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SE-UNSA 29


 Par SE-Unsa 29
 Le  mardi 3 juillet 2012

Fonction publique : non aux logiques purement comptables

 

Pour l'Unsa, la logique suivie par le gouvernement n'est pas la bonne.

Le Premier ministre vient de définir, à l’issue d’un séminaire gouvernemental, le cadrage des mesures qui seront prises pour « le redressement des comptes publics au service du redressement du pays dans la justice ». Hors secteurs prioritaires, pour tous les autres ministères, il s’agirait de diminuer les effectifs de 2,5 % par an d’ici 2015 et les dépenses de 7 % en 2013 puis de 4 % par an jusqu’en 2015.

L’Unsa, si elle n’ignore pas les difficultés budgétaires du pays, ne peut que s’émouvoir d’une annonce qui se traduirait par la suppression de plusieurs milliers d’emplois dans les ministères concernés. Mais, au-delà, son systématisme aveugle interpelle quant à la méthode avec laquelle le gouvernement semble vouloir avancer.

Pour l’Unsa, il convient, tout au contraire, de rompre avec les pratiques antérieures de suppressions purement comptables de postes et de lier désormais fortement emplois publics, budgets de
fonctionnement et missions à accomplir. Si les représentants de l’Unsa sont, pour leur part, prêts à participer à des travaux, qui, à travers une réflexion sur les missions de service public, tendraient à
l’amélioration du service rendu aux citoyens, ils doivent inclure aussi les conditions de travail et la reconnaissance des agents publics.

L’Unsa réaffirme son profond attachement au Service public, sous toutes ses formes, et demande expressément au gouvernement d’ouvrir parallèlement, sur l’évolution de ce dernier, une large concertation dépassant le cadre de la seule Fonction publique.

L’Unsa, enfin, s’inquiète que ces dispositions budgétaires soient étendues aux opérateurs de l’Etat. Concernant tout spécialement Pôle Emploi, une restriction de moyens serait particulièrement incompréhensible alors que la montée du chômage appelle au contraire une augmentation des moyens consacrés à l’aide et au suivi des sans‐emplois.