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Loi El Khomri : Premiers rĂ©Ă©quilibrages mais le compte n’y est pas
Article publié le mercredi 16 mars 2016.
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L’UNSA revendiquait que le pré-projet de loi El Khomri bouge impérativement afin qu’il soit rééquilibré en faveur des salariés dès la rédaction du projet de loi lui-même. C’est ce qu’elle a explicitement et fermement demandé lors des audiences auprès du Premier ministre.

Au regard de ses mandats, sous rĂ©serve de vĂ©rification de la forme juridique Ă©crite prĂ©cise que cela prendra dans le futur texte, l’UNSA a pris acte des annonces faites aux partenaires sociaux par le Premier ministre le 14 mars. Elle constate que :

-         il n’y aurait plus d’imposition d’un barème prescriptif aux prud’hommes pour licenciement abusif. Le barème n’aurait qu’une fonction indicative respectant donc la souverainetĂ© d’apprĂ©ciation des juges ;

-         le projet respecterait les dispositions actuelles du code du travail applicables en matière  d’astreintes,  de durĂ©e du travail des apprentis,  de durĂ©e hebdomadaire maximale de travail, de temps d’habillage et dĂ©shabillage,  de rĂ©glementation du temps partiel pour les groupements d’employeurs, de fractionnement du repos quotidien;

-         l’accord d’entreprise ne pourrait plus fixer un nombre infĂ©rieur de jours de congĂ©s pour Ă©vènements familiaux  ou formation syndical, le forfait jour dans les TPE-PME sera dĂ©sormais encadrĂ© par accord, avec possibilitĂ© de recours au mandatement. De mĂŞme, la modulation Ă©ventuelle du temps de travail au-delĂ  d’une annĂ©e serait encadrĂ©e par un accord de branche ;

-         en cas de pic d’activitĂ©, les TPE PME auraient toujours la possibilitĂ© de moduler le temps de  travail sur 28 jours mais le projet de loi n’envisagerait plus d’étendre cette pĂ©riode Ă  16 mais seulement Ă  9 semaines ;

-         la procĂ©dure de validation des accords d’entreprise par rĂ©fĂ©rendum ne serait plus rendue obligatoire pour tout type d’accord mais serait rĂ©duite aux seuls accords concernant l’organisation du temps de travail ;

-         l’article 30 bis concernant le droit du licenciement Ă©conomique serait modifiĂ©. Pour les groupes internationaux, le champ d’apprĂ©ciation des pertes d’exploitation resterait national mais encadrĂ© afin d’empĂŞcher les abus ;

-         des avancĂ©es nouvelles seraient prĂ©vues dans le projet de loi concernant le CPA (pour les salariĂ©s peu qualifiĂ©s, les droits Ă  formation sont portĂ©s de 24 Ă  40 heures, avec un plafond portĂ© de 150 Ă  400 heures), tandis qu’un compte engagement citoyen permettant d’acquĂ©rir des droits Ă  formation serait intĂ©grĂ© ;

-         la « garantie jeunes Â» serait gĂ©nĂ©ralisĂ©e en 2017. C’est donc un droit universel que le projet de loi devrait dĂ©sormais porter.

Pour l’UNSA, le rééquilibrage du projet de loi en faveur des salariés a donc significativement commencé. L’hypothèque concernant la réussite possible du dialogue social et de la concertation est donc levée.

Pour autant, le compte n’y est pas encore. L’UNSA continuera donc Ă  agir et argumenter pour que, dans la phase parlementaire, le texte continue son Ă©volution, notamment sur le recours au rĂ©fĂ©rendum d’entreprise qui doit ĂŞtre retirĂ©, sur le droit du licenciement Ă©conomique oĂą les formulations restent floues ou encore pour que davantage de moyens soient dĂ©gagĂ©s pour le dialogue social. 

 
 
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