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Article publié le samedi 10 novembre 2007.
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Adresse du site : http://www.unsa-education.org/

Le rôle fondamental d’une organisation syndicale humaniste et réformiste est de regarder vers l’avenir. Encore faut-il appréhender clairement ce que nous sommes et d’où nous venons. C’est l’objet de ce bref rappel des repères essentiels qui ont jalonné, depuis ses origines, l’histoire de notre syndicalisme.

L’UNSA éducation rassemble des syndicats liés au milieu éducatif

Les origines

Dans l’enseignement, le syndicalisme est né dans l’illégalité puisque les fonctionnaires sont exclus de ce droit. Les instituteurs à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle en seront les promoteurs.

En 1920 le Syndicat National des Instituteurs (SNI) se créé et adhère à la CGT. Il sera à l’origine de la création le 23 décembre 1928 au sein de la CGT de la Fédération Générale de l’Enseignement (FGE) « l’ancêtre de la FEN », qui regroupe progressivement enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur ainsi que des personnels « non enseignants ».

En 1946 au sein de la CGT, la FGE prend le nom de Fédération de l’Education Nationale (FEN) affirmant ainsi sa vocation à rassembler les personnels de toutes catégories. A la différence de sa confédération sa majorité demeure réformiste.

En 1947 la FEN refuse la scission entre la CGT et la CGT-FO. Après consultation de ses adhérents, elle décide en mars 1948 de rester autonome dans l’attente de la réunification. Cette décision sera soutenue par la majorité fédérale et le courant Ecole Emancipée (EE). Les militants communistes la combattront, souhaitant bien entendu rester à la CGT.

L’unité syndicale maintenue comporte cependant une contrepartie : la reconnaissance du droit de tendance. « Les cégétistes » s’y opposeront. Ils conserveront d’ailleurs jusqu’en 1954 une double affiliation avec la CGT. Seule une décision du bureau politique du PCF en date du 4 janvier 1954 les contraindra à mettre fin à cette ambiguïté.
Devenue autonome pour sauvegarder son unité, la FEN gardera vivace son attachement au syndicalisme interprofessionnel et sa volonté de le voir se recréer autour d’elle.

En 1957, une initiative « Pour un Mouvement Syndical Uni et Démocratique » (PUMSUD), est prise par Denis Forestier, secrétaire général du SNI, et des militants de la CGT et de la CGT-FO. Son objectif, la réunification syndicale, se heurte à l’hostilité des confédérations. Malgré un succès certain cette initiative s’éteindra au début des années 60.

En 1958, la FEN s’opposera au coup d’Etat gaulliste. Elle appellera – seule organisation syndicale française – à la grève générale le 30 mai 1958.
La FEN, au cours de ces années, va se développer sous l’influence de plusieurs facteurs :

  • l’attrait de son caractère unitaire dans un syndicalisme français divisé,
  • l’extension de son champ de syndicalisation à tous les personnels de l’Education, de l’Education populaire, des Sports, de la recherche, de la culture et de la Justice,
  • l’expansion de ce champ de syndicalisation de part la « massification » de l’enseignement,
  • le développement d’une politique éducative et revendicative combative fondée sur la proposition, la négociation et l’action.

Le développement

Au cours des évènements de mai 1968, la FEN émergera et jouera un rôle majeur dans deux domaines :

  • elle sera l’artisan d’une convergence improbable entre le mouvement étudiant et le mouvement ouvrier,
  • elle jouera un rôle central dans les négociations de la Fonction Publique qui s’ouvriront parallèlement aux négociations interprofessionnelles de Grenelle auxquelles elle participe également.

L’activité de la FEN se développe sur 4 terrains :

La laïcité est son engagement identitaire. La défense de l’école publique laïque et, plus largement, de la laïcité de l’Etat et de la société, fonde sa démarche. Cette bataille sera ponctuée par de nombreux temps forts.

Les droits et libertés. C’est, là encore, un combat permanent de la FEN, en France comme dans le monde.
La transformation du système éducatif. Cette bataille permanente, la FEN l’a appuyée sur ses projets éducatifs successifs :

  • « L’Ecole de l’éducation permanente » en 1977 appuyée sur le projet d’« Ecole Fondamentale » du SNI de 1973.
  • « l’Ecole de l’an 2000 » au Congrès de La Rochelle en 1988.
  • « Pour une société éducative », notre projet actuel élaboré au congrès de Pau en décembre 2000.

La revalorisation de la situation des personnels. C’est le sens de notre engagement dans la fonction publique. A l’origine des négociations dans la fonction publique à partir de 1968, la FEN les a développées par une pratique régulière et la signature de nombreux accords. Elle a également impulsée la revalorisation des diverses catégories dans la fonction publique en particulier lors de l’accord Durafour en 1990.

Elle a aussi imposée en 1989 la revalorisation des enseignants en s’appuyant sur son projet d’ « Ecole de l’an 2000 ».

La refondation

Cet ensemble de démarches s’est néanmoins accompagné d’une dégradation progressive de sa vie interne au travers des attaques de plus en plus vives que sa principale minorité, « unité et action » animée par des militants communistes, mène en permanence contre la fédération. Ces conflits, qui vont en s’amplifiant, se cristallisent, en particulier, autour de deux conceptions du syndicalisme - réformiste ou protestataire – de deux conceptions du système éducatif – transformation ou conservation.

Cette tension culminera au moment des négociations de 1988-1989 sur la revalorisation et la loi d’orientation de l’éducation nationale. Une rupture publique apparaîtra au grand jour entre la FEN et ceux qui, en son sein, regroupés autour du SNES, campent sur une position antagoniste et refusent l’application des orientations de la fédération définies démocratiquement dans ses congrès.

Le congrès de Créteil, en octobre 1992, entérinera cette rupture. Le SNES et le SNEP quitteront la FEN, entraînant avec eux une partie des adhérents d’autres syndicats nationaux, principalement chez les enseignants, pour créer la fédération syndicale unitaire (FSU).

Cette déchirure eu un coût indéniable en terme de syndicalisation. Elle fut aussi, pour la FEN, une refondation de son potentiel de propositions, d’interventions et d’actions. Libérée des conflits de tendance, elle le concrétisera, au plan interprofessionnel, avec la création de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) et au plan fédéral, avec l’élaboration d’un nouveau projet éducatif, « pour une société éducative ».


Notre avenir

Reprenant l’initiative sur le terrain interprofessionnel, avec le soutien de plusieurs organisations autonomes, notre fédération va créer l’UNSA en février 1993. A partir de 5 organisations fondatrices, une nouvelle organisation interprofessionnelle émerge dans le paysage syndical français. Elle regroupe désormais des centaines de fédérations et de syndicats du secteur public comme du secteur privé.

Les élections prud’homales de décembre 2002 ont consacré cette émergence. Avec 270000 voix, elle franchit le seuil symbolique des 5% d’audience dans le secteur privé. Jointes aux voix du secteur public, c’est environ 600 000 salariés qui accordent leur suffrage à l’UNSA et l’imposent comme la quatrième organisation interprofessionnelle de ce pays.

Ce succès symbolise aussi la refondation de la FEN en UNSA Education lors de son congrès de Pau en décembre 2000. Première fédération de l’UNSA par le nombre et la représentativité, elle doit en être le moteur. Dans le même temps, elle inscrit son avenir dans le développement de son Union.

 

 

 
 
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