Dans la plupart des communes, les salles de classe sont le lieu d’accueil envisagé pour les TAP. Ceci est compréhensible quand la municipalité ne dispose pas d’autre lieu d’accueil. Il est important qu’un cadre précis d’utilisation des locaux et du matériel soit établi pour éviter les colères et incompréhensions de début d’année, comme c’est le cas dans certaines écoles qui appliquent la réforme cette année.
 

De nombreuses municipalités envisagent le recours aux employés municipaux, notamment ATSEM, pour encadrer les TAP. Il est nécessaire que les rôles des uns et des autres soient bien définis.
 

Une réunion tripartite enseignant – mairie – animateur peut permettre de fixer ce cadre.

Voici quelques éléments de réflexions à avoir en amont, issus de nos visites dans les écoles :

En cas d’utilisation des salles de classe pour les TAP :

- La classe : Il est peu probable que les enseignants acceptent de se séparer d’une partie de leur classe, pas toujours bien grande, pour la dédier aux TAP. Dans un même lieu devront cohabiter l’école et les TAP. Il est important que la configuration des lieux pensée par l’enseignant-e soit respectée, c’est-à-dire que l’enseignant-e retrouve tous les jours sa classe dans sa configuration d’origine.
- Le matériel :
o Les matériels de classe et des TAP doivent être différenciés, ceci afin d’éviter aux uns et aux autres de toujours se mettre en quête de son matériel. Une mallette TAP facilement transportable nous paraît être une bonne solution.
o Il est important d’envisager un endroit où entreposer le matériel destiné aux TAP, afin de ne pas perturber l’organisation de la classe pensée par l’enseignant-e.
o Le matériel mutualisé, s’il existe, doit être listé et entreposé dans un endroit précis. Reste ensuite à déterminer à qui revient la charge du réapprovisionnement et sur quels fonds (budget école, TAP ou partagé).
- Les productions d’élèves :
o Au cours des TAP, les enfants produiront des affiches, fabriqueront des objets, peindront… Autant d’activités qui amènent à penser un espace où entreposer ces productions en cours de réalisation. Doivent-elles se mêler aux productions des élèves, être séparées et stockées dans un endroit à part… ?
o Que deviennent les productions des enfants ? Elles peuvent être rapportées à la maison et dans ce cas, aucun problème ne se pose. Mais les animateurs TAP auront peut-être à cœur, légitimement, d’exposer tout ou partie des productions avant retour dans les foyers de nos jeunes artistes. Afin de distinguer travail scolaire et TAP, il nous semble nécessaire de penser un espace d’exposition pour les TAP.
 

Si les employés municipaux encadrent les TAP :

Les ATSEM sont souvent envisagés pour encadrer les TAP, notamment en maternelle. Quelques précautions pour éviter les conflits :
- Lorsque les TAP se déroulent en fin d’après-midi, les ATSEM remettent les enfants à leurs parents. Ces derniers, comme lorsqu’il s’agit de l’enseignant-e, s’enquièrent du déroulement de la journée. Le risque est bien présent que l’enseignant-e ne soit plus la référente auprès des parents.
Il est important que les ATSEM limitent leur intervention aux TAP et ne transmettent pas les informations concernant l’élève ou la classe qui sont du ressort de l’enseignant-e.

- Pour éviter les confusions enseignant et ATSEM auprès des enfants, il nous apparaît pertinent que les ATSEM qui encadrent les TAP aient en charge des élèves autres que ceux dont ils s’occupent tous les jours dans la classe.

Organisation des TAP :

Pour une meilleure gestion au quotidien des TAP, les enseignants doivent disposer de la liste des élèves qui participent aux TAP. De la même façon, les directeurs d’école peuvent communiquer aux animateurs la liste des personnes autorisées à venir chercher les enfants de maternelle, et les personnes à contacter en cas d’urgence.
Les directeurs d’école doivent connaître les noms, coordonnées et fonctions des animateurs car c’est bien souvent le directeur d’école qui sera amené à gérer au quotidien les difficultés qui ne manqueront pas de se présenter.
L’accès aux TAP peut être pensé par tranche d’âge et non par classe.