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SE-UNSA 24


 Par SE-UNSA 24
 Le  mardi 9 février 2010

Déclaration CTPD second degré du 5 février

 

Déclaration préalable CTPD DU 03/02/2010

Le 21 janvier l’Unsa Education a appelé à la grève sur la politique de suppressions d’emplois publics en particulier dans l’Education Nationale et sur la réforme de la formation des enseignants, qui porte une vision rétrograde du métier d’enseignant.

Les conséquences de ces mesures se retrouvent dans la préparation de la rentrée 2010.

L’académie de Bordeaux perd 10 emplois dans le second degré pour 2200 élèves en plus. Ceci est bien une conséquence de la politique de réduction de l’emploi public et de la réforme de la formation (suppression des stagiaires = -152 emplois sur l’académie pour 142 postes créés).

Dans les collèges de Dordogne, on constate une augmentation des heures par rapport à la dotation initiale 2009. Seulement,  si on compare aux chiffres du constat de rentrée, nous sommes plutôt sur une diminution des moyens accordés. On verra quelle sera l’évolution au cours de la préparation de rentrée et des ajustements. Il sera important d’être vigilant sur les situations qui amèneraient comme cette année à des classes surchargées.

Dans les lycées professionnels, nous sommes actuellement encore dans une année charnière, une année transitoire. Aux élèves engagés dans le cursus 3 ans s’ajoutent encore les élèves qui poursuivent en Bac Pro après le BEP, donc une augmentation sensible des effectifs qui entraîne globalement une augmentation des moyens. Ce n’est que dans deux ans, à la rentrée 2012 que nous pourrons véritablement mesurer les effets sur les moyens et donc sur les personnels de la perte d’une année de formation dans le cadre de la généralisation du BAC PRO 3 ans.

Pour les lycées, il faudra attendre que le CTPA soit passé pour avoir des précisions sur les enseignements exploratoires. Il est important d’accompagner les établissements et que les moyens soient bien donnés en particulier sur la classe de seconde comme le ministre et le recteur s’y sont engagés. Il faudra aussi tenir compte des spécificités d’établissement où l’adaptation structurelle à la réforme pourrait menacer des postes.

La marge qui reste à attribuer (40 postes) devrait permettre de régler un certain nombre de situations délicates en ce qui concerne les moyens structurels dans les établissements.

Par contre c’est au détriment d’un autre domaine qui nous préoccupe tout particulièrement ; celui du remplacement.

Le Recteur a annoncé qu’il allait récupérer les 152 ETP perdus par les stagiaires sur les moyens de remplacement. La volonté de ne recruter que des personnels au statut précaire pour effectuer les remplacements se confirme. En Dordogne actuellement nous avons près de 300 personnels contractuels ou vacataires en poste. La situation ne va pas s’arranger si on supprime encore des TZR.

De remplacement, il en est question aussi en ce qui concerne les « stagiaires ».

Le Recteur a annoncé en CTPA que ceux-ci partiraient en stage 2 fois 6 semaines dans l’année, remplacer une première fois par des TZR ou vacataires donc plus certainement des vacataires et pour le second stage par des étudiants admissibles au concours. Comment on peut honnêtement penser que faire se succéder devant les élèves dans une même année 3 enseignants non formés est une solution satisfaisante ? De plus nous ne sommes pas certains de trouver des remplaçants à ces stagiaires quand ils partiront en stage. Les étudiants, qui devront valider leur master 2 et leur concours, pourront-ils également préparer et assurer 18h d’enseignement par semaine ?

Les parents d’élèves vont certainement apprécier. Comment les chefs d’établissement et les équipes expliqueront-ils la situation ?

L’UNSA Education continue à revendiquer une autre réforme de la formation et du recrutement des enseignants et fait des propositions en ce sens.

Pour finir, toujours concernant ces « stagiaires », affectés à 18h l’an prochain, ils apparaissent déjà entièrement dans les DGH. On ne sait pas quel en sera le nombre ni où ils seront affectés. Nous serons confrontés à des choix bien délicats pour ne pas bloquer entièrement le mouvement.

Pour l’UNSA Education

Frédéric Marchand