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Direction d’Ă©cole. Le malaise s’accentue selon l’Unsa
Article publié le jeudi 6 décembre 2012.
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Le malaise des directeurs d'écoles publiques ne cesse de s'accentuer, pointe une enquête nationale de l'Unsa. Corinne et Véronique, deux directrices finistériennes, le confirment.

 

Pas moins de 7.500 directeurs d'Ă©coles publiques et 800

adjoints ont répondu à une enquête nationale conclue en octobre par le syndicat des enseignants de l'Unsa. La quasi-totalité (97,5%) juge le travail «intéressant», même si 70% le considèrent «stressant» et «épuisant». Ils estiment très lourde, à 73%, la conjonction des charges de direction et d'enseignement. Mais surtout, 83% de ces directeurs enseignants soutiennent, avec des nuances, qu'ils n'ont pas le temps de bien mener leur travail. Et 84% se disent assez ou totalement d'accord avec l'affirmation: «Je dois souvent faire face à des demandes de ma hiérarchie dont je ne vois pas l'intérêt». «Nous croulons sous les demandes de documents administratifs dans un objectif, très souvent, statistique très éloigné de nos préoccupations quotidiennes d'animation d'équipe, d'enseignement, d'accompagnement des enfants», corrobore Corinne.

«Frôlent le burn-out»

Avec dix-huit ans de direction derrière elle, l'enseignante dans une école finistérienne à huit classes et 200 élèves certifie que la situation «s'est considérablement dégradée ces dix dernières années avec l'amenuisement des moyens d'encadrement, d'enseignant et de fonctionnement». «Si bien qu'aujourd'hui, beaucoup de directrices et directeurs frôlent des situations de burn-out face à des charges administratives chronophages dont ils doutent du sens», avance Anne Seven, la secrétaire départementale du SE-Unsa. «C'est l'une des raisons pour lesquelles nous demandons une meilleure définition des tâches de direction, de la formation, un statut, de meilleures indemnités, ainsi que l'amélioration des régimes de décharge de classes», revendique la syndicaliste. «Nous considérons que dans les écoles à onze classes etplus, l'intégralité du temps doit être consacrée à la direction. Qu'à 9-10 classes, la direction n'assure qu'un quart de service d'enseignement, puis un demi à 7-8classes. Enfin que les directeurs bénéficient d'un quart de décharge d'enseignement hebdomadaire entre trois et sixclasses...», complète-t-elle.

«Si je veux faire face»

«J'ai eu la chance de bénéficier d'une assistante pendant cinq ans, ce n'est plus le cas depuis deux ans. Je dois consacrer des heures et des heures après la classe, le soir, à régler des questions administratives en plus de mes préparations de cours si je veux faire face», témoigne Véronique. «Car ma mission première, de service public, c'est d'accueillir les élèves dans les meilleures conditions en essayant de donner leur chance à chacun. Encore faut-il rester totalement disponible pour cela», signifie cette institutrice directrice dans une école à six classes et 120 élèves. Corinne et Véronique, comme leur syndicat, placent «la revalorisation de la fonction de direction parmi les maillons de la chaîne de refondation de l'école». «Heureusement, nous sommes volontaires pour porter des projets pédagogiques malgré les contraintes formelles de plus en plus lourdes qui les entourent», glissent-elles.

·         Bruno SalaĂĽn

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