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Loi asile et immigration : quand la dissuasion prend le pas sur l’accueil
Article publié le mardi 24 avril 2018.
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La loi asile et immigration, « pour une immigration maĂ®trisĂ©e et un droit d’asile effectif Â» a Ă©tĂ© adoptĂ©e en première lecture par l’AssemblĂ©e nationale dimanche 22 avril.

L’UNSA tient à rappeler que la précédente loi en matière d’immigration date de 2016, et qu’aucun bilan effectif n’en a encore été tiré.

L’UNSA s’inquiète, d’une part, que sous couvert d’accĂ©lĂ©rer le traitement des demandes d’asile, cette loi mette en pĂ©ril l’effectivitĂ© du droit d’asile et les garanties qui lui sont attachĂ©es en prĂ©voyant des dispositions qui complexifient les dĂ©marches pour les demandeurs d’asile, telles que :

-  la rĂ©duction drastique des dĂ©lais de procĂ©dure Ă  tous niveaux, notamment du dĂ©lai de recours devant la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), passant d’un mois Ă  15 jours ;

-  le retour au caractère non-suspensif de certains recours vis-Ă -vis des mesures d’éloignement ;

-  l’abaissement de 120 Ă  90 jours du dĂ©lai de dĂ©pĂ´t de la demande d’asile Ă  compter de l’entrĂ©e en France, Ă  partir duquel une demande d’asile est placĂ©e en « procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e Â» ;

-  la prise d’effet de la dĂ©cision de la CNDA dès sa lecture.

L’UNSA regrette d’autre part, nombre de dispositions qui sont attentatoires aux droits et libertĂ©s des Ă©trangers, telles que :

-  l’augmentation de la durĂ©e maximale de la rĂ©tention administrative, portĂ©e de 45 Ă  90 jours ;

-  l’augmentation de 16 Ă  24 heures de la durĂ©e de la retenue administrative pour vĂ©rifier le droit au sĂ©jour ;

-  l’élargissement du recours aux vidĂ©o-audiences aux demandeurs rĂ©sidant sur le territoire mĂ©tropolitain et ce sans recueillir leur consentement.

Mais plus que tout, l’UNSA s’oppose fermement à la possibilité de placer des familles en rétention, entraînant de fait l’enfermement de mineurs.

Si un groupe de travail devra voir le jour pour régler cette problématique particulière, l’UNSA ne peut accepter qu’un enfant soit enfermé.

L’UNSA salue toutefois les avancées que sont l’assouplissement du délit de solidarité ou la possibilité pour les demandeurs d’asile de travailler dès 6 mois après le début de leurs démarches, bien que cela reste de biens maigres compensations.

 

 
 
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