Le SE-Unsa 28 a déposé une alerte sociale ce mardi 8 décembre courant du 7 décembre au 28 janvier pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire et faire valoir nos revendications ainsi que pour protéger les établissements scolaires et les personnels de l'éducation dans cette période difficile >>> alerte sociale

Nous avons été reçus cet après-midi en audience par Mme Mège (DASEN) et M. Paillette (IA-Adjoint), en visioconférence.

En premier lieu, nous avons dénoncé les nouvelles règles de contact tracing mises en application depuis le 2 décembre qui, au moment même où nous sommes frappés de plein fouet par la 5^e vague, rendent extrêmement difficile le travail des directeurs et directrices d'école. Les effets de la gestion de cette crise se font aussi cruellement sentir dans les établissements du 2^nd degré.

Avant de détailler les points sur lesquels nous souhaitions échanger lors de cette audience, nous avons tenu à remercier la Dasen pour les communications envoyées aux écoles permettant aux directeurs et directrices d'être informés rapidement des modalités de changement découlant des annonces ministérielles et d'avoir des courriers types à envoyer aux familles.

Bilan chiffré :

• 15 classes fermées en élémentaire / 3 en maternelle
• environ 400 élèves testés positifs en primaire / 200 dans le secondaire (publics et privés confondus)

Nous avons rappelé qu'au delà du nombre de cas qui ne cesse d'augmenter dans les établissements scolaires, c'est toute la gestion des autres élèves qui rend la situation actuellement insupportable. Entre les fermetures de classe qui se multiplient, le retour des élèves au compte-goutte, la vérification des tests, les appels pour prévenir les familles... les directeurs et directrices n'ont plus le temps de gérer les autres missions qui leur incombent, sans parler de leur classe quand ils ne sont pas déchargés à temps plein. A cela vient s'ajouter la nouvelle consigne de non brassage et donc la nécessité de renvoyer les enfants à leurs familles en cas d'absence d'un enseignant.

> Le SE-Unsa 28 a demandé de stopper toutes les tâches et injonctions qui ne relèvent pas de la gestion de la crise sanitaire dans les prochaines semaines. M. Paillette, n'y étant pas favorable, nous avons demandé à ce que soient priorisées les tâches à accomplir et décalées celles qui ne semblent pas essentielles à l'heure actuelle (comme par exemple le report de la réalisation des nouveaux projets d'école). La priorité est bien de finir cette période en évitant l'épuisement professionnel des équipes sur le terrain et de pouvoir reprendre la prochaine période dans les meilleures conditions possibles. Nous espérons avoir été entendus à ce sujet. Nous vous encourageons à prioriser vos tâches et à reporter à plus tard ce qui ne vous semble pas essentiel. Nous avons demandé une communication en ce sens de la part des IEN.

Nous avons aussi demandé qu'une aide humaine soit apportée aux directeurs et directrices dans la gestion du contact tracing pour leur permettre de tenir dans la longueur en proposant plusieurs pistes  : envoyer prioritairement des remplaçants quand les directeurs ne sont pas déchargés, solliciter les collectivités et/ou les circoncriptions pour obtenir une aide humaine.

Les infirmières scolaires, elles aussi chargées du contact tracing ainsi que des prélèvements effectués dans les écoles primaires privées et publiques, sont tout autant empêchées d'assurer leurs autres fonctions dont notamment l'écoute et la prévention auprès des élèves, missions qui s'avèrent essentielles, particulièrement en période Covid.

> Le SE-Unsa 28 a demandé que soient recrutés des infirmières contractuelles et/ou des médiateurs Covid pour les aider dans leurs missions liées au Covid. De plus, nous avons demandé le renouvellement des contrats des médiatrices Covid des lycées Marceau et Jehan de Beauce qui doivent se terminer à la fin du mois.

Une nouvelle infirmière -Conseillère technique- a pris ses fonctions le 19 novembre à la DSDEN. Elle a reçu dernièrement l'ensemble des infirmières scolaires lors d'une réunion. Nous avons demandé un bilan de cette réunion. Nous ne doutons pas que l'épuisement professionnel soit ressorti de manière prégnante.

Il nous semblait tout aussi important de faire remonter l'état des équipes pédagogiques mises à mal par la forte tension ressentie dans de nombreux établissements scolaires. Nous nous inscrivons aujourd'hui dans une période de Covid long dont les effets se font durement sentir. Les équipes sont fatiguées, usées et donc particulièrement sensibles aux difficultés rencontrées sur le terrain. La DASEN a rappelé qu'elle se déplaçait régulièrement dans les établissements du 1^er et 2^nd degré et qu'elle aussi avait noté cette usure de la profession et cette grande sensibilité. Elle assure de son soutien et de sa confiance à l'ensemble des équipes.

> Le SE-Unsa 28 a demandé à ce que les situations difficiles soient gérées avec beaucoup de bienveillance et d'empathie notamment de la part des inspecteurs. Mme Mège nous assure communiquer en ce sens avec les IEN. A sa demande, nous lui ferons remonter les situations difficiles qui n'auront pas trouvé de solution ou qui ne seraient pas gérées avec toute la bienveillance nécessaire.

Comme toute période de crise, il est difficile d'éviter l'effet boule de neige. Surmenage, cas positifs, cas contacts à risque, garde d'enfant, maladie, fatigue, stress autant de situations amenant les personnels à se mettre en arrêt. Le manque de remplaçants devient extrêmement problématique et rend la situation du département insupportable.

> Le SE-Unsa 28 a demandé que soit recrutés le plus rapidement possible (dès la reprise de janvier) :

• des enseignants contractuels ou listes complémentaires pour gérer le problème du remplacement ;
• des AED en soutien aux VIES SCOLAIRES en souffrance ;
• des infirmières contractuelles pour aider à la gestion du contact tracing.

A toutes ces problématiques vient se rajouter la gestion du distanciel/présentiel qui alourdit un peu plus la tâche des enseignants. Nous avons remercié la Dasen pour son cadrage des consignes ministérielles, à savoir l'envoi d'un plan de travail pour les élèves contraints de rester en distanciel. A aucun moment il n'est demandé de gérer en même temps le présentiel et le distanciel. Toutefois, cela représente quand même une charge de travail supplémentaire.

> Le SE-Unsa 28 a rappelé qu'au delà de la continuité pédagogique, la priorité était d'assurer le présentiel jusqu'aux vacances puisque notre président n'a pas jugé bon de fermer les écoles une semaine avant les congés de Noël. Pas de SURMENAGE inutile !!!

Le maintien du niveau 2 dans les établissements du 2^nd degré n’impose pas le port du masque à l’extérieur dans les collèges et les lycées, une aberration puisque la préfète a imposé le port du masque devant les établissements scolaires. Rappelons que les 6^e ne sont pas vaccinés. Toutefois le port du masque en extérieur dans les collèges et les lycées devrait être normalement imposé dans notre département puisqu'il est précisé dans la FAQ que "le port du masque devient obligatoire dans les espaces extérieurs lorsqu’une décision préfectorale l’impose dans l’espace public".

> Le SE-Unsa 28 a demandé qu'une communication soit envoyée aux chefs d'établissement pour rappeler cette règle qui ne s'applique pas aujourd'hui dans tous les établissements du 2^nd degré. De même le SE-Unsa 28 a demandé que les réunions prévues en présentiel soient annulées ou remplacées par un autre mode de réunion en distanciel. 

> Enfin, le SE-Unsa 28 a demandé que soit mis à disposition des masques et des autotests dans les écoles pour les enseignants du 1^er degré, comme l'an dernier. Les établissements du 2^nd degré en seraient déjà pourvus.

Nous avons aussi demandé un point sur la politique de dépistage dans les établissements 2^nd degré.

>>> Dernière mise à jour de FAQ (8/12/21)

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Vos représentants des personnels

 

Marie JAUPITRE

 

 

Olivia MOULIN

 

 

 

Gilles DAMBAHADOUR