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Choisir sa fin de vie : tout (ou presque) reste Ă  faire
Article publié le mardi 13 avril 2021.
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Ce 8 avril, les dĂ©putĂ©s ont Ă©tudiĂ© la proposition de loi droit Ă  une fin de vie libre et choisie. Ce texte, approuvĂ© en Commission des affaires sociales avec une nette majoritĂ©, n’a Ă©tĂ© votĂ© que partiellement Ă  l’AssemblĂ©e nationale en raison de l’obstruction parlementaire de quelques dĂ©putĂ©s.
 
 
La libertĂ© de choisir sa fin de vie est un sujet politique de premier plan qui gĂ©nère des oppositions farouches, mais aussi une grande attente dans la population. En effet, la loi Claeys-Leonetti ne rĂ©pond plus Ă  aux attentes : mĂŞme si elle permet de refuser l’acharnement thĂ©rapeutique, elle prĂ©voit le traitement de la fin de vie par une sĂ©dation profonde et continue qui conduit au dĂ©cès par privation d’alimentation et d’hydratation. Cela peut durer de quelques jours Ă  quelques semaines. Si les malades ne souhaitent pas cette solution d’endormissement, aucune alternative ne leur est proposĂ©e.
 
 
Une liberté attendue par une écrasante majorité
 
Sondage après sondage, il apparaĂ®t que 95 % des françaises et français sont favorables Ă  une loi visant Ă  permettre l’aide active Ă  la fin de vie Ă  toute personne majeure, atteinte d’une maladie incurable en phase avancĂ©e ou terminale, et gĂ©nĂ©rant des souffrances inapaisables.
 
Ne pouvant actuellement pas y recourir en France, les personnes concernĂ©es y recourent dans l’illĂ©galitĂ© (entre 2 000 et 4 000 personnes par an) et d’autres vont Ă  l’étranger quand ils en ont les moyens financiers (13 000 €) et la force de s’y rendre. Ainsi, en Europe, elle est possible dans quatre pays : la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas, et depuis le 18 mars en Espagne.
 
 
Une obstruction lamentable
 
Le texte de loi n’a pu ĂŞtre ni discutĂ© ni adoptĂ© Ă  cause d’une obstruction parlementaire matĂ©rialisĂ©e par le dĂ©pĂ´t de près de 4 000 amendements dont 2 300 Ă©manaient de cinq dĂ©putĂ©s Les RĂ©publicains
 
L’opposition de la droite parlementaire s’est conjuguĂ©e avec celle de responsables religieux, tel l’archevĂŞque de Paris qui dĂ©clarait rĂ©cemment au micro d’une radio nationale : J’ai encore eu un exemple de Belgique, quelqu’un m’a Ă©crit pour me dire que des parents emmenaient leurs enfants autistes se faire euthanasier. Un tel mensonge s’inscrit dans le combat clĂ©rical menĂ© par ceux qui se sont opposĂ©s au divorce, au droit Ă  l’avortement, au mariage pour tous, Ă  la PMA pour toutes… NĂ©anmoins, cela va Ă  l’encontre de l’opinion de la majoritĂ© des croyants. Ainsi, selon un sondage de l’Ifop de 2018, 72 % des catholiques pratiquants interrogĂ©s Ă©taient pour une Ă©volution de la loi sur la fin de vie.
 
MalgrĂ© cette obstruction, les nombreux dĂ©putĂ©s ont tout de mĂŞme votĂ© Ă  une large majoritĂ© l’article 1 reconnaissant le droit Ă  l’assistance mĂ©dicalisĂ©e active Ă  mourir en France. Si ce vote de principe est satisfaisant, il ne porte toutefois pas de rĂ©alitĂ© concrète car les articles prĂ©cisant l’opĂ©rationnalitĂ© de ce droit n’ont pas pu ĂŞtre abordĂ©s. 
 
 
Le SE-Unsa soutient le droit Ă  une fin de vie libre et choisie. Ce serait une avancĂ©e substantielle pour les droits du malade, notamment l’immense majoritĂ© de ceux qui veulent se soustraire Ă  une agonie atroce. Cette nouvelle libertĂ© n’entraverait en rien des choix diffĂ©rents et devrait s’établir dans un protocole mĂ©dical très prĂ©cis. Ce serait un bel exemple du respect de la laĂŻcitĂ© qui implique la libertĂ© de conscience, le droit d’avoir une philosophie ou une autre, dans la mesure oĂą elle n’entrave pas la libertĂ© et la dignitĂ© d’autrui.
 
 
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