Lors du CHSCTD du 7 avril 2016, l’UNSA Éducation est une nouvelle fois intervenue sur la situation du collège Capouchiné à Nîmes. L’ordre du jour étant chargé (12 points), nous avons  abordé le cas de cet établissement en déclaration liminaire pour être sûr qu’il soit traité lors de la séance.

Voici l’extrait  de notre déclaration liminaire concernant Capouchiné :

« Toujours concernant le suivi des établissements,  la situation du collège de Capouchiné   est au centre de toutes nos inquiétudes.  Cela fait 2 ans que l’UNSA Éducation aborde régulièrement le cas de cet établissement en CHSCTD. En juin 2015 (voir compte rendu),  nous vous alertions même sur la dégradation du climat scolaire avec la multiplication des insultes et des agressions à l’encontre des enseignants.  En décembre dernier (voir compte rendu) nous demandions solennellement au directeur académique d’anticiper la rentrée 2016 et d’accorder au collège Capouchiné des moyens supplémentaires, pour accueillir dans les meilleures conditions possibles, les élèves relevant anciennement du collège Bigot.  Aujourd’hui c’est au tour des personnels de l’établissement de vous saisir. Ainsi les registres légaux de l’établissement ont été utilisés et vous avez pu entendre le témoignage de plusieurs collègues en audience. Une visite du CHSCTD semble même avoir été proposée.  L’UNSA Éducation y est favorable. Les RPS auxquels sont soumis les personnels font parties des prérogatives de notre instance, mais cela ne doit pas éluder la question des moyens qui reste le véritable problème. Â»  Extrait de la déclaration liminaire du 7 avril 2016

M. Patoz le directeur académique a pris le temps de nous répondre. Pour lui le collège Capouchiné ne remplit pas les conditions requises pour être en REP. Ainsi parmi les indicateurs nécessaires, le pourcentage des CSP défavorisées est bien inférieur à celui de Romain Rolland (REP+) ou Condorcet (REP+). Le collège Feuchères aurait même un pourcentage plus élevé.

L’UNSA Éducation a fait valoir la situation particulière du collège Capouchiné. Outre le fait qu’il perd peu à peu de sa mixité,  ces dernières années le nombre d’incidents s’est multiplié.  Il y a de plus en plus de personnels en souffrance à cause de leurs conditions de travail.

M. Patoz  a avoué ne pas s’expliquer cette dégradation. Il a émis comme hypothèse le recrutement. En effet selon lui, la différence entre le collège Condorcet et  le collège Capouchiné vient du fait qu’en REP, les personnels choisissent de venir dans ces établissements jugés difficiles. Ce n’est pas le cas pour le collège Capouchiné.

L’UNSA Éducation, lui a répondu que c’était bien la preuve que le collège Capouchiné était un établissement avec un profil particulier et que même si les indicateurs pour rentrer en REP n’étaient pas réunis, l’établissement méritait un traitement spécifique avec des personnels d’encadrement supplémentaires.

Monsieur Patoz n’a pas voulu en convenir. Il nous a simplement indiqué qu’il allait mandater une enquête  pour savoir d’où venaient tous les problèmes rencontrés.  Quand nous lui avons demandé par qui elle serait menée, il nous a indiqué ne pas l’avoir encore décidé, mais que l'EMAS (l'équipe mobile académique de sécurité) serait certainement sollicitée. 

Notre fédération a alors proposé que le collège Capouchiné soit programmé aux visites du CHSCTD.

Le directeur académique nous a répondu que cela faisait partie des prérogatives du CHSCTD de décider où il voulait faire ses visites.

Monsieur Wagner, le secrétaire général de la DSDEN est alors intervenu pour indiquer que  l’enquête se ferait sur la durée et qu’il doutait qu’une visite ponctuelle apporte des réponses.

L'ensemble des organisations syndicales a néanmoins convenu qu'il était important que Capouchiné figure parmi les visites du CHSCTD 30.