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Première rĂ©union retraite/revalorisation : les engagements sont insuffisants
Article publié le vendredi 11 octobre 2019.
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Les propos du Président lors d’une réunion publique sur les retraites le 3 octobre ont placé le premier rendez-vous retraites de l’Éducation nationale du 8 octobre entre J.P. Delevoye, J.M. Blanquer et les organisations syndicales de l’Éducation nationale sous de mauvais auspices. Dans une ambiance tendue, l’Unsa-Éducation et le SE-Unsa y ont exprimé fortement leurs exigences et porté un message clair sur les inquiétudes des personnels et les colères sous-jacentes. Le calendrier des discussions à venir devrait s’en retrouver accéléré. L’Unsa-Éducation attend désormais des engagements clairs de l’exécutif sur sa volonté de garantir le niveau des futures retraites et sur l’ouverture réelle du chantier de la revalorisation.

Des déclarations du président qui ont brouillé le message

Jeudi 3 octobre, au cours d’une réunion publique à Rodez, Emmanuel Macron a évoqué le système de retraite des enseignants en des termes qui ont heurté les personnels : « Je considère le système de rémunération des enseignants actuel insatisfaisant. Aujourd’hui, le pacte social, c’est : on ne vous paie pas assez bien, votre carrière est assez plate, mais vous avez des vacances et vous partez à la retraite avec un système mieux calculé que beaucoup d’autres, car calculé sur la base des six derniers mois. » Ainsi, selon lui, ce pacte « ne correspond plus à la réalité ni à ce qui est souhaitable. » Le président souhaite que le changement se fasse sur un temps long. « Je ne peux pas dire [aux enseignants] du jour au lendemain : "vous allez passer au nouveau système" [de retraite établi sur les salaires perçus tout au long de la vie et non plus l’indice détenu durant les 6 derniers mois], sinon tous les enseignants seront lésés. » Il faut alors « un temps de transition important, sur 5 à 10 ans. »

Une réforme qui pourrait léser les personnels

Le mardi 8 octobre, quelques jours après ces propos s’est tenue la première réunion concernant l’Éducation nationale sur les retraites et la revalorisation avec Jean-Paul Delevoye et Jean-Michel Blanquer.
L’Unsa-Éducation y a rappelé que sans revalorisation et autres corrections, le schéma global du futur système de retraites esquissé par le rapport Delevoye serait particulièrement défavorable aux personnels enseignants, d’éducation et psychologues. Notre ministère fait partie de ceux où les indemnités et primes sont les plus faibles. Ainsi, dans un nouveau mode de calcul intégrant toutes les rémunérations, les personnels seraient fortement lésés. L’Unsa-Éducation a aussi redit que le décrochage salarial des enseignants depuis 20 ans, en même temps qu’une complexification et une augmentation des missions, nécessite un rattrapage qui ne peut se poser en sous-entendant qu’ils ne travailleraient pas assez.

Des incertitudes qui doivent être levées rapidement
 
Lors de la réunion du 8 octobre, Jean-Paul Delevoye a redit que les conséquences pour les enseignants étaient repérées et que c’est bien l’enjeu des discussions ouvertes et Jean-Michel Blanquer a renouvelé ses engagements sur une réforme juste pour les personnels du ministère. Mais faute d’éléments tangibles, pour l’Unsa-Éducation, l’engagement de l’exécutif reste trop flou.
Après des interventions fermes et répétées durant une réunion qui a largement dépassé les 3 heures initialement prévues, les organisations syndicales ont obtenu une accélération du calendrier et exigé des signes concrets.
Les prochaines réunions prévues en novembre et en décembre doivent avancer concrètement et résolument afin que cette double négociation retraite/salaire aboutisse avant le passage de la loi sur les retraites à l’Assemblée nationale. Jean-Paul Delevoye s’est par ailleurs engagé à fournir des simulations fiables pour différentes situations.

L’avis du SE-Unsa
 

Pour le SE-Unsa, comme pour sa fédération l’Unsa-Éducation, la transparence dans les chiffres et confiance dans les intentions sont les conditions indispensables à une négociation sincère. Il rappelle que les personnels ont besoin de mesures salariales rapides et de sécurisation de leurs futures retraites. Il alerte l’exécutif sur le fait que de l’inquiétude à la colère, il n’y a qu’un pas.

 
 
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