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L’éducation prioritaire : une nĂ©cessitĂ© transitoire
Article publié le jeudi 13 octobre 2016.
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Fin septembre, un rapport concernant l’école en France a été rendu public. Ce dernier concernait l’éducation prioritaire, il émanait du conseil national d’évaluation du système scolaire et les grandes lignes en ont été abondamment reprise dans les médias.

Pendant vingt-quatre heures, nous avons pu entendre sur toutes les ondes que l’éducation prioritaire était un échec profond, qu’il fallait sortir de cette politique de discrimination positive, initiée dans les années 80. La lecture du rapport et d’autres études nous amènent à être moins caricatural et appréhender cette problématique avec un peu de complexité, c’est-à-dire en plus de 140 caractères. I

l est tout d’abord important de préciser que cette étude ne prend pas en compte le nouveau plan de relance de l'éducation prioritaire adopté en 2014 et la création des REP et des REP+. Que dit ce rapport ? Il dit que l’éducation prioritaire n’a pas donné tous les résultats escomptés et il en donne quelques raisons. La première raison pointée est que les moyens n’ont pas vraiment été mis en place pour lutter contre la difficulté scolaire : « au collège, l’effectif moyen d’une structure (« du nombre moyen d’élèves à chaque cours ») était de 21,7 en éducation prioritaire, soit 2,5 élèves de moins que dans les collèges hors éducation prioritaire. […] la différence entre les effectifs par classe entre l’éducation prioritaire et les autres établissements demeure trop faible pour avoir un impact pédagogique positif véritable ».

La seconde raison est celle de la qualité de l’enseignements dispensé en zone prioritaire. Sans remettre en cause le volontarisme et l’énergie des professeurs, le rapport pointe que dans ces établissements « le recours à des enseignants contractuels et débutants s’est accru sur la dernière décennie. » et que « dans le second degré, la part de jeunes enseignants (moins de 30 ans) est deux fois plus importante en éducation prioritaire » .

La troisième raison mise est celle de la ségrégation sociale renforcée. Le classement éducation prioritaire fait fuir certaines familles et provoque une homogénéisation de la composition sociale des établissements. Au final, une formule du rapport résume assez bien la situation : « l’école française donne moins à ceux qui ont moins ».

Pour le SE-Unsa, l’éducation prioritaire reste aujourd’hui une nécessité. C’est notamment pour cette raison que nous nous opposons au projet de fermeture des collèges Pablo Neruda d’Evreux, et Pierre Mendès France de Val de Reuil. La volonté de mixité sociale est légitime et nécessaire mais elle dépend autant de la politique de la ville que de l’éducation nationale. En aucun cas cela ne doit servir de prétexte pour faire disparaitre ou diluer les quelques moyens supplémentaires mis à la disposition des élèves les plus en difficulté. Au risque de voir s’accroitre encore les inégalités scolaires et le nombre d’élèves sortant du système sans diplôme … La pire des solutions serait de mettre fin à l’éducation prioritaire et de ne la remplacer…Par rien.

Lien pour le rapport : http://www.cnesco.fr/inegalites-sociales-et-migratoires-comment-lecole-les-amplifie/

 
 
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