SECTION SE-Unsa du FINISTERE - 20 RUE BELLE ILE EN MER - 29000 QUIMPER
Tél. 02 98 64 02 50 - Por. 06 17 05 01 36 - 29@se-unsa.org

 
Non au projet de socle du CSP ! Quid du DNB ?
Article publié le jeudi 12 juin 2014.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Ce socle-lĂ  ne refondera pas l’école !

Le SE-Unsa exprime sa profonde déception et sa grande inquiétude à la lecture du projet de « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » que le président démissionnaire (Alain Boissinot) du Conseil Supérieur des Programmes vient de rendre au ministre.

A travers ce projet, le CSP dresse un portrait plaisant de l’élève idéal, celui qui apprend tout seul car il a le bon goût d’aimer le « gai savoir ». Était-ce bien l’objectif ?

En faisant disparaĂ®tre le cadre de rĂ©fĂ©rence europĂ©en et les 7 compĂ©tences-clĂ©s, le CSP prive les enseignants d’un outil professionnel : le concept de compĂ©tences. Pourtant, ces compĂ©tences permettent de suivre les progrès et les rĂ©ussites des Ă©lèves, et les engagent, au-delĂ  de la seule mĂ©morisation, Ă  mobiliser leurs connaissances pour rĂ©soudre des problèmes et agir. Si les principes Ă©noncĂ©s pour l’évaluation sont pertinents, ils n’engagent Ă  rien, la question de la certification finale (le DNB) n’étant mĂŞme pas tranchĂ©e.

En définissant une vingtaine d’objectifs répartis en cinq domaines hétérogènes, qui ne sont pas évaluables en l’état, le CSP pense que cela facilitera la lisibilité et l’appropriation du socle commun. Il n’en est rien. Ainsi, la “maîtrise de la langue”, ancien pilier, devient un simple objectif, tout comme la pratique d’une langue étrangère. Au final, les objectifs à évaluer seront beaucoup plus nombreux que dans l’ancien LPC.

En privilégiant une recherche du consensus entre les opposants et les partisans du socle commun, le CSP choisit la voie de l’immobilisme et de l’impuissance. Pourtant les enseignants n’en peuvent plus de ces prescriptions inadaptées et de ces compromis politiques qui les placent dans des dilemmes professionnels insolubles. Ce projet, s’il est maintenu, n’est en mesure de résoudre aucune des difficultés auxquelles notre école est confrontée.

Pire, ce projet signe la fin de l’idéal d’un socle démocratique : pas d’acquis garantis aux élèves, des savoirs “exigeants” et une “excellence” qui pointent comme seul horizon le lycée général et une culture commune indéfinissable. Ici, ce sont les élèves qui “doivent” (savoir, avoir acquis, comprendre que...) assumer la responsabilité de leur réussite ou de leur échec. Quelles sont les engagements pris par l’école envers les élèves et leurs familles ?

Le SE-Unsa est un militant historique du socle commun. Exigeant et constructif, il continuera de porter ses propositions avec détermination dans le débat qui débute aujourd’hui. Il demande d’ores et déjà que les travaux du CSP reprennent sur de nouvelles bases pour prendre en compte les enjeux réels du socle commun.


 

Christian Chevalier

Secrétaire Général du Se Unsa


 

Le Se Unsa du Finistère partage l'analyse de Christian Chevalier. Avec ce projet, l'évaluation des compétences et des connaissances du socle devient infaisable et se réduit à des objectifs flous, non cadrés. Bref un pseudo-outil inutilisable.

De plus, la question du DNB n'est toujours pas tranchée. Nous souhaitons son abandon, estimant redondant, contradictoire parfois, et chronophage souvent, son existence au côté de l'évaluation par compétences dans l'esprit du socle.

Ce projet ne résout rien et maintient l'ambiguïté quant à l'évaluation des collégiens et de leurs compétences au cours de leur scolarité, et la question du passage en lycée (GT et Professionnel).

De l'audace et de la clartĂ©, SVP !

 


   projet du CSP remis au mi   
(83.7 ko)
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC