Le SE-Unsa est signataire du manifeste de la Fadben^(*) qui rassemble tous «ceux qui considèrent que l’enseignement de la culture informationnelle participe à l’égalité des chances et à la formation du citoyen et de la citoyenne». L’enjeu est crucial dans le contexte global du nouveau rapport aux savoirs, engendré par le numérique et dans le cadre de la refondation de l’École. Le SE-Unsa a rencontré la Fadben, le 28 novembre, pour échanger points de vue et expertises autour de l’évolution du métier de professeur-documentaliste, du lieu spécifique de l’établissement qu’est le CDI et autour de la création d’un réel curriculum définissant les savoirs et les compétences informationnels de la maternelle à l’université.

Le métier de professeur-documentaliste est actuellement au cœur de tensions paradoxales. Jamais les enjeux d’une formation des élèves à la culture informationnelle et numérique n’ont été si prégnants. Un projet de transformation du CDI en Centre de connaissance et de culture (3C) est avancé au ministère. Pourtant, les missions du professeur-documentaliste évoluent sans que leurs compétences pédagogiques ne soient réaffirmées et sans que des temps d’enseignement spécifiques ne soient identifiés.

Pour le SE-Unsa, il est nécessaire de rebattre les cartes, tout en rappelant la spécificité des personnels qui sont à la fois professeurs et documentalistes. Au collège notamment, le socle commun est le premier jalon de la mise en place d’un curriculum informationnel, basé sur des progressions et des situations d’apprentissage développées par des modules d’enseignement et par le travail interdisciplinaire. Cette inscription des compétences informationnelles dans le socle commun passera par une redéfinition plus globale du socle commun et de sa mise en œuvre.

(*) Fédération des enseignants-documentalistes de l’Éducation nationale