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Un homme est mort et nous sommes en colère !
Article publié le mardi 24 avril 2018.
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Abdulla Ramadani avait 56 ans et soufrait d’une maladie chronique grave. Sa maladie nécessitait des passages réguliers à l’hôpital où il était pris en charge par le service d’hémodialyse du CHU de Brest. Mais bien que demandeur d’asile albano-bulgare, l’État français ne lui a proposé aucune solution d’hébergement quand il n’était plus hospitalisé.

Depuis le 16 mars, il passait ses nuits dehors, en totale contre indication avec son état de santé. Abdulla est décédé jeudi dernier d’insuffisance respiratoire. Il s’agit là du décès prématuré d’un malade angoissé et épuisé par ses conditions de vie.

Tous les signaux d'alarme avaient pourtant été tirés

Pourtant, depuis le 16 mars, 7 certificats médicaux ont été rédigés pour sa mise à l’abri d’urgence. Les services sociaux du Conseil départemental, le Phare, le centre accueil précarité et le service d’hémodialyse sont intervenus auprès des services de préfecture pour l’alerter sur l’urgence d’un hébergement. Rien n’y a fait pendant un mois, et ça n’est que jeudi que l’État a enfin permis à Abdulla d’intégrer l’HUDA (Hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile). Il est mort dans les heures qui ont suivi. Abdulla est le premier migrant à décéder dans les rues de notre ville. Et si la politique d'accueil et de prise en charge de la préfecture du Finistère ne change pas, il y en aura fatalement d’autres.

Une négation de l'urgence médicale

En effet, on constate sur le terrain que les certificats mĂ©dicaux sont de moins en moins pris en compte par les services de la prĂ©fecture. Aucun de ces certificats n'a Ă©tĂ© pris en compte pour permettre un hĂ©bergement depuis le dĂ©but l’annĂ©e ! Or, ces certificats de vulnĂ©rabilitĂ© Ă©tablis par le corps mĂ©dical sont le fondement mĂŞme des mises Ă  l’abri d’urgence. Nous sommes devant des situations de non assistance Ă  personne en danger !

Avec bien d'autres organisations, la Ligue de droits des l’Homme dénonce cette politique migratoire qui nie l’urgence médicale et conduit à des drames humains prévisibles comme celui que nous venons de vivre ce jeudi à Brest.

 

Pour dénoncer cette politique migratoire meurtrière, rassemblons nous devant la sous préfecture de Brest mercredi 25 avril à 18h (à l'appel de nombreuses organisations dont la liste n'est pas close)

 
 
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