  cadrer et ce sont des consignes très strictes. Ce n'Ă©tait pas une invitation Ă  remettre des documents mais Ă  cadrer un fonctionnement exceptionnel. Elle cherche Ă  faire confiance aux directeurs d'Ă©cole pas Ă  les mettre en difficultĂ©.

Le Directeur Académique nous a plusieurs fois renvoyé à la foire aux questions ministérielle qui a valeur de circulaire. Vous pouvez consulter la FAQ en cliquant ici

 

 

 

LES ENSEIGNANTS VOLONTAIRES

Les centres d’accueil des enfants de soignants ont été répartis en fonction des besoins en surveillance et de la proximité géographique des volontaires. La liste comporte essentiellement des écoles, et en nombre moins important des collèges, car les besoins en surveillance se font essentiellement sentir dans le premier degré.

Lundi 16 mars, les établissements scolaires accueillaient 240 élèves dont 40 collégiens et pas de lycéens. La semaine d’après, les établissements n’accueillaient plus qu’une centaine d’élèves pour 70 à 90 personnels (EN et territoriaux) volontaires qui assurent leur surveillance.

La liste publiée des lieux d'accueil est susceptible d’évoluer en fonction des besoins qui risquent d’augmenter dans les semaines à venir.

Les structures de l’enseignement privĂ© pourront ĂŞtre mobilisĂ©es si nĂ©cessaire,  les personnels d’établissement sous contrat sont dĂ©jĂ  volontaires.

Dans l’Education Nationale, il n’a pas Ă©tĂ© besoin de rĂ©quisitionner des personnels. Le nombre de volontaires est largement suffisant pour faire fonctionner les centres d’accueil.  Le directeur acadĂ©mique a indiquĂ© qu’il privilĂ©giait la gestion des personnels volontaires sur la durĂ©e, en ne faisant appel qu’à un nombre rĂ©duit d’agents pour ne pas tous les Ă©puiser dès les premières semaines et se mĂ©nager ainsi une rĂ©serve quand la vague va arriver.

 

Pour consulter la liste des établissements centre d’accueil cliquez ici

 

L’accueil se fait par groupe de 5 à 10 élèves.

Le but est d’assurer un service minimum en proposant notamment du français, des mathématiques et des activités sportives.

Des mesures d’hygiène et de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© mises en place pour Ă©viter la transmission de la maladie. Un travail de pĂ©dagogie pour expliquer les gestes barrière,  le lavage systĂ©matique des mains pour les Ă©lèves, un respect des distances entre les enfants font partie des consignes fournies par la DSDEN.

Vous pourrez retrouver l’ensemble des mesures prises pour l’accueil des élèves de soignants en cliquant ici

L’UNSA Education a jugé que les mesures de protection proposées aux enseignants n’étaient pas suffisantes.

L’UNSA a demandĂ© au directeur acadĂ©mique que :

  • a minima du gel hydroalcoolique soit fourni Ă  tous les personnels,
  • Les personnels volontaires soient dĂ©gagĂ©s de leur obligation de continuitĂ© pĂ©dagogique,
  • l’imputabilitĂ© au service soit reconnue de manière automatique pour les personnels volontaires contractant le coronavirus.

La secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du rectorat en CHSCTA a rĂ©pondu nĂ©gativement Ă  notre demande d’automaticitĂ© de la reconnaissance en  maladie professionnelle. Elle a invoquĂ© pour cela des arguments juridiques, qui nous laissent sceptiques.

Des efforts ont été faits pour fournir tous les centres d’accueil en gel hydroalcoolique, mais tous les établissements ne sont pas encore pourvus.

Le DASEN a  reçu favorablement notre demande de dĂ©charger les personnels volontaires. Des consignes ont Ă©tĂ© transmises aux IEN et aux chefs d’établissement. 

 

POURSUITE DES INSTANCES 

Le directeur acadĂ©mique nous a assurĂ©s que les instances se dĂ©rouleraient aussi normalement que possible en fonction de la situation que connaĂ®t le pays.  Le CTSD prĂ©vu le 31 mars aura bien lieu, il se fera par visioconfĂ©rence. Idem pour les CAPD du premier degrĂ©. La continuitĂ© sera aussi assurĂ©e dans le second degrĂ©, avec notamment l'organisation des mutations intra-acadĂ©miques. 

Une prochaine réunion avec le directeur académique est prévue d’ici la fin de la semaine.

 


 
 
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