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SE-UNSA 26


 Par SE-UNSA 26
 Le  samedi 16 janvier 2021

Grève du 26 janvier : pourquoi le SE-Unsa 26 se joint à l’appel intersyndical ?

 

Rentrée 2021 dans le second degré:

Les principales mesures budgétaires actées au plan national vont dégrader les conditions d’enseignement dans le second degré. Les moyens prévus ne feront qu’accentuer la mise sous tension des établissements.  Au niveau académique, la suppression de 160 ETP d'heures postes et leur "compensation" par 95 ETP en HSA va complexifier l’organisation des établissements, faire obstacle au fonctionnement des collectifs pédagogiques, ajouter de la pression pour des personnels surchargés et à la limite de la rupture.

Une telle approche nie la réalité des défis éducatifs et pédagogiques qui se seront encore accrus après plus d’une année de scolarité impactée par la pandémie de la Covid 19 et ne donne pas les moyens nécessaires à l’accompagnement des élèves qui en ont le plus besoin.  Enfin, ces mesures viennent empêcher la mise en œuvre sereine des réformes, qu’il s’agisse de la réforme du lycée ou de la transformation de la voie professionnelle.

Cette carte scolaire vient accentuer la crise des moyens du second degré, déjà très affaibli par les cartes scolaires précédentes. L’organisation des établissements ne relève plus du défi mais des renoncements à l’essentiel. Les principaux acteurs que sont les personnels et les élèves n’ont aucune autre issue que de subir cette dégradation au détriment de leurs conditions de travail pour les premiers et d’apprentissage pour les seconds.

Rentrée 2021 dans le premier degré:

Dans le 1er degré, si la dotation nationale et la dotation académique sont positives dans un contexte de baisse des effectifs (25 ETP au niveau académique mais 0 ETP en Drôme), cette dotation ne permettra pas l’amélioration des conditions d’enseignement au-delà des dédoublements et limitation d’effectifs. Les écoles connaissent des besoins importants même s’ils sont moins visibles immédiatement que les classes : présence d’enseignants spécialisés pour répondre aux besoins éducatifs particuliers toujours plus prégnants, remplacement notamment pour la formation initiale et continue ou temps dévolu à la direction d’école. Le régime des décharges doit être amélioré et tous les moyens nécessaires doivent donc être consacrés, d’une part à la consolidation des décharges précédemment prévues pour les écoles de 1 à 3 classes et d’autre part aux augmentations des régimes de décharges actuels. Par ailleurs d’autres champs, depuis trop longtemps mis en tension, voire parfois délaissés et dégradés, devront également trouver des réponses dans le contexte de ces dotations. Il est temps que la tendance s’inverse concernant les RASED qui ont été fragilisés ces dernières années alors qu’ils jouent un rôle très important dans le traitement de la grande difficulté, qui plus est dans cette période, où la rupture scolaire a précisément touché avant tout les plus précaires et les plus en difficulté dans les apprentissages. Il est également indispensable de renforcer le nombre des enseignants référents et de dégager les moyens humains nécessaires à la coordination des PIAL.

 

Communiqué intersyndical Drôme ICI