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SE-UNSA 27


 Par SE-UNSA 27
 Le  mardi 15 juin 2010

Menaces sur les retraites : des raisons pressantes d’agir le 24 juin

 

Communiqué UNSA Education

 

Menaces sur les retraites : des raisons pressantes d’agir le 24 juin

 

La fédération UNSA Éducation est indignée par l’attitude gouvernementale qui consiste à remettre en cause, en catimini, la règle de calcul « des six mois » pour les pensions des fonctionnaires pour la remplacer par un calcul basé sur les dix dernières années. La mesure, que le gouvernement souhaite mettre en œuvre dès 2011, amputera le montant des pensions. Elle constitue une remise en cause de la conception républicaine d’une fonction publique statutaire dont la pension, calculée sur le traitement indiciaire hors primes et indemnités, prend en compte l’évolution progressive des carrières et une moindre rémunération, notamment aux niveaux plus élevés, par rapport au secteur privé à niveau de qualification égale.

 

La mesure envisagée, au-delà de ses incidences négatives sur le niveau des pensions, constitue une attaque directe contre le système de fonction publique de carrière qui garantit la pérennité et la neutralité de l’exercice des missions de service public par des personnels qualifiés ayant fait le choix, après concours, de servir durablement l’État, les collectivités territoriales ou l’Hôpital public. Sur cette question majeure, la fédération UNSA Éducation, notamment dans le cadre de l’UNSA et de l’UNSA Fonction publique, conduira dans la durée le combat déterminé qui s’impose.

 

D’ores et déjà, elle appelle les personnels de l’éducation, de la recherche et de la culture à participer massivement à la mobilisation du 24 juin prochain et dépose un préavis de grève à cet effet.

 

 

 

 

Avec l’UNSA Fonction Publique, défendons les « six mois »

le 24 juin prochain !

 

L’UNSA Fonction Publique a été reçue, vendredi 4 juin 2010, par le Cabinet d’Eric Woerth au sujet de la réforme des retraites.

 

Les thèmes évoqués correspondaient à ceux déjà abordés précédemment : les constats effectués d’une augmentation continue du coût des pensions dans le budget de l’Etat, le nombre de départs anticipés en retraite, en particulier les parents de 3 enfants, la question sensible « du minimum garanti » et celle des reversions attribuées au conjoint de fonctionnaire décédé.

 

A cela s’ajoutait, pour la première fois, une simulation des plus provocatrices, proposant de faire évoluer le mode de calcul actuel de la pension des fonctionnaires, fondée sur les six derniers mois, à un calcul portant sur plusieurs années.

 

Une telle option est totalement inacceptable pour l’UNSA Fonction Publique, car elle entraînerait de fait une dégradation sensible du montant des pensions dont les femmes seraient les premières victimes une fois de plus.

 

L’UNSA Fonction Publique a rappelé avec la plus extrême fermeté son attachement à la conception républicaine d’une fonction publique de carrière statutaire, indissociable de la règle des six mois.

 

Elle a souligné non moins fermement que les deux systèmes public et privé obéissaient à des principes et à des modalités différentes : la pension civile, fondée sur le grade et donc l’indice, ne prend pas en compte les régimes indemnitaires comme c’est le cas pour les retraites de base et complémentaires des salariés du privé.

 

L’UNSA Fonction Publique appelle en conséquence les fonctionnaires à répondre à la provocation en se mobilisant massivement le 24 juin prochain.

 

 Elisabeth DAVID

 Secrétaire Générale