En même temps en visio et audio conférence de qualité approximative, le DASEN et le représentant du Préfet, ont présenté les cartes premier degré et second degré sans autre modification, aux maires présents, aux conseillers départementaux, aux représentants syndicaux, aux représentants des parents, à la DSDEN,

Mais, d’un point de vue plus général cette fois, les participants au CDEN ont tenté d’obtenir des réponses à travers les questions diverses, sur les hypothèses sur lesquelles le ministère travaille pour une reprise progressive des écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai.

N’ayant fait l’objet d’aucun échange préalable avec les personnels et les familles, les maires, ces hypothèses soulèvent encore de très nombreuses questions aujourd’hui.

Si l’on acceptait l’hypothèse que la situation sanitaire permettrait d’envisager une reprise selon le calendrier du ministre, de nombreuses questions se posent toujours :

Comment assurer la « distanciation sociale » dans les transports scolaires ou publics utilisés par les élèves et les personnels ?

Comment assurer le mouvement des élèves dans les espaces communs (couloirs, cour de récréation…)?

Comment organiser les entrées et sorties des élèves (maternelle) ?

Comment assurer la restauration scolaire ?

Comment assurer la rotation des groupes d’élèves ? (journée obligatoire ?)

Comment organiser les entrées et les sorties pour éviter les regroupements d’adultes ?

Comment seront identifiés les personnels à risques ?

Comment procéder en cas de repérage d’un cas suspect ?

Qui assurera l’école à distance si les enseignants sont à temps plein dans leur établissement ?

Un effectif de 15 élèves est -il une norme absolue ? en fonction de l’âge des élèves et des locaux ?

Une journée de pré-rentrée sera-t-elle suffisante ?

Aucune réponse n’a été donnée au cours de ce CDEN !

Le représentant du préfet ainsi que le DASEN ont purement souhaité ne pas aborder ces questions et ont renvoyé les réponses au vendredi 1er mai avec les préconisations du ministre de l’éducation nationale.

On nous a simplement répondu que tout sera organisé localement dans les jours à venir dans les meilleures conditions.

L’administration a ensuite purement coupé la connexion alors que des prises de paroles étaient demandées de notre part mais aussi de Maires et de représentants de parents !

Du jamais vu !

A l’issue de ce CDEN et vu les conditions de son déroulement, un communiqué intersyndical (en PJ) associé aux élus de la FCPE de la PEEP ainsi que quelques maires présents est en cours de diffusion pour demander un nouveau CDEN avant le 11 Mai pour aborder toutes les questions rejetées le 29 Avril.

 

Bien sûr, nous pensons tous qu’il est souhaitable que les élèves reviennent en classe, pour limiter au maximum le décrochage des apprentissages.

Bien sûr, nous comprenons qu’il va falloir apprendre à vivre avec le Covid-19 et qu’il faut que l’école reprenne.

Mais cela ne peut se faire au détriment de la santé des élèves et des personnels et doit s’inscrire dans le déconfinement général de la société toute entière.

Or, Après un premier avis où il déconseillait une reprise avant la rentrée de septembre, le conseil scientifique liste dans un second avis les conditions de mise en œuvre de la décision du gouvernement de rouvrir les écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai. (en PJ)

Quand on conjugue toutes ces conditions sanitaires aux contraintes de santé ou d’organisation familiale des personnels eux-mêmes, cette reprise apparaît impossible à mettre en œuvre pour le 11 mai et, repoussée au-delà, elle ne peut être que très partielle et restera très fragile.

Une reprise large et rapide, dans ces conditions sanitaires désormais fixées risque surtout de se heurter à de nombreuses impossibilités et dégrader la « continuité pédagogique » mise en œuvre depuis le mois de mars.

Pour le SE-Unsa, à la lumière de cet avis du conseil scientifique, il faut que l’exécutif sache dire qu’une reprise large ne pourra pas avoir lieu avant septembre et ceci, en la préparant dès maintenant avec tous les acteurs de l’École.

C’est pourquoi la prévision de la carte scolaire était selon nous primordiale aujourd’hui.

Avec sa fédération l’Unsa-Éducation, le SE-Unsa alerte sur le niveau d’inquiétude et de tension extrêmement fort dans une profession qui subit et s’adapte dans l’urgence depuis début mars.

le SE-Unsa s’oppose à un retour précipité des élèves en classe selon des modalités impraticables et imposées aux personnels qui ont des craintes légitimes pour leur propre santé et celle de leurs élèves.