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2D. Analyse du CTSD du 12 février 2019 sur les DGH
Article publié le vendredi 15 février 2019.
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Les DGH des collèges du Gard pour la rentrée 2019 reflètent sans nuance la politique gouvernementale actuelle : supprimer des postes d’enseignants et les remplacer par des heures supplémentaires.

La situation dans le département

Dans notre département, la démographie scolaire sera en hausse l’année prochaine avec + 446 élèves. Nous aurions pu espérer la création de postes supplémentaires, il n’en sera rien au contraire ...

Il y aura 298 heures postes en moins, soit 16 postes ETP (Equivalents Temps Plein) en septembre 2019. La hausse démographique sera entièrement financée par 314 heures supplémentaires (soit 17 postes ETP).

Un autre constat s’impose : Le nombre d’heures poste alloué est insuffisant dans les établissements du Gard pour assurer les 29 heures de la dotation de base par division (26 heures de cours et 3 heures de dotation supplémentaire), ce qui demande aux établissements de faire des choix de répartition en conséquence.

Le ministère peut communiquer sur un maintien des moyens d’enseignement, pour l’UNSA, la création d’une seconde heure supplémentaire obligatoire va considérablement dégrader les conditions de travail des personnels, et par conséquent le suivi des élèves.

Le problème va particulièrement se poser en éducation prioritaire, où les établissements gardois vont absorber 1/3 de ces heures supplémentaires avec les difficultés que cela va entraîner : fatigabilité des personnels, problèmes de fonctionnement de l’établissement (projets, concertation, dialogue avec les familles, suivi des élèves…).

Les fermetures de divisions vont mettre, dès le début d'année, certains établissements en situation de flux tendus en matière de capacité d'accueil par divisions (seuils maximum atteints). Les conséquences pédagogiques ne sont donc pas négligeables. Et pour les élèves, ce sont aussi des emplois du temps plus contraints qui seront vécus.

 

Les cas particuliers

L’UNSA Éducation est intervenue pour défendre la situation des établissements suivants :

COLLÈGE D’AIGUES-MORTES

L’établissement, victime de la concurrence déloyale du privé, va connaître une fermeture de division. Cette décision est jugée inadmissible par l’UNSA, car les effectifs sont en légère hausse : 29.8 élèves/division prévus sur le niveau 5ème et 30 élèves/ divisions sur le niveau 4ème. Le directeur académique a indiqué que si les prévisions d’effectifs se réalisaient, il réouvrirait la division mais avec des heures supplémentaires. Le rectorat aura fait au passage une importante économie d’heures postes.

 

COLLÈGE JEAN VILAR À SAINT GILLES

Classé REP, il perd une division et 42 heures postes, alors qu’il ne perd que 5 élèves selon les prévisions. La pression démographique sur l’établissement est importante depuis plusieurs années et nous demandons de rajouter des heures postes pour permettre de dédoubler les classes et améliorer ainsi les conditions de travail.

 

COLLÈGE EUGÈNE VIGNE À BEAUCAIRE

Classé REP+, il perd une division et 35 heures postes. Il se retrouve surchargé en effectifs avec 25 élèves prévus sur le niveau 4ème et 24.4 en troisième alors que des moyens supplémentaires avaient permis de retrouver de la mixité sociale et créé un effet d’attractivité. Pour l’UNSA Education ce n’est pas un bon signal qui est envoyé si l’on demande aux enseignants de cet établissement de faire le même travail mais avec plus d’élèves par classe et moins de moyens.

 

COLLÈGE DE GENOLHAC

L’UNSA Éducation est intervenue pour que l’administration revoie à la hausse les heures postes de l’établissement afin de stabiliser les équipes et d’offrir aux élèves les mêmes chances que les autres. En effet, avec seulement 2 ou 3 temps-pleins et des collègues dont le service est partagé entre 2 ou 3 établissements, le nombre d’heures postes est insuffisant. Le manque d’heures postes a ainsi obligé les équipes à réduire à une heure par semaine au lieu de deux, les enseignements en LCR, LCA et LCE.

 

COLLEGE DE VERGEZE

Il reçoit 20 heures postes pour la création d’une division. Le reste des heures postes devra donc être pris sur la fonctionnement général de l’établissement. Sur les 669 heures poste reçues, on ne peut établir en effet que 23 divisions à 29 heures. La division supplémentaire est alors financée uniquement sur les heures supplémentaires. Ces économies d’heures poste obligent aussi des collègues à partir en complément de service, déstabilisant les projets et les équipes.

L’UNSA est également intervenue pour défendre le collège de Salindres qui perd une division avec des effectifs très importants : 30 élèves en 5ème et 29 élèves en 4ème. Nous allons également plaider la situation de Roquemaure qui a 30 élèves / classe en 6ème.

 

La réponse du DASEN

Le directeur académique a pris note de toutes nos demandes mais a indiqué qu’il ne pourrait apporter aucune réponse ferme avant le mois de juin, où les situations des établissements auront été stabilisées.

En ce qui concerne les demandes de créations de divisions ou les demandes de ne pas les supprimer dans le département du Gard, le Dasen insiste sur le fait qu’il n’y a pas de seuil à 30 élèves (ou à 25 en éducation prioritaire) avec droit opposable de création avec l’arrivée d’un 31ème élève. Le chiffre 30 n’est pas indépassable dans une situation critique. Par contre, les chiffres seront réévalués en juin et des ajustements seront possibles, mais en heures supplémentaires.

 
 
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