Ce projet, le SE-Unsa l’a fondé sur un diagnostic précis qui met en exergue les limites et des carences du lycée d’aujourd’hui.
Les grandes lignes en sont connues :
• la stagnation depuis 1995 du nombre de bacheliers généraux ;
• le taux d’échec important dans le premier cycle universitaire, en particulier des bacheliers technologiques ;
• l’instrumentalisation des disciplines, des voies et des séries à des fins de sélection ;
• les inégalités sociales d’accès au baccalauréat général ;
• le désengagement croissant des lycéens dans les apprentissages et dans la vie lycéenne.
Certes, le contexte politique et économique est difficile, les conservatismes de tout poil sont aux aguets. Pour autant, faut-il s’interdire toute ambition de construire un lycée plus juste et plus efficace ? Faut-il s’arc-bouter sur le statu quo en se contentant d’exiger davantage de moyens ? Faut-il se satisfaire de quelques aménagements à la marge mais surtout ne rien changer à l’architecture actuelle du lycée ?
Pour le SE-Unsa, des changements profonds sont indispensables.
La question est maintenant de savoir si la volonté politique les rendra possibles.
Pour nourrir le débat sur cette réforme à venir, nous avons élaboré ce dossier spécial. Il est riche de nombreuses contributions croisées d’experts, historiens, sociologues, pédagogues et acteurs de terrain qui ont accepté de travailler avec nous. Vous y trouverez aussi les propositions concrètes que le SE-Unsa portera lors du débat sur la réforme du lycée pour bâtir des parcours de réussite pour tous les lycéens.