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SE-UNSA 29


 Par SE-Unsa 29
 Le  jeudi 13 décembre 2012

Pauvreté : 5 ans pour agir

 

 

L'Unsa souhaite la mise en place d'un plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, et ce à l'occasion de la conférence contre la pauvreté et la précarité. Ce plan  nécessitera la mise en cohérence tant au niveau national que territorial, de politiques existantes, mais aussi des moyens financiers et humains.

Prévoir un accompagnement renforcé
Trop de jeunes connaissent la précarité, des « laissés pour compte », sortis du système scolaire sans diplôme et qui ne sont ni en emploi ni en formation, aux « jeunes en mal d’insertion », « mal » diplômés. Il est inadmissible que près de 68% des élèves sortis sans qualification soient des enfants d’ouvriers, de personnels de services ou inactifs, reproduisant ainsi des schémas de génération en génération.
Pour l’UNSA, agir avant la sortie du système éducatif est urgent pour éviter cette reproduction de parcours. C’est l’un des principaux enjeux de la « refondation » de l’Ecole. Tout jeune doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement renforcé associant accueil, accompagnement social, orientation, formation, insertion et suivi pour les jeunes les plus démunis.

Pénaliser les entreprises consommatrices de contrats précaires
La précarité de l’emploi est le second mal à combattre. Trop d’entreprises considèrent l'emploi comme la seule variable d'ajustement face à leurs problèmes. Le temps partiel ou les contrats à durée déterminée de très courtes durées et à répétition sont parfois surutilisés, « chassant » l’emploi de qualité. Aussi l’UNSA préconise l’instauration d’une pénalité pour les entreprises « sur- utilisatrices » de contrats précaires.

Prévenir et accompagner
Des politiques de prévention sont également nécessaires pour que les salariés ne tombent pas dans la précarité et la pauvreté. La formation peut contribuer à aider le salarié à conserver son emploi, à avoir une vue sur un parcours professionnel ou tout simplement, et c'est primordial, à garder le lien avec l'entreprise.
Cependant la société ne peut ignorer ceux qui, aujourd'hui, ont décroché. L’accès ou le retour à l’emploi sont les premiers moyens de la lutte contre la pauvreté et les véritables garants d’une insertion sociale. Mais cela ne se fera pas sans un accompagnement médical, social et psychologique qui, une fois combinés, augmenteront les chances de retour à l'emploi.
L’accompagnement du demandeur d’emploi ne doit pas se limiter à la période de chômage stricto sensu. Elle peut être anticipée dans les cas où la fin du contrat de travail est préalablement connue. En aval, l’accompagnement doit aussi être poursuivi au-delà de la reprise d’un travail, à intervalles réguliers.